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25 février 2006 6 25 /02 /février /2006 10:57

Un homme politique, plus qu'un autre homme, doit être irréprochable dans son comportement, parce qu'il nous représente. Le populisme ambiant qui triomphe sur l'échiquier politique inverse les choses: beaucoup d'hommes politiques n'ont qu'un seul but nous ressembler dans ce qu"il y a de plus détestable en nous. Cela provoque le rejet de la politique aurpès de beaucoup de personnes, et le risque c'est qu'avec le rejet de la politique on jette la démocratie, les valeurs républicaines, à la poubelle. Le 1er tour de la dernière présidentielle n'a pas été de ce point de vue salutaire. Les petits jeux de partis, de clans, se sont encore développés; le clientélisme ne s'est jamais aussi bien porté, chaque élu à sa "cour de florence" faite de servilité et d'intrigues. Le cumul des mandats n'a jamais été aussi important. En fermant toutes les portes de l'espoir pour jouer la politique du pire (ex. la campagne du non au référendum européen), en collant à la frange la plus populiste et xénophobe de la population pour préserver ses chances électorales, beaucoup d'hommes politiques préparent la voie à des lendemains que nous ne souhaitons pas. Et les comportements des leaders deviennent insupportables: menaces, chantage, propos outranciers, positions politiques à la remorque des sondages. Bref la situation est du point de vue démocratique exécrable.

Nous devons réagir. En condamnant, sans exception, tous les comportements qui ne s'inscrivent pas dans un esprit démocratique et républicain, en cherchant à retrouver une éthique humaniste perdue pour des enjeux de pouvoir personnel. L'échange, qui implique dialogue, concertation, donc écoute, doit nous permettre de retouver la bonne voie. Le respect et la tolérance doivent marquer la relation entre les militants, les partis. Les attitudes de "voyou" que l'on connaît dans la région comme dans le département doivent être bannies, sans exception. Il y va de la survie de notre système démocratique. Réagissons avant que les prochaines élections nous amènent à des situations que je n'ose imaginer. Mettons en avant le plaisir de la libre expression, le plaisir de la contradiction respectueuse et tolérante.  Faisons de notre militantisme un moment de fierté, porté par des valeurs fédératrices et constructives, loin de l'exclusion et du sectarisme.

Y'a du boulot, certes. Et alors ? N'est-ce pas là une tâche enthousiasmante que de redonner à la politique une éthique, de redorer le blason de la démocratie, et de donner du sens à notre action ? Bien sûr que si, et nous devons nous retrouver nombreux demain sur ce chemin là. De l'air, de la liberté de parole, du droit à la critique. Nous devons renouveler les pratiques avant qu'il ne soit trop tard. Chacune et chacun aujourd'hui doit se positionner sur cette démarche. Le clivage est bien entre une pensée unique imposée et la liberté d'expression.

 

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5 février 2006 7 05 /02 /février /2006 13:15

Impossible d'échapper à l'actualité concernant les réactions dans le monde islamiste, et religieux en général, suite aux caricatures parues tout d'abord dans un journal danois et reproduites dans le monde entier en réponse aux clameurs des intégristes de tous poils.

Des principes d'abord. Il y a dans le monde deux sortes d'états. Ceux qui ont un régime démocratique et laïque, et ceux qui ont comme référence des principes religieux. La séparation de l'Eglise et de l'Etat c'est un acquis de la Révolution Française, c'est une avancée de l'intelligence humaine contre l'asservissement religieux institutionnalisé que les sociétés occidentales ont connu dans leur histoire et qui a fait tant de mal (ex. l'inquisition, le refus du progrès de la connaissance scientifique, le refus de la liberté de conscience et d'expression). Renvoyer la religion dans la sphère privée, c'est garantir la liberté de conscience, la liberté d'expression, et permettre à la société d'évoluer, d'innover, de sortir du cadre s'il le faut. Cela est fondamental pour tout homme de progrès.

