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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 07:09

Le monde des médias locaux s'est enrichi d'un petit nouveau dernièrement, un blog qui affiche fièrement la collaboration de journalistes professionnels ("eux")... mais qui restent anonymes. Bizarre ! Pour quelle raison se cacher quand on annonce avec fierté avoir une une carte de journaliste ? Dès le départ, ayant une formation de journalistes, et diplômé en tant que tel, mais sans carte, moi, j'ai été surpris de cette conception d'un journalisme si peu attaché à la déontologie professionnelle. Il a suffit de lire les premiers articles pour savoir ce qu'il en était. Un journaleux de la presse quotidienne régionale en mal de reconnaissance, pas toujours inspiré dans ses écrits, sert de brosse à reluire à un homme politique local, après en avoir servi d'autres, et fait le sale boulot de tirer à boulets rouges sur tous ceux, et un en particulier dans la période, qui pourraient faire de l'ombre au patron. On comprend alors l'anonymat, qui n'en n'est plus un aujourd'hui, tant la ficelle était grosse. Pour un journaliste professionnel cela est peu glorieux, mais sûrement alimentaire, ce qui ne réduit en rien la honte et le déshonneur. Une bouillie catalane nauséabonde qui ne mérite pas  qu'on s'y attarde plus, si ce n'est pour témoigner des pratiques locales dignes d'une société peu évoluée.

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30 novembre 2010 2 30 /11 /novembre /2010 13:26

 Branle-bas de combat dans les milieux socialiste et médiatique, Ségolène Royal annonce se candidature pour les primaires. Quelle affaire ! Pourquoi n'aurait-elle pas le droit d'être candidate ? Celle qui fut battu par Sarkozy et par une partie de son camp, soi-disant pour incompétence, a toute légitimité pour prétendre à cette candidature. D'autant qu'en terme d'incompétence on voit ce qu'on voit avec Sarkozy, elle n'aurait pas pu faire plus mal ! Le spectacle pitoyable donné par les leaders du PS au plan national, n'a d'égal que les commentaires de journalistes en mal de sujet. Il n'y a pas de quoi faire la Une de cette candidature. C'est un non-évènement tellement elle était prévisible. Ce qui est un évènement c'est qu'elle démontre que s'il y avait un pacte avec Martine Aubry il est rompu, et il faut alors chercher à comprendre pourquoi. Et s'il n'y avait pas de pacte, on peut tout juste regretter les jeux relationnels au PS qui n'ont pas cessé, malgré tous les discours. Encore une fois on peut constater que les socialistes sont les champions de la duplicité. D'un côté on parle dans les discours de rénovation, de programme, d'unité, et dans les faits, on voit les coups bas, la duplicité, les rivalités de pouvoir. Certes, ce n'est pas mieux à droite, où le premier ministre fait plier le Président et où l'ex patron du groupe parlementaire l'oblige à le placer à la tête de l'UMP. Mais ça fait moins désordre en apparence. Le fait d'être au pouvoir y est pour quelque chose.

La duplicité c'est quand le PS a choisit de mettre en oeuvre les primaires, ne pas en accepter la lettre et l'esprit, contester tous les matins le calendrier, qui manque, certes, de précision, erreur dont on mesure aujourd'hui l'importance. La duplicité c'est quand la machine à perdre se remet en place alors même que toutes et tous avaient juré que plus jamais ils ne retomberaient dans le piège. Est-ce ainsi qu'ils pensent donner du crédit à une alternative à gauche ? Toujours est-il que Sarkozy doit se réjouir, la droite dans son ensemble se frotter les mains, et les centristes de nouveau espérer à la possibilité de se reconstituer en force alternative. Heureusement que dans ce paysage morose il y a Europe Ecologie qui apporte un vent de renouveau, un goût de fraîcheur. Espérons qu'EE en tirera bénéfice et saura trouver le bon discours pour toucher les électeurs. Il y a quand même de l'espoir...

