Frigide Barjot continue de faire parler d'elle. Non pas en manifestant contre le mariage pour tous, elle a donné et ouvert la porte à une droite ultra réactionnaire et intégriste, s'en rendant compte un peu tard. Tout simplement elle vient de recevoir une demande de quitter son appartement, un duplex de 173 m2, plus une terrasse, dans le 15ème arrondissement de Paris pour avoir enfreint les règles concernant l'utilisation conti nue des lieux à usage commercial, ainsi que la sous-location. J'entends déjà les cris d'orfraie des anti maraige pour tous qui aiment tant jouer à la victimisation. La loi c'est la loi, le respect des règles s'impose à tous. J'espère toutefois que la mise en oeuvre de l'assignation se fera avec souplesse de telle sorte que Frigide Barjot et son époux Bacile de Kock (M. et Me Tellenne) ne soient pas à la rue et trouvent dans les meilleurs délais un autre havre.
Dix élus déclarent vouloir supprimer les privilèges dont disposent les parlementaires, et c'est cle tollé dans tous les rangs de l'Assemblée, de Jacques Myard qui les traite de "crétins" à Claude Bartolone qui les accuse de se faire de la publicité. Tollé quasi général donc de celles et ceux qui défendent des avantages acquis en disant que la politique n'est pas un métier. Or, la plupart d'entre eux sont dans la vie politique depuis des décennies, et en vivent, bien, très bien même. Qui se fout de la gueule de qui dans l'affaire ? La République n'est pas un sanctuaire, les élus ne sont pas une communauté d'intérêts, ni un groupe de pression corporatiste. Les citoyens exigent la transparence et l'égalité de tous devant l'effort pour sortir de la crise, accompagner le mouvement profond de mutation de nos sociétés, et rendre à la chose politique une fonction d'intérêt général qui ne peut se limiter au maintien jusq'à la mort ou presque d'une caste auto-désignée.
Notre société est gangrenée par l'esprit de corps, l'intérêt général n'a de valeur que pour les autres. Le clanisme, le clientélisme, sont une forme d'expression nouvelle d'un communautarisme d'intérêt. Cette fragmentation de la société en groupes d'intérêt sape les fondements de la démocratie et de la République. On n'écdhappera pas à une remise à plat complète des bases sur lesquelles notre système est établie, au risque soit d'un glissement électoral, en cours d'ailleurs, vers l'extrêmisme et le populisme, soit vers une révolte citoyenne qui s'exprimera dans la rue. Je réclame depuis longtemps déjà une nouvelle nuit du 4 août. C'est une urgence politique, autant que de rétablir les comptes du pays ou de relancer l'économie. On attend toujours des signes forts de l'exécutif nous indiquant les orientations sur ce thème. Reporter toute décision après la série d'élections qui s'annoncent c'est se compliquer la tâche, réduire les possibilités de réforme par le débat et la concertation.
Tout est lié. Vouloir séparer les problèmes en tranches et les traiter isolément c'est se condamner à ne rien traiter à fond. Ce qui se pratique depuis longtemps, très longtemps, trop longtemps. L'individualisme triomphant fait perdre le sens des valeurs universelles et humanistes, ou au moins pire, elles servent de cache sexe au maintien d'un système usé, obsolète, qui éloigne le citoyen de la chose publique. Il faut arrêter de jouer avec le feu. Monsieur le Président, tapez du poing sur la table pour signifier aux uns et aux autres que la récréation est cinie et que la vertu, le sens de l'intérêt général doit venir au premier plan. Nous avons besoin d'élus qui se consacrent à leur mandat, un mandat, complètement, avec un satut qui leur permette de retourner dans la vie professionnelle dans les meilleurs conditions possibles. Et déjà notre système politique retrouvera une nouvelle jeunesse.