Pour autant les choses sont plus compliquées dans la réalité. Des pays démocratiques continuent de faire référence à la religion comme ciment de l'unité nationale (ex. les USA, Israël). Cela associe l'affrontement religieux à l'affrontement politique et économique, et renforce les antagonismes. Le monde se divise en bloc religieux, alors qu'il commence à s'organiser politiquement (ONU) et économiquement (OMC), et là où l'entraide, la solidarité, pouvaient peu à peu résoudre les tensions, harmoniser les échanges, les clivages religieux font tout régresser ! Le débat sur le traité constitutionnel européen a été de ce point de vue éclairant sur l'ambiguité qui existe. Le débat sur les références historiques et les valeurs a été vif, le Vatican s'est impliqué en essayant de faire reconnaître la référence chrétienne comme valeur constitutive de l'Europe. Cette tentative a échoué et le texte final était un compromis qui mettait de côté la référence religieuse comme valeur fondatrice de l'Europe. Beau progrès dans une europe où la vision laïque qui est la nôtre n'est pas majoritaire. Malheureusement, le traité est bloqué suite au NON français en particulier. Résultat l'Europe n'a pas de position commune et chaque Etat y va de sa posture sur la question, et plus grave encore, vu de l'extérieur l'Europe est vécue comme rattachée au système anglo-saxon dans ce qu'il a de plus dangereux: communautarisme et présence du religieux dans le fonctionnement institutionnel.

Dans ce contexte l'affaire des caricatures danoises fonctionne comme une bombe.  Les religions de toutes sortes s'en emparent pour renforcer leur reconnaissance institutionnelle, et se trouvent unies dans la réprobation, au détriment de la liberté d'expression (ce n'est pas le souci premier des religions). Les Etats démocratiques sont sur la défensive, faute d'avoir une doctrine claire et tranchée sur la laïcité. Les états autoritaires trouvent là l'occasion d'instrumentaliser les opinions publiques en détournant la colère des peuple des vrais problèmes (chômage, misère). Tout ces jeux sont porteurs de grands risques pour l'équilibre mondial. Au coeur du cyclone se trouve l'occident et les valeurs qu'il est censé avoir historiquement développé (liberté individuelle et collective, développement économique et social, fraternité et humanisme). Des blocs se reconstituent, sur des bases nouvelles, et les clivages ne sont plus sur les valeurs universelles des Droits de l'Homme, mais sur les valeurs de la dépendance religieuse, de l'asservissement intellectuel et moral.

En étant égoïstes, chauvins, natioanlistes, les Etats occidentaux ont  provoqué d'abord la jalousie, puis la colère du reste du monde. En ne défendant pas ses valeurs d'universalité et d'humanisme, mais au contraire en se laissant aller à la xénophobie et au protectionnisme économique ils ont favorisé l'émergence de blocs d'abord économiques, ensuite d'eesence religieuse. En refusant une Europe plus politique, plus sociale, nous avons accentué l'affaiblissement de nos valeurs, mis le doute et la peur dans la tête des gens. Bush aura facilité les choses aux intégristes de tous bords. Partout où il est intervenu les religieux l'ont emporté (ex. afghanistan, Irak). Partout où il a porté son attention l'humanisme a régressé (ex. les juridictions d'exception, les prisons clandestines). Dans son pays même les valeurs des pères fondateurs ont perdu leur force d'attraction. C'est un désastre pour le monde libre, c'est une catastrophe pour les hommes épris de liberté. l'Europe tergiverse, minaude pour savoir s'il faut s'organiser plus, sur le champ politique, sur le champ social. Une partie de ceux qui se disent progressistes refusent tout progrès parce que pas assez important, résultat c'est retour à la case départ dans un monde qui devient instable. Et les tenants du capitalisme sans contrainte l'emportent sans avoir même à combattre. Signe de décadence ? peut être ! Pendant ce temps la Chine, l'Inde se développent et se préparent à s'affronter pour la domination économique du monde. Le radicalisme dans toutes ses variantes s'oppose au Progrès.