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30 novembre 2010 2 30 /11 /novembre /2010 07:24

  François Delacroix mis sur la touche par le Président du Conseil Régional. Connaissant un peu François Delacroix, mais surtout son parcours, avec en particulier son attachement à Pierre Mendès-France, je me suis toujours demandé comment il avait pu travailler dans les PO avec Christian Bourquin. Je m'aperçois maintenant que cela a dû lui être difficile, très difficile, et qu'il a dû en avaler des couleuvres. Et passer de Mendès-France à Bourquin/Navarro, comme il le dit, diantre, quelle déchéance. Les chefs de clan qui verrouillent l'appareil du PS aujourd'hui dans l'Hérault et les PO, avec l'assentiment, volontaire ou non, des clients et affidés, n'ont rien à voir avec l'histoire glorieuse du socialisme. Ils en sont la caricature la plus odieuse qui puisse être. Mais ils sont là, élus, c'est indéniable, dans l'ombre d'un homme qui, certes, sur la fin a dérapé dans des ornières nauséabondes, mais qui avait une autre stature, une autre intelligence. Nous avons probablement ce que nous méritons. Espérons que demain d'autres forces politiques ouvriront des espaces nouveaux pour que des femmes et des hommes d'une autre trempe, avec les valeurs de l'intérêt général, émergent dans la vie politique locale et redonne goût et plaisir à la vie citoyenne, et espoir aux habitants de ce territoire. Nous sommes un certain nombre à faire tout pour cela. 

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27 novembre 2010 6 27 /11 /novembre /2010 07:53

  Une simple circulaire, passée quasiment inaperçue, donne un caractère délictuel à l'appel au boycott, considéré comme liberticide selon le texte. Le délit sera puni d'un an d'emprisonnement et de 45 000€ d'amende, excusez du peu. 

Ainsi nos parents qui ont mis en oeuvre le boycott de l'Afrique du Sud au moment de l'apartheid seraient aujourd'hui emprisonnés et  ruinés. Oui ruiné, car pour mémoire le smic mensuel est d'environ 1300€ brut. Ainsi, l'ouvrier licencié pour cause de délocalisation, parce que les actionnaires veulent aller faire encore plus de profit ailleurs, ne pourra plus exprimer sa révolte, ou alors à quel prix ! 

Le pouvoir Sarkozy/Fillon affiche clairement son soutien aux affaires juteuses des marchés, en empêchant que ne se mette en place une contestation  des pratiques financières que par ailleurs, dans des envolées lyriques sur les estrades, on dit vouloir réformer. C'est la poursuite d'un processus enclenché depuis quelque temps, qui vise à faire pression sur les médias et leurs sources (en principe protégées par la Loi !), et à rendre inopérant les contre-pouvoirs et la contestation. Sarkozy/Fillon viennent donc d'enrichir leur arsenal répressif, en catimini.

Les citoyens se trouvent limités dans leur action de contestation, la procédure de "class-action", telle que pratiquée aux USA, et promise par Sarkozy... est aux oubliettes. Filez droit manants, le Maître des lieux ne veut pas entendre le cri des gueux. Plus que jamais il nous faut nous révolter contre la pensée unique, véritable camisole de l'esprit que cette équipe nous impose. Gardons espoir. Des journalistes résistent, des citoyens protestent en nombre contre les injustices, les peuples d'Europe commencent à prendre conscience que les choses ne peuvent plus durer ainsi. Une internationale de la révolte peut voir le jour autour des idées de refus de la loi des marchés, de désobéissance civile, et de volonté de construire un autre mode de rapport entre les êtres humains. Est-ce une révolution ? Non, c'est une refondation.

