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28 juin 2013 5 28 /06 /juin /2013 06:37

La Cour des comptes met un terme à l'offensive de l'UMP menée par Gilles Carrez, Président de la Commisssion des Finances. En effet la Cour valide la position du gouvernement sur la bonne tenue du budget, déclarant en particulier qu'il n'y a pas de dérapage des dépenses. Si l'objectif n'était pas atteint en fin d'année cela tiendrait essentiellement à l'absence de croissance et à une rentrée des impôts inférieures aux prévisions. Certes cela n'est pas satisfaisant et montre bien la nécessité d'amplifier la politique mise en oeuvre: accompagner la relance et s'attaquer à la fraude fiscale. La Cour déclare également qu'il n'est pas nécessaire de faire un collectif budgétaire, contrairement au demandes incessantes de l'UMP et du député Carrez. Problème de recettes donc.

Pendant ce temps Takkiédine avoue avoir participé au financement de la campagne d'Edouard Balladur avec des retro-commissions, campagne dont le trésorier était Nicolas Sarkozy. Décidément celui-là il est dans tous les mauvais coups. Hasard ? Coïncidence ? Comment pouvait-il en tant que trésorier ne pas être au courant des recettes pour financer la campagne ? Il faudra m'expliquer ! Toujours pendant ce temps Bernard Tapie est toujours entendu dans le cadre d'une garde à vue qui dure encore, dans l'affaire de l'arbitrage décidé par..... ? Par qui ? Pardi encore le même que l'on trouve dans cette autre affaire. Décidément il cumule ! Dans ces deu affaires la justice ne s'est pas prononcé, on doit donc respecter la présomption d'innocence, mais avouons que les présomptions de culpabilité sont nombreuses. Que la justice passe on en reparlera après, y compris pour faire un mea culpa.

La longue litanie des affaires, des mensonges, de la corruption où des élus sont mis en cause renvoient à l'opinion publique une image désastreuse de la classe politique et de ses moeurs. La loi sur la transparence qui vient d'être votée ne suffira pas à renouer le lien de confiance entre les élus et les citoyens. C'est encore une occasion de rater. Une de plus. Pourtant chacun sait que le comportement condamnable d'élus ne peut suffire à remettre en cause la pertinance du système politique, encore faudrait il que la transparence soit réelle et le système rénové par le non cumul et un statut d'élu. De ce point de vue aussi les choses se font à moitié, ce qui ne suffit pas à redonner du crédit à la chose politique. Les élections partielles qui viennent d'avoir lieu ne servent pas de leçon, malheureusement. Il faudra attendre les élections Européenne et Municipales pour que les choses changent véritablement ? Mais ne sera t-il pas trop tard ?

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27 juin 2013 4 27 /06 /juin /2013 06:18

Bernard Tapie sort un livre au moment où il est encore interrogé par la justice. Beau coup d'édition, mais le contenu du livre, s'il faut en croire les journalistes ce matin, est un plaidoyer pro domo. Il aurait été volé par le Crédit Lyonnais et il n'aurait pas coûté un sou au contribuable ! Il n'y a que la foi qui sauvent dit on dans certains milieux. Là ce n'est plus de la foi c'est une "vérité" maquillée, travestie, arrangée pour paraître une victime là où on est mis en accusation. La ficelle est un peu grosse, et ce n'est pas en nous prenant pour des débiles mentaux que Bernard Tapie va trouver un écho auprès de l'opinion publique. Que la justice suive son cours sans se soucier du tapage médiatique et des jeux de rôle des uns et des autres.

Jérôme Cahuzac était interrogé par une commission parlementaire hier. L'objet de cette commission n'était pas de rendre justice alors qu'une instruction est ouverte, mais de préciser si le Chef de l'Etat et le gouvernement était au courant  de la réalité des faits le concernant avant ses aveux. Jérôme Cahuzac n'a apporté aucun élément permettant de conclure en ce sens. Son secret a t'il dit était peresonnel et personne autour de lui n'était au courant de la vérité. La Commission doit maintenant recevoir Pierre Moscovici et Bernanrd Cazeneuve. Au terme de ces auditions nous pourrons alors savoir s'il y avait ou non à un quelconque niveau de l'Etat une complicité. Il faut noter au passage que la Commisssion a pu se constituer et se réunir en toute liberté, ce qui n'était pas le cas sous la mandature précédente.