Que pèsons nous, petite France si fière, dans ce contexte ? Sarkozy et de Villiers vont nous le dire pendant que Fabius, le PC et l'extrême gauche vont continuer à nous promettre des lendemains qui chantent si on continue à s'opposer  à tout. Qui est allié à qui dans ce jeu là ? qui sert qui, quoi ? Il serait temps d'y voir clair avant que les lumières s'éteignent. Etre clair et ferme sur nos valeurs de référence: laïcité (c'est à dire que la religion relève exclusivement de la sphère privée), liberté individuelle et collective, démocratie et égalité des chances, humanisme. Pédagogie dans la relation aux autres nations et aux autres peuples, pour éduquer, convaincre, trouver les réponses d'équilibre et d'harmonie. Difficile ? Oui, mais n'est-ce pas plus enthousiasmant et porteur d'espoir que le laxisme, le sectarisme ou l'intégrisme ? En ce qui me concerne le choix est fait.

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29 janvier 2006 7 29 /01 /janvier /2006 10:04

Et pourtant elle tourne, il disait ! Je n'en suis plus si sûr, ou elle tourne à l'envers. Notre terre est folle. Le monde court au désastre si on ne réagit pas. Dernier exemple ce qui se passe en Palestine. Arrêtons l'hypocrisie, tous coupables. Le Hamas gagne les élections, et le Fatah, Israël, les USA, l'Europe nous jouent les pleureuses. Quel culot ! On connaît les raisons de cette victoire. La corruption de l'Autorité palestinienne, les décisions unilatérales d'Israël refusant un vrai dialogue avec Arafat et déclarant qu'il n'est pas un interlocuteur valable, mais Israël n'a pas plus dialogué avec Abbas, la politique des USA avec celui qui marquera d'une pierre sombre son passage aux responsabilités, et dont les seuls effets de sa politique seront de favoriser la prise de pouvoir des fondamentalistes de tous bords, à l'extérieur (afghanistan, Irak, Palestine) mais aussi à l'intérieur (émergence des néo conservateurs, la religion à tous les étages). La période est inquiétante car nous sommes en pleine phase de régressions: régression économique (seul l'actionnaire compte), régression sociale (pour permettre la survie du capitalisme on restreint les droits, on précarise les salariés, et on développe l'inégalité), régression politique (au nom de la lutte contre le terrorisme qu'on a fortement aidé à se développer on remet en cause des libertés fondamentales, on justifie des zones de non-droit). Bref, tout va mal, et les peuples devraient en plus payer l'addition. Elle ne tourne plus rond la terre !

Les fautifs ? le radicalisme politique (de gauche comme de droite) et l'intégrisme religieux. Voilà les ennemis du progrès, les ennemis de la paix, les ennemis de la liberté. Comment ça se donne en France ? Un pouvoir politique qui détricote les avancées sociales, sans compensation (précarisation de l'emploi, mais les salaires restent toujours aussi bas) qui cherche à rallier tous azimuts n'importe comment avec comme seule visée l'électoralisme (l'article 4 sur l'histoire, l'apologie de la répression qui a un effet en trompe-l'oeil car les violences n'ont jamais été aussi importantes, les discours de gauche les pratiques de droite, où l'inverse, les remises en cause sociales sans négociation donc sans compromis). On pourrait faire une liste très longue mais chacun y ajoutera d'autres exemples. Ce qui est sûr c'est que notre modèle social qui nous sert souvent de cache-sexe d'ailleurs, se dilue dans un communautarisme de type anglo-saxon, la laïcité est releguée au rang des archaïsmes au nom de la reconnaissance des religions comme ciment de la société, la liberté n'est plus que l'affichage d'une idée ancienne à laquelle on s'accroche sans trop y croire, balayée par les certitudes de la raison d'Etat, de la lutte contre le terrorisme et les casseurs, reléguée au rang des mots qui se vident de sens au nom d'une politique qui se veut réaliste.