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25 novembre 2010 4 25 /11 /novembre /2010 08:18

L'Europe est à un moment charnière de son existence. Entre une ouverture tous azimuts à de nouveaux entrants, et l'incapacité de se doter d'une gouvernance politique unifiée, l'Europe arrive au bout d'une contradiction qu'elle n'a pas su gérer. L'Euro n'apporte plus la stabilité promise avec la succession de faillites (Grèce, Irlande, demain Portugal, Espagne, Italie, et peut être France). Les marchés "sucent le sang" des pays affaiblis par une logique de compétition qui renforce les inégalités et tire les salaires et la protection sociale vers le bas, pour le bonheur des banques, fonds de pension et autres assurances privées, qui après avoir ramassé la mise vont faire un tour ailleurs, après avoir empoché l'argent des Etats. Les actionnaires qui se sont enrichis sur le dos des peuples, vont placer l'argent ailleurs, pour continuer cette marche infernale vers plus de profit, tuant au passage l'économie réelle au profit d'une économie virtuelle.

Dans ce contexte les USA ont encore un peu d'oxygène car ils peuvent faire marcher la planche à billets. Mais cela aura une fin, quand la Chine aura décidé d'affirmer clairement son leadership sur l'économie mondiale, ce qui devrait se faire dans quelques décennies, peut être même avant si il y a une accélération du processus d'asphyxie des économies européennes. Les pays émergents, Brésil, Inde en particulier, et dans la foulée de nombreux pays d'Asie et d'Afrique, vont prendre place sur des pans entiers de l'économie mondiale, au détriment des pays européens.

Pendant ce temps, alors qu'il faudrait réagir à hauteur des enjeux de la situation internationale,  l'Europe continue à se vautrer dans des nationalismes impuissants à résoudre les problèmes politiques et économiques, à défendre des visions économiques qui la ruinent, et à entretenir des rivalités entre nations qui n'ont de fondement que le désir de pouvoir de politiciens qui font carrière. En France, nous mourrons lentement des rêves d'un bonapartisme désuet, et de pseudos clivages idéologiques qui n'en sont pas, entretenus par les uns et les autres pour maintenir une fierté nationale sans effet sur la vie réelle.  Il est vrai que quand on voit toute l'attention qui est portée sur le fait que les joueurs de l'équipe de France de football chantent bien l'hymne national... il y a peu d'espoir ! Il reste donc aux politiciens professionnels la démagogie et le populisme. 

Peut-on se contenter de cela ? Non, bien évidemment, sinon à trouver un plaisir malsain à la déchéance sociale, culturelle et politique. Il y a peu on nous vantait l'Irlande comme une réussite exemplaire du libéralisme: des entreprises très peu taxées, une protection sociale réduite, des impôts sur le revenu faible. Bref, de quoi plaire aux banquiers et aux marchés. Cela n'a duré qu'un temps, les irlandais, comme les autres ont besoin de vivre, de consommer, de s'équiper, ils ont donc emprunté, plus que de raison. Et les marchés, après avoir ramassé la mise, ont mis le pays sous menace, en demandant encore plus, sachant que l'Europe allait mettre la main à la poche. Comme en Grèce.  A qui le tour maintenant ? Le scénario est bien rôdé. 

Il nous faut donc être pragmatique. L'Europe est morte, vive l'Europe. Un noyau dur de pays doit refonder une Europe en mettant en place un système politique au delà des petits nationalismes égoïstes et du chauvinisme. Le système politique qui naîtra de cette alliance devra prendre la main sur l'économie dans une logique de régulation, tout en travaillant à mettre en place un système économique sur d'autres bases, prenant en compte la dimension écologique et l'esprit coopératif, ne niant pas la globalisation, mais développant la proximité. Il est temps encore d'imposer aux marchés des contraintes qui les calment. Attendre que l'autre commence pour le faire de son côté est suicidaire. L'Allemagne et la France peuvent être les piliers de cette Europe dans l'Europe. L'idée de mettre en convergence les systèmes économiques et politiques est une très bonne idée. Elle implique, du moins pour la France, de sortir du tissu de mensonges et de contre-vérités qui nous sont assénés sur le modèle allemand au gré des besoins de politique intérieure (cf. l'épisode sur le bouclier fiscal), et de sortir des visions dogmatiques. Il faut savoir par exemple que les allemands paient plus d'impôts que les français. Surprenant hein, quand on  entend les discours ici et le refus de les augmenter ! Nos pays sont riches, mais l'argent profite de moins en moins à l'intérêt général, et de plus en plus à renforcer les inégalités, l'injustice sociale, et...  les paradis fiscaux.