En Afrique du Sud on sent que c'est bientôt la fin pour Madiba (Nelson Mandela). C'est page de l'histoire contemporaine qui va se tourner, et quelle page. Je me souviens, c'est proche et lointain en même temps, du temps de l'apartheid, qui trouvait en France de l'écho à droite et à l'extrême droite. Mais tout le monde demain va pleurer cet homme qui aura apporté tant au progrès humain, aux valeurs humanistes universel. Heureusement qu'il reste encore des femmes et des hommes pour se lever, comme lui, contre l'injustice et les inégalités. C'est l'honneur de l'humanité. Ne désespérons de notre époque, il n'y a pas que des voleurs et des menteurs, il y a des héros de Jean Moulin à Nelson Mandela, des êtres humains qui ont l'humanité au coeur. 



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25 juin 2013 2 25 /06 /juin /2013 11:32

La polémique enfle entre Barroso et Montebourg. Il faut tout d'abord noter que Monsieur Barroso aime bien donner des leçons à tous vents, à tout le monde, et surtout à la Frane et à ses représentants, mais qu'il n'aime pas être mis en cause par ceux là même qu'il vilipende. Certes Arnaud Montebourg ne fait pas dans la dentelle quand il s'exprime, il est même le spécialiste de la petite phrase assassine dont raffole les journalistes. Et sa dernière petite phrase sur Barroso est un raccourci réducteur des choses, c'est d'ailleurs ce qui caractérise la petite phrase. Mais il n'en reste pas moins que quand l'Europe prend le visage de Barroso on peut comprendre le rejet de beaucoup d'une Europe technocratique et ultralibérale. Dans la gouvernance européenne telle qu'elle existe aujourd'hui le rôle d'un Barroso c'est de mettre en oeuvre les décisions prises par les Etats, non de les commenter, encore moins de les critiquer. Ses dernières interventions sont de ce point de vue contraires au fonctionnement de l'UE.

Si nous n'avions par refusé le processus d'intégration européenne avec le rejet du Traité constitutionnel nous n'aurions pas aujourd'hui ce débat, car il y aurait des responsables élus, des décisions à la majorité et non à l'unanimité, une répartition claire entre exécutif et législatif, tous les deux constitués d'élus. C'est pourquoi celles et ceux qui versent des larmes de crocodile sur les attaques du technocrate Barroso contre notre pays devraient avant toute chose se poser la question de la cohérence de leur position. Aujourd'hui la vraie question n'est pas celle du désengagement européen de notre pays, c'est celle de travailler à plus d'Europe, plus de démocratie en Europe. Si Barroso attaque la France c'est qu'il est conscient que les positions de François Hollande tranchent avec celles de son prédecesseur qui roulait des mécaniques devant les médias mais courbaient l'échine sous les injonctions allemandes et de la Commission. L'Europe doit évoluer pour se positionner comme une puissance politique et économiqaue du monde. C'est la politique suivie par le Président Hollande. Pas sûr qu'Arnaud Montebourg soit sur cette position. Mais ce n'est pas lui le Président.

Ce débat sur l'Europe nous devons l'avoir dans tout le pays dans la perspective des élections européennes. Le Président doit expliquer ses objectifs à court et moyen terme. Il doit faire preuve de pédagogie et de conviction. Il convaincra d'autant plus la majorité des citoyens qu'il mettra le pays en position de reéquilibrage budgét aire et de réduction de la dette. Ce n'est pas gagné à l'avance compte tenu d'où nous venons, mais il n'y a pas d'autre voie pour prendre notre place dans le monde en pleine mutation, dont la crise n'est qu'un aspect. Si vous voyez une autre voie crédible, faites le moi savoir.  

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23 juin 2013 7 23 /06 /juin /2013 06:35

Là où il est, est le bon droit. C'est le privilège des princes que de pouvoir désigner ce qui est important pour tous et où, sans consultation. Ainsi est Christian Bourquin qui joue à fond la carte du centralisme régional comme si cette politique déjà largement pratiquée par georges Frèche n'était pas assez suffisante pour assurer la prédominance de Montpellier sur la Région. En monarque qui se voudrait éclairé il décide de ce qui est bon pour tous, et donc toutes les instances de décision doivent être près de lui à Montpellier, des fois que l'une d'elle ne soit pas assez servile. Le centralisme jacobin national se pratique en région avec les mêmes effets: sentiment d'appauvrissement de la "périphérie" au bénéfice du "centre", harmonisation qui se transforme en unification, avec en retour un rapport clientéliste qui fait que si tu n'est pas avec moi tu es contre moi, par conséquent si tu veux des subventions... tu sais ce qu'il te reste à faire.