Où cela nous mène t'il ? NO FUTURE, voilà le sentiment des gens aujourd'hui. Pas de perspectives de progrès, pas de projet collectif porteur d'espoir. La débrouille au jour le jour. Résultat tout se bloque, à tous les niveaux, c'est l'immobilisme, la régression. Il ne faut pas s'étonner après que les gens refusent tout, que la seule expression populaire et électorale soit NON. Ici dans les P.O. c'est dramatique: C'est NON à tout, non à l'Europe, non à la THT, non à la Septimanie, non aux changements de nom des lycées. Je ne discute pas la légitimité du refus, je constate qu'on ne se mobilise que pour s'opposer. Touchez à rien on a peur, on ne sait pas où on va. Et les politiques là dedans quel est leur rôle ? Ici comme au plan national ils sont l'oeil rivé sur les sondages pour coller aux mouvements d'opinion, assurer sa réélection. Pas d'anticipation, pas de regard éclairé à faire partager aux gens, non à la traîne de l'opinion publique. Avec des comportements comme ceux-là, on serait toujours en royauté, on connaîtrait encore l'esclavage, on aurait toujours la peine de mort, on aurait encore l'interdiction de la contraception, bref tous les progrès de l'humanité seraient balayés dans un grand mouvement de peur, de sauvegarde d'intérêts corporatistes, personnels, communautaires. Quel(s) projet(s) structurants dans le département ? Le repli sur soi n'est pas le progrès, la peur de l'autre n'est pas la liberté, le refus d'évoluer n'est pas le développement. Nos décideurs ne sont pas à l'avant garde, ils sont à l'arrière garde et nous font régressés

C'est parce qu'il y a crise qu'il faut réagir. Et il faut réagir maintenant, pas demain. Là où on est est la réponse. La solution n'est pas dans l'extrêmisme, quel qu'il soit, il faut avoir le courage d'afficher nos volontés de changer, nos envies d'évoluer, nos désirs de sortir des carcans.

 

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17 janvier 2006 2 17 /01 /janvier /2006 22:18

Tard le soir la télé réserve quelques bonnes surprises. La présentation du livre de Ghislaine Ottenheimer "Nos vaches sacrées - guérir la France sans elles" et les commentaires qu'elle donna dans une émission littéraire tardive (trop tardive !), dans un débat où Alain Minc et Nicolas Bacerez entre autres particpaient, fut pour moi l'occasion d'un déclic. Enfin il était possible d'entrevoir entre le populisme ambiant de droite et de gauche et le catastrophisme de tous bords, une voie, celle du bon sens, du courage et qui ose regarder devant sans être obnubilée par le rétroviseur. Une voie qui redonne de l'espoir, pas un espoir sans fondement, pas un espoir irraisonné, non un espoir raisonné, basé sur la réalité des choses, la confiance dans les gens, sur leurs capacités à innover, avancer. C'est tellement loin des discours politiques actuels, des replis idéologiques des appareils de parti, du sectarisme agressif des extrêmes,  de toutes ces postures qui brossent dans le sens du poil, celui de la peur du changement, de la crainte des réformes. Mais qui craint cela, le peuple ou les apparatchiks de tous bords ? On voit bien que le changement remet en cause, oui, remet en cause ceux qui ont un pouvoir de par la situation actuelle, ceux qui se confortent de l'immobilisme et des peurs qu'ils participent à entretenir pour rester maître du jeu, maître des gens.

Un livre salutaire par les temps que nous connaissons qui devrait permettre à ceux qui veulent que ça bouge vers le progrès, vers les réformes, de se sentir revigorés dans leurs actions. Et peut être de se voir plus nombreux qu'ils ne le pensent. Oui ce livre est à lire sans tarder, je m'y retrouve bien. Lisez le, parlons en. L'année 2006 ouvre des perspectives pour ceux qui veulent agir, espérons que d'autres évènements jalonneront cette année qui permettront, dans tous les domaines, que se regroupent tous les réformistes progressistes sur des actions convergentes. Voilà un bon voeu -il est encore temps- pour 2006.

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31 décembre 2005 6 31 /12 /décembre /2005 14:10

On cherche action politique de gauche dans les PO qui ne soit pas simplement la conséquence de l'application des lois de décentralisation. Un peu d'imagination, on doit bien trouver quelque chose ! Sinon on peut peut être donner des idées à ceux qui ont le pouvoir.

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29 décembre 2005 4 29 /12 /décembre /2005 11:07

La France est figée, sa classe politique dirigeante déconnectée de la réalité, l'opposition empêtrée dans les questions de personnes, les français tiraillés entre la peur de demain et l'envie que ça change. Amer constat que celui là !