Face à la continuité revendiquée du couple Sarkozy/Fillon nous avons besoin d'une rupture. La continuité nous mène à la situation grecque ou irlandaise. La rupture avec ce cercle vicieux dans lequel nous nous sommes mis, est la seule chance de retrouver les voies de l'espoir économique, de la cohésion sociale, de la justice et de la liberté. D'autant que nous ne devons pas nous leurrer. Le capitalisme ayant vérolé complètement la démocratie, cette dernière risque de sombrer dans le naufrage général, à moins que nous ne réagissions vite, en redonnant vie à la démocratie dans ses fondements authentiques, en la débarrassant de ses scories qui au fil du temps, et on le vit particulièrement en France en ce moment, ont gangrené  le système: le cumul des mandats, qui fait qu'un nombre restreint d'individus tiennent tous les leviers, le chèque en blanc donné par un système représentatif de moins en moins de contrôlé, les pressions sur les contre-pouvoirs, le clientélisme qui prend en otage l'électeur et le citoyen dans un système de dépendance, etc...

On est loin du clivage gauche/droite car c'est l'esprit de clan qui domine actuellement. Même si comme moi on peut revendiquer des valeurs qui sont plus portées par la gauche au long de l'histoire, il n'est plus possible aujourd'hui de s'enfermer dans ce clivage. Il est vrai que notre système électoral y concoure. Il faudra donc un système électoral plus ouvert. Il y a du pain sur la planche. Les générations montantes doivent s'emparer de ce débat. Les générations du 20ème siècle doivent apporter leur contribution. Un mouvement transgénérationnel doit voir le jour, qui bouscule les (mauvaises) habitudes, et portent en débat un rénovation nécessaire. Les années qui viennent seront décisives pour l'avenir de l'humanité.

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23 novembre 2010 2 23 /11 /novembre /2010 07:19

Nicolas Sarkozy s'en prend violemment aux journalistes, traitant l'un d'eux de pédophile, François Fillon refuse l'autorisation de perquisition à la DGSE. Rien à voir entre ces deux faits ? Si, c'est l'affaire des retrocommissions qui prend une nouvelle tournure. Première séquence, "c'est une fable" dixit Nicolas Sarkozy aux familles des victimes de l'attentat de Karachi, sous entendu l'attentat c'est Al Quaïda et les retrocommissions ça ne vous intéresse pas.  Deuxième séquence, mise en scène d'une mission d'enquête parlementaire pour donner l'illusion de la transparence sur ce dossier, mais en fait tout se verrouille: pas de déclassification des documents secret défense, plus de contacts avec les familles des victimes. Le pouvoir espère que les choses vont se tasser, avant que de s'oublier sur le bureau poussiéreux d'un juge. Troisième séquence, les médias font leur boulot et empêchent l'affaire de tomber dans l'oubli. Nicolas Sarkozy déclare que tous les documents seront transmis "en temps et heure". Les révélations sortent au grand jour. On ne parle plus de fable. Les interventions des hommes politiques se multiplient et se téléscopent, se contredisent ou se nuancent. Quatrième épisode, Le Président perd ses nerfs devant des journalistes, et le 1er Ministre refuse la perquisition de la DGSE. 

On est habitué avec cette équipe au pouvoir à la duplicité, au mensonge, et aux coups bas. Une fois de plus il y a un écart entre les propos et les actes. Ont ils quelque chose à cacher ? Tout porte à le croire, sinon pourquoi ces blocages, ces ruses de procédures, ces propos mensongers. Tout cela renforcent la suspicion. Une seule chose compte maintenant, la vérité.  La Justice doit avoir les mains libres pour mener au bout son enquête. A défaut du Président dont c'est pourtant la mission de protéger l'indépendance de la Justice, le parlement doit se porter garant du bon déroulement des procédures en cours.  Nicolas Sarkozy et le gouvernement se sont mis hors jeu, ce qui est une faute du point de vue du respect de l'esprit de la démocratie. Il y va de l'honneur et de la crédibilité des parlementaires de permettre que la vérité éclate au grand jour. Le temps viendra en 2012 pour le peuple de régler les comptes avec Sarkozy/Fillon.