La décentralisation nationale n'a pour l'instant donné qu'une centralisation régionale, beaucoup plus marquée dans certaines régions que dans d'autres. De ce point de vue en Languedoc Roussillon on tient le pompon. C'est comme avant 1989 avec cette noblesse qui n'a pas compris ce qui se passait en profondeur dans le pays, ou avant 1968 cette bourgeoisie aristocratique qui n'a pu entendu l'exigence de liberté et de créativité. Aujourd'hui on constate une coupure profonde entre les "élites" qui gouvernent et le peuple qui veut plus de démocratie, plus de transparence, plus d'égalité. Un mouvement populaire va sortir de l'ombre dans laquelle il est tenu actuellement, faisant éclater les clivages politiciens qui ne prennent en compte aucune, ou si peu, des exigences citoyennes. Oui, si rien ne change dans la manière dont le pouvoir est pratiqué il faut s'attendre à des mouvement de citoyens.

L'hebdomadaire Marianne a bien saisi ce mouvement en profondeur qui agite la société française. Cette volonté de tourner une page, d'en finir avec des hebdomadaires peopolisés, des "unes" qui sentent le scandale et des articles insipides à l'intérieur, à la limite toujours de la désinformation par le vide sidéral de contenu et par les sous-entendus qui font office d'informations. Ce mouvement annonce la fin de l'idéologisme et le retour aux valeurs humanistes et universels. Tous les sincères démocrates, tous les authentiques républicains ne peuvent que se réjouir du temps qui s'annonce. Notre destin est mal géré par un système de représentation démocratique à bout de souffle, prenons nos affaires en main.

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22 juin 2013 6 22 /06 /juin /2013 06:40

Ce qui se passe au Brésil s'inscrit dans la continuité de ce qui s'est passé dans les printemps arabes, et aussi dans la foulée du mouvement des indignés. Si nous n'y prenons garde nos démocraties vont connaître ces mouvements. Partout dans le monde en effet les citoyens se révoltent contre la crise et les moyens choisis pour en sortir, contre l'inégalité sociale, la corruption des élites. Ces constats valent pour l'Europe. Les choix faits par le tandem Merkel/Sarkozy et mis en oeuvre par la Commission de Bruxelles cadenassent toute possibilité alternative. On voit bien la difficulté à faire accepter aujourd'hui un projet conséquent de relance européenne.

Deux courants d'opinion s'opposent dans le monde. Un courant qui veut la globalisation pour la globalisation, la toute puissance du marché pour elle même. un autre qui est un repli sur soi, sur des frontières nationales, religieuses, ethniques, ou encore une communauté d'intérêt. Entre ces deux courants il y a peu d'espace aujourd'hui pour une troisième voie. C'est pourtant cette voie qui est la bonne réponse, une voie qui considère qu'il faut prendre tous les aspects positifs de la mondialisation, une mondialisation au service des êtres humains, et laisser de côté ce qui nuit à l'intérêt général. Une voie qui rejette la prise en main du religieux dans la sphère publique et politique. Une voie, enfin, qui respecte notre planète pour respecter l'être humain.

Les révoltes citoyennes à travers le monde sont porteuses de cette exigence d'une troisième voie. Il ne s'agit pas de nier les deux premières, il s'agit de les dépasser en faveur de l'intérêt supérieur de l'être humain. Limiter notre champ d'action à un choix manichéen serait la pire des folies pour l'avenir du monde. Il nous faut travailler à concilier pour dépasser, à rassembler ce qui est épars. L'humanité ne progressera que dans la mesure où nous saurons aujourd'hui faire les bons choix pour demain. Notre avenir ne se réduit à subir la loi de l'immédiateté des choses ou à fermer les yeux et se boucher les oreilles. L'histoire de l'humanité, le progrès humain, nous imposent plus d'exigence pour nous mêmes, plus d'ambition.