A l'aube de 2006 on se dit que cela ne peut durer ainsi encore plus d'un an. D'autant que l'immobilisme n'est pas l'apanage de la classe dirigeante. L'opposition elle-même n'échappe pas à la critique. l'extrême gauche fidèle à sa tradition développe les critiques les plus radicales mais refuse de mettre "la main à la pâte", c'est à dire de s'impliquer dans la gestion politique du pouvoir. Le seul résultat de cette posture c'est d'affaiblir la gauche réformiste qui aspire à mettre en oeuvre la transformation des choses et pas seulement à en parler. Le PC quant à lui fait le grand écart entre l'extrême gauche qu'il voudrait rallier, mais qui le grignote lentement mais sûrement, et la gestion des affaires qui lui assure les moyens de continuer à exister (politiquement et financièrement). Le PS n'arrive pas à trancher en interne entre un radicalisme de bonne conscience et un réformisme d'efficacité. Le dernier congrès qui vient de se dérouler est celui de l'hypocrisie et de l'absurde. Le PS ne mobilisera pas les français sur cette synthèse qui n'est qu'un jeu d'appareil et aucunement la définition d'une alternative politique crédible. Quant aux Verts ils n'ont pas trouvé l'espace poltique pertinent pour avoir un rôle moteur dans la transformation des choses.

Et nous touchons là le côté terrible de la situation. Faute de contenu clair, faute de choix affirmés, faute de volonté exprimée, les français risquent d'aller au plus offrant, au plus démagogique, au plus rassurant; qu'il soit de gauche ou de droite, mais ce serait plus surement à droite ! On voit y compris à gauche ces tentatives pour en même temps tenir un discours de gauche (ça coute rien les paroles !) et pratiquer une politique de droite. Ce grand écart, nationalement, localement aussi, il est fait aujourd'hui. On ne voit plus la différence entre droite et gauche dans la réalité des pratiques: démagogie, autoritarisme, immobilisme. Tout se ressemble, et c'est donc la course au plus démagogique, au plus populiste. Si les choses durent ainsi, nous pouvons nous faire du souci pour notre avenir.  Ils ont cassé l'europe, ils vont casser la france. Nous ne sommes plus déjà dans le progrès économique, social et dans l'humanisme, nous serons demain dans la régression économique, sociale, et dans la désintégration de nos valeurs républicaines et démocratiques.

Alors que faire ? Isolés nous ne pourrons rien. S'engager dans les partis pour les faire bouger de l'intérieur, oui il faut le faire, mais le fonctionnement d'appareil de tous les partis fait que cela ne sera pas suffisant. Les partis ne sont plus, malheureusement, une réponse efficace pour changer les choses. Il faut en plus créer, développer des réseaux, des clubs, des associations, au plus près des préoccupations des gens, au plus près des questions fondamentales (par exemple  sauvonsleurope.org). Ce travail militant est seul garant que les choses pourront évoluer, et nous permettra de reprendre espoir pour 2006. C'est mon voeu pour 2006: que les forces vives de ce pays retrouvent la volonté de faire bouger la société au delà des intérêts corporatistes et  des privilégiés pour fédérer autour de l'intérêt général. Utopie ? peut être pas !

Bonne année militante à toutes et à tous.

 

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23 décembre 2005 5 23 /12 /décembre /2005 07:37

A peine des artistes viennent ils d'aller en banlieue à la rencontre de jeunes pour leur conseiller de s'inscrire sur les listes électorales pour voter, en dénonçant au passage les actions et les paroles du ministre de l'intérieur, que ce dernier donne une interwiev dans Libération pour attaquer ces artistes et la pensée unique. Oui il tire plus vite que son ombre, et dans la foulée on va voir d'autres artistes ouvrir le contre feu (Laurent Gerra ? Christian Clavier ? Michel Sardou ? peu importe c'est leur droit, mais ça sent l'opération politicienne concertée !)