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22 novembre 2010 1 22 /11 /novembre /2010 08:36

  L'Europe au secours de l'Irlande et de ses banques ! La crise n'est pas terminée, contrairement à ce qu'on tente de nous faire croire tous les jours par des discours lénifiants sur la sortie de crise, le fait qu'on soit le premier sorti de cette crise, et mieux que les autres (mensonges, fadaises et billevesée). L'Irlande, souvenez vous, il y a peu, présentée comme la réussite exemplaire d'une économie ayant compris le libéralisme, et dont il fallait s'inspirer. Ses salariés qui travaillent jusqu'à 70 ans dans la joie, ses salaires "compétitifs", ses entreprises peu taxées qui battent des records de productivité, son innovation industrielle. Bref le paradis capitaliste sur terre. Boum, tout s'effondre. Le bonheur n'aura duré qu'un temps. Les marchés qui en veulent toujours plus ont saigné à blanc ce pays et son économie. La logique capitalistique a eu raison de l'agneau irlandais qui s'est offert sur l'autel de la compétition mondiale. Va t-on enfin tirer les leçons de ces catastrophes en série ? Sinon le jeu de dominos va continuer, le Portugal, l'Espagne, l'Italie, la France. Mais oui la France parce que derrière les propos lénifiants du pouvoir la réalité s'impose, et les marchés financiers sont prêts continuer leur sale besogne de mise en charpie de notre système social et économique, d'autant que Nicolas Sarkozy a bien commencé la besogne, les marchés n'ont plus qu'à la finir.

Nous payons très cher des erreurs politiques stratégiques. La première, l'échec de mise en place d'un gouvernement européen, dans le prolongement de l'échec du Traité Constitutionnel. L'Europe n'est plus qu'un vaste territoire offert aux marchés financiers, sans capacité de réagir, si ce n'est de mettre la main au portefeuilles, au nôtre d'ailleurs, pour assouvir toujours plus les marchés assoiffés de rendement, de retour sur investissement. Pendant ce temps les USA font marcher la planche à billet,  la Chine continue à inonder le monde de produits bas de gamme qui l'enrichissent et qui vont lui permettre à terme de développer une industrie plus sophistiquée, de se positionner comme moteur de l'innovation technologique, et de maîtriser les marchés financiers. Puissance montante, accompagnée de l'Inde et du Brésil, qui vont économiquement, et politiquement, apparaître au grand jour dans les décennies à venir. Et demain... l'Afrique entrera dans l'Histoire Monsieur Sarkozy, pendant que nous pleurerons les conséquences désastreuses de votre mandat présidentiel qui aura précipité le pays dans les griffes des financiers sans scrupule, et que l'Europe en sera encore à réunir des commissions pour débattre de l'uniformisation la taille des crayons de couleurs proposés dans les établissements scolaires. Non, là j'invente c'est vrai,  mais dans l'esprit c'est bien cela.

La seconde erreur, c'est d'avoir pris pour argent comptant des promesses qui se sont avérées mensongères, et des réformes qui n'allaient pas dans le sens de l'intérêt général, mais dans le sens de l'intérêt des marchés financiers. La mandature de Nicolas Sarkozy est d'ores et déjà marquée par le sceau de la honte et du reniement. Les valeurs universelles de notre pays, fruit d'une histoire enviée dans le monde, sont aujourd'hui caricaturées, quand elles ne sont pas tout simplement niées. Sans qu'elles soient remplacées par d'autres valeurs, non, ce qui tient lieu et place c'est la soumission à l'argent-roi, aux marchés financiers. Notre pays est devenu une succursale bancaire ouverte à toutes les aventures boursières, et le Président de la République n'est que le membre d'un Conseil d'administration qu'il ne préside pas. La voix de la France manque au monde, et nul autre pays ne peut la remplacer.