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21 juin 2013 5 21 /06 /juin /2013 06:09

Frigide Barjot continue de faire parler d'elle. Non pas en manifestant contre le mariage pour tous, elle a donné et ouvert la porte à une droite ultra réactionnaire et intégriste, s'en rendant compte un peu tard. Tout simplement elle vient de recevoir une demande de quitter son appartement, un duplex de 173 m2, plus une terrasse, dans le 15ème arrondissement de Paris pour avoir enfreint les règles concernant l'utilisation conti nue des lieux à usage commercial, ainsi que la sous-location. J'entends déjà les cris d'orfraie des anti maraige pour tous qui aiment tant jouer à la victimisation. La loi c'est la loi, le respect des règles s'impose à tous. J'espère toutefois que la mise en oeuvre de l'assignation se fera avec souplesse de telle sorte que Frigide Barjot et son époux Bacile de Kock (M. et Me Tellenne) ne soient pas à la rue et trouvent dans les meilleurs délais un autre havre.

Dix élus déclarent vouloir supprimer les privilèges dont disposent les parlementaires, et c'est cle tollé dans tous les rangs de l'Assemblée, de Jacques Myard qui les traite de "crétins" à Claude Bartolone qui les accuse de se faire de la publicité. Tollé quasi général donc de celles et ceux qui défendent des avantages acquis en disant que la politique n'est pas un métier. Or, la plupart d'entre eux sont dans la vie politique depuis des décennies, et en vivent, bien, très bien même. Qui se fout de la gueule de qui dans l'affaire ? La République n'est pas un sanctuaire, les élus ne sont pas une communauté d'intérêts, ni un groupe de pression corporatiste. Les citoyens exigent la transparence et l'égalité de tous devant l'effort pour sortir de la crise, accompagner le mouvement profond de mutation de nos sociétés, et rendre à la chose politique une fonction d'intérêt général qui ne peut se limiter au maintien jusq'à la mort ou presque d'une caste auto-désignée.

Notre société est gangrenée par l'esprit de corps, l'intérêt général n'a de valeur que pour les autres. Le clanisme, le clientélisme, sont une forme d'expression nouvelle d'un communautarisme d'intérêt. Cette fragmentation de la société en groupes d'intérêt sape les fondements de la démocratie et de la République. On n'écdhappera pas à une remise à plat complète des bases sur lesquelles notre système est établie, au risque soit d'un glissement électoral, en cours d'ailleurs, vers l'extrêmisme et le populisme, soit vers une révolte citoyenne qui s'exprimera dans la rue. Je réclame depuis longtemps déjà une nouvelle nuit du 4 août. C'est une urgence politique, autant que de rétablir les comptes du pays ou de relancer l'économie. On attend toujours des signes forts de l'exécutif nous indiquant les orientations sur ce thème. Reporter toute décision  après la série d'élections qui s'annoncent c'est se compliquer la tâche, réduire les possibilités de réforme par le débat et la concertation.

Tout est lié. Vouloir séparer les problèmes en tranches et les traiter isolément c'est se condamner à ne rien traiter à fond. Ce qui se pratique depuis longtemps, très longtemps, trop longtemps. L'individualisme triomphant fait perdre le sens des valeurs universelles et humanistes, ou au moins pire, elles servent de cache sexe au maintien d'un système usé, obsolète, qui éloigne le citoyen de la chose publique. Il faut arrêter de jouer avec le feu. Monsieur le Président, tapez du poing sur la table pour signifier aux uns et aux autres que la récréation est cinie et que la vertu, le sens de l'intérêt général doit venir au premier plan. Nous avons besoin d'élus qui se consacrent à leur mandat, un mandat, complètement, avec un satut qui leur permette de retourner dans la vie professionnelle dans les meilleurs conditions possibles. Et déjà notre système politique retrouvera une nouvelle jeunesse.


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19 juin 2013 3 19 /06 /juin /2013 11:08

Le gouvernement grec ferme subitement la radio et la télévision publique et toutes les structures en dépendant, dont l'Orchestre National de musique. C'est quelque chose d'unique dans l'histoire des démocraties modernes. Comme le disent les grecs, même sous la dictature des colonels on n'avait pas connu cela ! On peut comprendre que le gouvernement veuille faire des économies. Il pouvait "réduire la voilure", mettre un plan d'économie en place, mais fermer l'antenne c'est inacceptable en démocratie.

Ceci dit la question économique semble avoir bon dos, car le premier Ministre a déclaré le lendemain que l'antenne rouvrirait avec pour objectif une information vraie ! Quel aveu. C'est donc bien un motif politique qui a présidé avant tout à cette décision. Preuve supplémentaire s'il en fallait que l'austérité et la mise sous coupe par la finance débouche sur l'autoritarisme et glisse inévitablement vers  des comportements anti-démocratiques.