Deux commentaires. Le premier c'est que certains hommes politiques ne supportent pas la contradiction (j'en connais d'autres, j'ai des noms !), imbus qu'ils sont de leur personne et imprégnés d'une conception autoritariste du pouvoir. Et on trouve ces hommes sur tout l'échiquier politique de la gauche à l'extrême droite, en passant par Nicolas Sarkozy.  Que le débat s'instaure c'est une bonne chose, que les idées puissent coexister sans se télescoper c'est un signe de bonne démocratie. Dénonçer les idées des autres sans se poser de questions, c'est inquiétant. C'est toujours par le doute que la science progresse, c'est dans le doute des idées aussi que se trouve la voie de la sagesse et du bon sens. Mais nous ne sommes pas sur ce champ là dans les propos repris par Libération.

Second commentaire, la dénonciation de la pensée unique. Ah la belle trouvaile que cette pensée unique qui sert à justifier le refus de toute contradiction, à mettre au pilori tous ceux qui sont dans l'analyse, le doute, l'échange. L'utilisation de la pensée unique c'est une escroquerie intellectuelle qui de l'extrême droite à l'extrême gauche, en passant par la droite et la gauche, rassemble tous ceux qui ont du pouvoir une vision pour le moins autoritariste quand ce n'est pas fasciste. L'utilisation de ce concept nous met hors du cadre démocratique car elle permet d'annihiler toute critique, de réduire celles ci à des contre vérités à priori. L'inventeur de ce concept aurait dû déposer un copyright il aurait fait fortune, et certains débourseraient beaucoup d'argent tant ils en usent et en abusent.

Mais qui est porteur de la pensée unique ? Thuram, Debbouze, Sarkozy, De Villepin, Chirac, l'abbé pierre, Noah, Buffet, Besancenot, Kouchner, Strauss Kahn, Bayrou, Baudrillard, qui sais-je encore ? L'utilisation du concept de pensée unique est un artifice pour éviter justement de penser, d'approfondir la pensée et se contenter d'être sur des généralités, pour des messages politiques réducteurs, trompeurs, et finalement pour échapper au dialogue, à la contradiction.

 

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22 décembre 2005 4 22 /12 /décembre /2005 10:56

Eric Raoult vient encore de se faire remarquer. Il tente régulièrement à la télévision d'apparaître comme un garçon gentil, tolérant, responsable, et puis clac ! tout d'un coup il dérape. Chassez le naturel il revient au galop ? Toujours est-il que dans un journal d'extrême droite il a eu des mots très blessants pour la ville de Clichy, ses habitants et son maire. La chasse aux voix d'extrême droite continue de plus belle. Sarkozy fait des émules. Et les élections ne sont pas pour demain, qu'est ce qui nous attend encore!

Pourtant ne désespérons pas car même dans son propre camp il est désavoué. Le député Léonetti a déclaré sa réprobation devant de tels propos. Plus que jamais nous devons nous exprimer, nous opposer avec toutes les armes que la démocratie nous donne. Combattre le racisme, lintolérance, la discrimination, c'est l'honneur de tous les démocrates. Ne banalisons pas de tels propos par notre silence. N'attendons pas le pire pour exprimer notre rejet de tels comportements. C'est aujourd'hui qu'il faut dire NON.

Après la tentative d'imposer une vision "officielle" de l'histoire, tentative qui est réussie pour l'instant car l'article concerné n'a pas encore été abrogé(*), voilà que de tels propos tentent d'accréditer une version "officielle" des évènements qui se sont déroulés dans certaines banlieues: la faute aux étrangers, la faute aux jeunes, la faute au PS. On assiste bien à une opération concertée d'une partie de l'UMP, dans le sillage de Sarkozy,  pour désigner des boucs émissaires afin de camoufler l'incapacité du gouvernement à résoudre les problèmes économiques et sociaux auxquels beaucoup de personnes sont confrontés. On peut admettre et reconnaître que les solutions ne sont pas faciles à trouver et pas simples à mettre en oeuvre, encore faut-il avoir la volonté de résoudre les problèmes qui se posent. La fuite en avant, la recherche du bouc émissaire, on sait où ça mène, on sait que c'est l'arme des dictatures.

Résistons, unissons nous, pour empêcher que ce qui n'est aujourd'hui que discours soit demain pratique institutionnalisée de l'Etat.