Pour autant je ne tomberai pas dans le populisme comme certains, à droite comme à gauche, parce que c'est une fausse bonne réponse à une situation politique qui nous mène dans le mur. Ce n'est pas en flattant le peuple, qu'on l'aidera à se libérer du joug des marchés. C'est en lui montrant sa part de responsabilité dans la situation actuelle. Sarkozy à  été élu démocratiquement. Les abstentionnistes en sont autant responsables que ceux qui ont voté directement pour lui. C'est aussi en développant des analyses critiques, sans manichéisme, ni esprit partisan exacerbé. C'est en donnant la parole au peuple au lieu de parler pour lui. C'est en développant des initiatives politiques nouvelles qui cassent l'emprise des politiciens professionnels qui verrouillent la politique par des jeux de parti, qui sont autant de prisons de l'esprit que de freins à la rénovation et à l'innovation politique. Arrêtons de transformer le peuple en client des partis supermarchés. Certes, il faut sortir du confort parlementaire, des avantages réservés aux élus, du bienfait des cumuls pour faire carrière et profession de ce qui devrait être une contribution de soi, pour un moment donné, à l'intérêt général. Pour beaucoup, c'est mission impossible.

Il n'y a pas de politiquement correct ou de politiquement incorrect. Il n'y a pas de bien pensant ou de mal pensant. Ce sont des débats sans intérêt qui relèvent de la polémique rémunératrice dans le jeu mercantile de ceux qui vivent du spectacle politique, les Zemmour and co. Ce qui compte c'est, au nom de quoi je parle, j'agis ? Nous sommes avant tout redevables vis-à-vis de notre conscience. Avons nous la capacité, l'honnêteté, de nous questionner sur le sens de notre vie, sur notre rapport à la société, en faisant fi de l'environnement superficiel des prébendes et autres avantages recherchés pour satisfaire un ego qui n'a pas lieu d'être. Le monde va ainsi parce que nous le voulons bien. Les marchés ne sont rien si nous les contestons. Les politiciens qui nous endorment ne pèsent rien face à notre révolte. Sommes nous prêts, non seulement à s'indigner, ce qui est un début, mais à se révolter, ce qui porte un espoir ?


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22 novembre 2010 1 22 /11 /novembre /2010 07:35

  L'étau se resserre, et les grandes manoeuvres politiciennes commencent. Il y a d'abord ceux qui parlent, pour ne rien dire, si ce n'est tenter de montrer leur bonne foi (Villepin et dans la foulée Juppé), et faire la nique aux autres, qui n'ont pas parlé assez vite. Même si d'une intervention à une autre le discours change, car le risque c'est de dire une chose qui pourrait ensuite se retourner contre soi. Il y a ceux qui se taisent alors qu'ils sont les premiers concernés (Balladur, Chirac). Il y a aussi, ne l'oublions pas, celui qui a parlé en premier, pour soulager sa conscience peut être (Charles Millon), qui a déclenché cette cascade de propos, et l'accélération des choses. Et puis il y a tous les autres qui parlent, sans savoir, sur ordre ou spontanément, pour faire parler d'eux plutôt que pour faire apparaître la vérité.

Cette comédie politicienne, loin d'être une fable, risque de tourner au dramatique. Revenons aux faits. Des soupçons, dès l'origine, de retrocommisssions dans la vente d'armes à Karachi, pour financer la campagne électorale d'Edouard Balladur dont le directeur était Nicolas Sarkozy. Les comptes de campagne d'Edouard Balladur ont d'ailleurs été validés de manière pour le moins équivoque. Les familles des victimes de l'attentat de Karachi qui luttent pour que la vérité soit connue, et qui trouvaient jusqu'à aujourd'hui face à leur obstination soit des sarcasmes ("c'est une fable" dixit Sarkozy), soit des entraves aux procédures judiciaires (appel du Parquet pour annuler les procédures, refus de déclassifier des documents secret-défense, refus du Président de l'Assemblée, Bernard Accoyer de transmettre à la Justice le contenu d'auditions de la mission parlementaire sur Karachi).