Et le tableau est encore plus noir que cela. On pouvait logiquement s'attendre à une condamnation par l'Europe. Que nenni. On pouvait s'attendre à une critique des pouvoirs publics en France. Que nenni. C'est un élément aggravant de la situation. L'Europe est prête à accepter l'inacceptable, et la France à ravaler sa salive. Les quelques prises de position ministérielles étaient bien discrètes et modérées, d'une modération qui vaut acceptation de fait.

Au moment où le parti fasciste de l'Aube Dorée en grèce marque des points électoralement et fait régner dans certains quartiers d'Athènes la terreur. Au moment où le FN en France recueille la confiance électorale de plus en plus de citoyens, les gouvernements d'Europe et la Commission de Bruxelles font profil bas, comme s'ils ne voulaient pas lutter contre l'extrêmisme. A force d'abdiquer devant la Finance on abdique aussi sur les valeurs démocratiques.

Il faut se préparer à descendre dans la rue pour défendre les valeurs de la République et de la démocratie. Nous ne devons pas accepter la lente glissade vers le retour aux années noires. Si nos élus ne sont pas à la hauteur de la situation, nous devons les remplacer, pour plus d'Europe, moins d'austérité. Aux armes citoyens !

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18 juin 2013 2 18 /06 /juin /2013 06:25

Des parlementaires français reçus en audience par le Pape. Ils repartent avec les directives papales: remettre en cause toute loi qui ne respecterait pas les valeurs chrétiennes. L'allusion à la Loi sur le mariage pour tous est on ne peut plus claire. A ma connaissance aucun des parlementaires concernés n'a contesté cette feuille de route papale. 

Au nom de quoi cette intrusion du Pape dans la vie politique française ? Les valeurs chrétiennes concernent les chrétiens, et en tant que telles sont respectables. Mais elles ne peuvent être confondues avec les valeurs de la République qui, avec la Laïcité, respecte les religions dans la mesure où elles restent dans le champ du privé, sans imposer comme règle générale des croyances religieuses.

Ce qui s'est passé à Rome est révélateur d'un glissement de la chrétienté vers un retour aux temps anciens où la réligion et ses représentants règnaient aussi bien sur le spirituel que sur le politique. On pensait cette époque révolue. On voit aujourd'hui qu'il n'en n'est crien. A l'image des intégristes et fondamentalistes islamistes le Pape veut imposer à la société entière ce qui relève de sa croyance.

Est-ce que je vais moi intervenir dans la question du célibat des prêtres ? Est-ce que je vais contester le fait que des hommes et des femmes vivent aux crochets d'une communauté pour satisfaire une soi-disant spiritualité  ? Est-ce que je revendique le droit d'interdire telle ou telle religion au nom de mes convictions personnelles ? Est-ce que je demande l'interdiction de l'Eglise catholique pour avoir montrer tant d'aveuglement si ce n'est de la bienveillance envers le nazisme ? Non ! Alors que le Pape laisse la société française vivre avec ses choix sans interférer sur ceux-ci.

La Laïcité est ce qui permet la liberté de culte et la liberté  d'être ou pas croyant. Le positionnement du Pape sur les choix du peuple français est une violation de la Laïcité. C'est un acte grave qui demande une réponse du pouvoir à la hauteur de la gravité de l'évènement, pour remettre les choses à leur place, et chacun dans le champ de ses responsabilités.

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17 juin 2013 1 17 /06 /juin /2013 06:56

Les résultats de l'élection législative à Villeneuve sur Lot ont confirmé toutes les craintes que l'ont pouvait avoir d'un glissement électoral à la droite extrême. L'affaire Cahuzac, comme on dit, est une explication évidente du recul important des voix du PS. Mais dans le même temps l'UMP perd aussi des voix par rapport à la dernière élection législative. Les Verts restent au plancher, à tel point que l'on peut se demander s'il y a un enjeu à se présenter pour ne même pas figurer. La seule conséquence d'une candidature EELV c'est peut être d'avoir empêché le PS d'être présent au second tour. Le seul parti qui gagne des voix c'est le FN. Mais le vrai vainqueur de cette élection c'est l'abstention. Les absententionnistes ouvrent une voie royale à l'extrême droite. Certes le Front Républicain prôné par le PS permettra peut être d'éviter le pire, mais c'est une solution de pis aller dans un contexte de division de la droite et d'ambiguité de sa ligne politique, entre la tendance Fillon et la tendance Copé, avec un centtre droit qui fait resurgir les vieux antagonismes.