(*) www.abrogation.net  pour signer la pétiton exigeant l'abrogation de l'article 4 de la loi du 23 février 2005.

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20 décembre 2005 2 20 /12 /décembre /2005 14:29

Le monde est traversé de crises multiples et diverses, un peu partout des pays se referment sur eux dans l'espoir de préserver leurs acquis, leurs avantages, tandis que d'autres envahissent les marchés mondiaux en bousculant les règles établies pour se faire une place à la table du développement et de l'enrichissement. Les grans espoirs internationalistes des pays de l'occident se heurtent à la défense de leurs intérêts égoïstes devant une ouverture économique mondiale qu'ils ont le sentiment de ne plus maîtriser. Les outils de régulation mis en place pour tenter de canaliser et d'ordonner les choses sont considérés comme des armes de destruction massive pour détruire les avantages acquis et le modus vivendi sur lequel ces pays développés vivaient. Seuls les pays anglo-saxons et du nord de l'Europe échappent à ce phénomène car ils ont encore la maîtrise de leur développement, qu'ils peuvent jouer sur le protectionnisme, et aussi parce qu'ils veulent relever le défi.

L'Europe régresse aujourd'hui avec une crise identaire profonde, manque de confiance des états, manque de confiance des peuples face à un monde nouveau qui se dessine, sans eux, parce qu'ils n'ont pas su mettre de l'ambition dans leurs politiques, parce qu'ils ont crû que la fin de l'histoire arrivait, la fin de l'économie, et qu'il était venu le temps de la redistribution permanente.

Où cela mène nos pays, l'Europe ?

Peur, angoisse, stress, repli sur soi, méfiance, aujourd'hui ces sentiments dominent chez beaucoup d'entre nous et provoquent des réactions de xénophobie, de racisme. Nous devenons les nouveaux indiens qui refusent la confrontation avec une autre civilisation, avec le progrès. L'histoire nous montre pourtant que jamais personne, aucun peuple, aucun pays ne s'est développé en se réfugiant dans un château fort, en refusant d'affronter les choses qui évoluent. L'histoire de l'humanité est ainsi faite, et nos peurs d'aujourd'hui risquent d'être nos pleurs de demain.

Les hommes politiques en Europe comme chez nous ne portent pas les péchés du monde, ils sont notre reflet, et il est souvent facile de leur faire porter les responsabilités que nous n'osons pas assumer. Notre souci aujourd'hui c'est de bien régler le rétroviseur pour bien voir derrière car nous avons peur de ce qu'il y a devant. Nous en crèvons politiquement, économiquement, socialement. Politiquement car c'est l'idée de démocratie qui est touchée, cache-sexe qui porte toute notre hypocrisie et notre lâcheté, la république n'est plus qu'un mot dont on ne connaît plus le sens. Economiquement car le refus d'évoluer n'empêche pas l'évolution; le rejet des solutions de régulation accélère même les évolutions, surtout celles que l'on désire le moins car le champ est libre. Socialement parce nos si précieux avantages acquis, notre si vénérée supériorité morale et intellectuelle n'a de sens aujourd'hui que pour nous parce que nous ne savons plus la faire partager au monde.

Libéral ? Ultra libéral même ? j'en entends certrains qui doivent sortir ces mots comme d'autres sortaient leur revolver quand ils entendaient parler de culture. Non je ne suis ni libéral ni encore moins ultra libéral, simplement je suis un homme de progrès, qui veut que notre vie se déroule le mieux ou le moins mal possible; quelqu'un qui tente de mettre en osmose ses paroles et ses actes. Un citoyen qui croit encore que les valeurs de justice, d'humanité et de progrès peuvent croître en ce siècle que d'autres redoutent tant ! Cette posture n'est pas facile car elle implique une grande liberté par rapport aux doctrines gravées dans le marbre, aux idéologies sectaires, de droite comme de gauche, aux croyances de toutes sortes. Il est temps de réagir. Je n'ai pas de solution toute faite, mais je pense ne pas être le seul à penser ainsi. Je sais ce que je ne veux plus, et c'est déjà très important. En avant pour aujourd'hui en regardant demain.

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