La Justice entravée (un Parquet qui va dans le sens des intérêts du pouvoir), les sources des journalistes recherchées (factures détaillées de téléphone consultées illégalement), les journalistes eux mêmes inquiétés par des écoutes téléphoniques. Bref, sans dire que l'on est dans une dictature, on peut légitimement s'inquiéter de la tournure que prennent les choses ces derniers temps. En permanence border-line, on voit bien que le pouvoir n'a pas la conscience tranquille. La question n'est plus droite/gauche, Sarko/anti-sarko, d'autant qu'on ne sait pas jusqu'où la classe politique est mouillée, non, on est dans l'obligation de faire éclater la vérité au grand jour. C'est le rôle de la Justice. Elle doit avoir les mains libres, et bénéficier du concours de toutes les instances, toutes les personnes, qui pourraient aider à ce que la vérité éclate. Et heureusement que les médias sont là pour suppléer aux carences d'une République qui semble pas si irréprochable que ça, contrairement aux promesses du candidat Sarkozy !

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19 novembre 2010 5 19 /11 /novembre /2010 07:51

  L'affaire dite "de Karachi" de retrocommissions commence aujourd'hui à prendre la dimension d'une affaire d'Etat. Non pas par ce qu'on en sait précisément, mais par les blocages mis en oeuvre pour empêcher la procédure judiciaire nécessaire à la connaissance de la vérité. C'est grave. Oui c'est grave, car les méfaits s'accumulent. Dans l'affaire Woerth/Bettencourt un procureur, sous l'autorité directe du Ministre de la justice par définition, a empêché jusqu'au dernier moment qu'une procédure normale se mette en place, donnant ainsi l'impression de vouloir étouffer les choses plutôt que de faire éclater la vérité. Puis il y a eu les recherches mises en oeuvre par les services d'Etat pour débusquer les sources des journalistes, au mépris d'une loi de protection des sources voulue par Nicolas Sarkozy et votée. La récupération des factures détaillées de téléphone d'un certain nombre de journalistes, travaillant sur le dossier Woerth/Bettencourt, après les vols d'ordinateurs de journalistes travaillent sur cette affaire. Enfin, le recours au Secret Défense, aussi bien dans l'affaire Karachi des retrocommisssions que dans dans l'affaire des sources de journalistes, pour protéger toutes ces actions et procédures, afin que n'éclate pas la vérité, car sinon comment justifier ce recours au secret-défense ?

Cela fait beaucoup, ne trouvez vous pas ? Dans une autre démocratie cela serait-il possible ? Je ne le pense pas. Pas à ce point, de manière aussi généralisée. Cela met en exergue la faiblesse de notre démocratie, qui a affaibli ou instrumentalisé tous les pouvoirs au bénéfice de l'exécutif, et les contre-pouvoirs, de telle sorte qu'il y a entre les mains de quelques uns au sommet de l'Etat, la capacité de maîtriser toutes procédures et enquêtes judiciaires. Mais comme cela n'est pas encore une garantie suffisante de maîtrise des choses, il y a le projet de supprimer le Juge d'instruction, pour laisser seul en place le Procureur, aux ordres du gouvernement. Si ce projet va jusqu'au bout, nous serons alors dans un vrai déni de démocratie. Les propos, inadmissibles, les sous entendus, tenus à l'encontre de la Justice et des juges ces derniers temps, auxquels les représentants syndicaux de la police se mêlent avec une jubilation malsaine, visent à affaiblir aux yeux de l'opinion le système judiciaire actuel, de façon à rendre évident la nécessité d'une réforme. 