La gauche est au plus bas parce qu'elle n'est plus dans ses valeurs. Non pas les valeurs d'un retour aux vieilles lunes gauchistes, mais celles d'une affirmation du réformisme nécessaire pour aider le pays à surmonter non seulement la crise, mais surtout la mutation économique, sociale et politique que connaît le monde, et qui implique pour chaque pays de s'adapter à une nouvelle donne, faute de quoi ce sera l'atonie dans un monde en plein bouleversement. Les mots du Président sont des mots justes, mais les tâtonnements ministériels, l'influence flagrante des lobbies (lobby parlementaire, lobby industriel, lobby religieux, etc...), fait que la politique mise en oeuvre semble fragile, peu consistante, semble ne pas s'inscrire dans une vision globale. C'est souvent plus un manque de visibilité qu'un manque de courage, une absence d'explication convaincante.

Et nous n'avons pas les structures et les pratiques politiques pour être partie prenante de cette mutation qui apparaît derrière la crise. Notre classe politique et son fonctionnement relèvent encore trop d'une époque qui n'a plus prise sur les réalités sociales et sociologiques d'aujourd'hui, l'époque des élus à vie, du clientélisme et du clanisme, celle des privilèges corporatistes, du repli sur soi, celle du racisme banalisé, celle enfin de l'absence de responsabilité individuelle et collective. Cette époque obsolète qui perdure bloque toute véritable évolution pour accompagner le pays à se positionner dans le monde nouveau tel qu'il se profile aujourd'hui. On connaît les maux, qu'attend t'on pour y remédier ?

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14 juin 2013 5 14 /06 /juin /2013 07:04

Le lobby parlementaire remet en cause la transparence voulue par le Président et le gouvernement. Les informations recueillies auprès des élus pourront être consultées, après un parcours administratif l'autorisant, mais pas publiées. Ainsi est réduit à une peau de chagrin la volonté exprimée par une majorité de citoyens de mettre en eouvre une réelle transparence, non pour accabler les léus mais pour leur rendre une crédibilité qu'ils perdent chaque jour un peu plus. Les derniers rebondissements de l'affaire Tapie de ce point de vue risquent d'être le coup de grâce qui va définitivement renforcer l'abstention et le vote extrêmiste. Les "nantis" du pouvoir, cumulards patentés, mettent à mal la démocratie, mais ils s'en foutent, leur intérêt personnel passe avant l'interêt général.

La transprence et le non cumul sont aujourd'hui des urgences démocratiques. Il ne faut plus attendre, il est déjà bien tard. Un mouvement citoyen doit se lever pour aider le Président et le gouvernement. Et le meilleur moyen de contourner le lobby parlementaire et de certains élus locaux, c'est de donner la parole au peuple dans un référendum à la question claire et précise qui ne porte pas adhésion ou rejet à l'ensemble de la politique gouvernementale. C'est le seul moyen aujourd'hui de faire avancer la démocratie dans notre pays. C'est cle seul moyen d'arrêter le désintérêt de nombreux citoyens pour la chose publique ou d'éviter un vote extrêmiste qui ferait faire à  notre pays un bond en arrière qui le condamnerait à devenir un territoire qui ne compte plus dans le monde, et à casser une dynamique européenne, certes poussive, mais qui a le mérite d'exister, avec l'espoir d'ouvrir des perspectives pour un positionnement valorisant dans le monde en mutation que nous vivons.

Je ne sais pas si un tel mouvement citoyen peut se créer dans les structures partidaires actuelles. Cela semble difficile, tant les partis verrouillent leur "clientèle", tant le nombre des affidés est conséquent, en attente de bénéficier d'avantages. Il faut donc espérer un mouvement de masse venant des profondeurs du peuple qui au lieu de subir et de se décourager aurait envie de changer les choses, directement, sans passer par les intermédiaires qui défendent leurs privilèges. Qui aurait penser que Mai 68 allait à ce point bouleverser les comportements et les pratiques sociales ? Pas grand monde. Il reste aujourd'hui à dépoussiérer les pratiques politiques et la mise en oeuvre de la démocratie. Oui, il faut un nouveau Mai 68 pour cela. La jeune génération doit prendre ses responsabilités comme ma génération a prit les siennes à l'époque.

Chiche ?

 


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