Il y a urgence à s'opposer à ces manoeuvres politiciennes. Pour la défense de notre système démocratique, pour éviter que les citoyens en plus grand nombre encore ne se détournent de la politique, devant ce qui est une injustice inadmissible: la tolérance zéro pour le délinquant lambda et la protection la plus grande, quand ce n'est pas l'immunité, pour les hommes politiques et leurs sbires. On est loin de la République irréprochable promise par le candidat Sarkozy pendant la campagne électorale !  Tous les républicains et démocrates, au delà des clivages organisationnels et idéologiques, doivent se rassembler pour s'opposer à cette dérive. Nous sommes comptables, par respect vis-à-vis des générations passées et devant les générations à venir de ce que nous laisserons se faire ou pas.

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17 novembre 2010 3 17 /11 /novembre /2010 15:08

Il a parlé. Le Sarkozy nouveau est arrivé. C'est du moins ce dont il a essayé de nous convaincre. Tel un comédien, il a enfilé un autre costume pour nous persuader qu'il avait changé. Calme, se montrant poli et respectueux avec les journalistes, ce qui a tourné à l'obséquiosité souvent, il a tenté de justifier son bilan et de présenter ses objectifs à venir. Et c'est là que le bât blesse. C'est là que le masque tombe. Car derrière l'apparence des choses, il y a la même politique, les mêmes choix idéologiques, la même volonté de faire porter aux plus faibles le poids des efforts, tout en protégeant les plus forts.

Rien ne change donc. Intervention inutile de ce point de vue, car réduite à une opération de communication. Nous sommes aujourd'hui comme nous étions hier, avec une politique de classe réaffirmée. Les salamalecs n'y font rien. Et quand il est en difficulté sur des questions, il répond en questionnant à son tour le journaliste, ce qui lui évite de répondre. C'est une technique bien connue en communication. Il tente de s'accrocher à l'idée d'ouverture pour faire croire qu'il est au dessus des choses, mais là aussi ça tombe à plat, on est dans la manipulation des choses. Un exemple, quand il cite Michel Rocard déclarant "que le france ne peut supporter toute la misère du monde", il oublie la suite de la phrase, "mais elle doit y prendre toute sa part". L'oubli n'est pas anodin, il en change le sens.  Il n'y a donc rien à attendre de nouveau. Cette intervention montre qu'il est à bout de souffle, incapable de donner un nouvel élan, de proposer aux français un projet rassembleur.

La seule nouveauté peut être, c'est qu'il se trouve confronté à droite à une situation nouvelle, qui risque de remettre en cause, à terme, son leadership. François Fillon a gagné le bras de fer engagé avec lui, et il sera moins docile, moins servile qu'il ne le fut. Jean François Copé, qui va prendre en main l'UMP, ce qu'il exigeait du Président, va pouvoir se tenir aux aguets, au cas où. Mais ces deux la, Fillon et Copé, sont comme des vers dans le fruit. Concurrents à terme (en 2017), il sont prêts à profiter de la défaillance et de désamour de Nicolas Sarkozy pour lui disputer dès 2012 le leadership, si la situation l'exige. Les centristes quant à eux sont prêts à profiter également de la moindre faille pour se positionner en recours possible. Mais il y a du monde qui se dispute le rôle de leader, entre les Borloo, Morin, De Villepin, Bayrou, et consorts.

En définitive Nicolas Sarkozy sort amoindri de cet épisode. Toujours rejeté par une majorité de français et concurrencé dans son propre camp. La donne politique s'en trouve modifié. C'est à ce moment que la gauche devrait montrer sa crédibilité. C'est loin d'être le cas. Le PS retrouve ses vieux démons et se montre incapable de présenter un projet rassembleur, tiraillé entre une gauche de la gauche, dont on ne voit pas bien ce qui la sépare de Mélenchon, et une aile social-démocrate qui n'ose pas affirmer ses choix et ses convictions. Comme d'habitude ils nous disent qu'ils travaillent, que ça viendra le projet. On connaît la musique, on va avoir un texte long, illisible, qui dit tout et son contraire, faute de faire des choix, et qui passera largement au dessus (ou en dessous) des gens.

Il y a un espace politique réel pour une force nouvelle qui puise son projet de la réalité des difficultés vécus par le peuple, sans verrouillage dogmatique. C'est le défi que doit relever Europe Ecologie. 

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