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28 janvier 2013 1 28 /01 /janvier /2013 07:54

La discussion du projet de Loi sur le mariage pour tous va débuter demain au Parlement. Le débat est mené dans le pays depuis des semaine, ponctué de manifestations importantes. Les derniers sondages montrent une remontée nette des positions favorables au mariage pour tous, à plus de 60% des sondés. Le débat maintenant va se mener au Parlement, comme il est de principe en démocratie. Il semble qu'il y a une majorité parlementaire pour voter ce texte. Nous verrons ce qu'il en sera.

Dès aujourd'hui nous pouvons tirer des conclusions du débat mené dans l'opinion publique. Ce sujet a mobilisé l'intérêt des  français, et les médias ont joué un rôle tout à fait remarquable dans l'organisation de ce débat. Toutes les opinions ont pu s'exprimer, jusqu'à même des opinions homophobes ici où là malheureusement. La première leçon à retirer de ce débat, c'est aujourd'hui la reconnaissance qu'il y a dans la société des orientations sexuelles différentes. C'est un grand pas pour celles et ceux qui se sentaient dans un ghetto. L'enjeu aujourd'hui c'est celui de l'égalité des droits. Autre leçon, les Eglises ont bien senties qu'elles avaient été au bout d'un engagement qui commencait à devenir politique, et provoquait des réactions hostiles, y compris dans ses rangs. Il y a une ligne jaune à ne pas franchir dans une République laïque, telle que définie par la Constitution. Les Eglises ont senti le danger et ont su en tirer la leçon en se faisant plus discrètes maintenant.

La droite, à la remorque des Eglises, et elle aussi de plus en plus divisée sur le sujet, est tentée de refaire le "cirque" parlementaire que nous avons subi lors du débat sur le Pacs. Ce serait une erreur qu'elle paierait cher au niveau électoral, et qui nuirait à la démocratie parlementaire. D'autre part les appels au référendum venant de responsables politiques qui n'ont pas eu recours à ce moyen pour le traité européen, relève d'une "astuce" politicienne qui ne trouve pas d'écho dans la société. Le recours au référendum serait plus justifiée sur la question du non cumul des mandats, car là il y a conflit d'intérêt sur ce sujet en demandant à ceux qui en bénéficient d'en décider !

La gauche a su rester dans l'esprit de l'égalité des droits, en ne se fourvoyant pas dans une loi fourre-tout qui aurait eu pour conséquence de perdre de vue la question de l'égalité des droits. La PMA sera étudiée avec la loi sur la famille qui doit voir le jour au printemps, car ce thème demande une réflexion approfondie, pour tous les couples. Quant à la GPA, il n'en n'a jamais été question. Elle est interdite en France déjà, elle ne sera pas autorisée demain, ni pour les couples hétérosexuels ni pour les couples homosexuels. Il faut en finir avec les "peurs" distillées ça et là par quelques curés intégristes, quelques homophobes que l'on trouve dans les rangs de civitas, du FN, et de l'UMP.

La France doit rejoindre le camp des nations qui ont pris en compte l'évolution des moeurs. Les pays qui l'ont fait, certains depuis très longtemps, ne sont pas déstabilisés pour autant. 

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24 janvier 2013 4 24 /01 /janvier /2013 07:36

David Cameron rend un grand service à l'Union Européenne en annonçant l'organisation d'un référendum en Grande Bretagne sur le maintien ou non dans l'UE. En  effet il faut un électrochoc pour ranimer la flamme européenne. Là où la crise de l'Euro n'a pas réussi à faire progresser l'Europe dans son projet plolitique et social, le référendum de David Cameron est l'occasion inespérée d'ouvrir le débat, et par les bons bouts. A savoir, à quoi sert l'Europe ? Quelle évolution pour demain ?

Il est savoureux de constater que le seul service positif que la Grande Bretagne va rendre à l'UE c'est de lui permettre d'avoir ce débat de fond, alors que nos amis les anglais ont tout fait pour en limiter le rôle et cantonner l'Europe dans le seul marché unique. Au delà des propos diplomatiques convenus, les responsables politiques doivent maintenant se poser les questions de fond sur le devenir de l'Europe.

Rester figer dans une conception de marche unique sans harmonisation fiscale, sociale, et politique c'est rendre l'Europe inopérante en favorisant la concurrence interne qui affaiblit l'immense majorité de nos pays, les rendant incapables de résister à la montée en puissance économique des pays émergents. Les seuls pays bénéficiaires de cette vision de l'Europe sont l'Angleterre, avec la City, le poumon économique de l'ultra libéralisme, et l'Allemagne qui exporte plus qu'elle n'importe, à l'intérieur comme à l'extérieur de l'Europe, parce qu'ayant su préserver son industrie. Si c'est pour servir la soupe à ces deux pays il est vrai que l'Europe ne présente pas trop d'intérêt pour les autres.

La question d'une harmonisation globale est donc la seule qui permettra de constituer une entité qui ne soit pas seulement une abstraction, un rêve. Pour cela il faut faire des pas qualitatifs importants. Et d'abord développer la solidarité pour mettre les pays à niveau, peu ou prou, avec des structures politiques et économiques qui exerce un pouvoir supra national, dans une logique fédérative. Cette avancée devra se faire avec les pays qui le voudront, les autres resteront dans une logique de marché, avec des accords négociés au cas par cas, comme cela se fait avec la Suisse. C'est cette logique qui semble être celle de la Grande Bretagne de David Cameron. Si ce dernier est réelu et si le peuple britannique l'acte.

Si les britanniques quittent l'UE nous leur dérouleront un tapis rouge car ils auront rendu un grand service à l'Europe en secouant le cocotier. S'ils désirent rester, ils devront revoir leur vision et leur rôle. A la condition, bien sûr, que les autres pays saisissent cette opportunité du référendum britannique pour progresser dans l'harmonisation européenne. Si ce n'est pas le cas, l'Europe aura été un beau rêve qui disparaîtra sous les coups de boutoir de l'ultra libéralisme et des souverainistes nationalistes, unis contre quelque chose, à défaut de l'être pour construire autre chose.

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23 janvier 2013 3 23 /01 /janvier /2013 08:32

Je pensais le peuple israélien complètement gagné au découragement face à des partis politiques de droite et d'extrême droite qui entendent que rien ne bouge, aussi bien en interne avec un Etat de plus en plus sous la coupe des religieux, et à l'extérieur avec un refus de reconnaissance d'un Etat Palestinien. Or, agréable surprise, la coalition de Benyamin Netanyahu (Likoud) entre droite, extrême droite ultranationaliste et religieux ne sort pas en tête des urnes.

La surprise vient surtout d'un parti laïc de centre gauche (Yesh Atid), arrivé en deuxième position derrière le Likoud, qui demande à ce que tous les israéliens participent à l'effort national et pas seulement les classes populaires et moyennes. Sont visés en particulier les religieux qui ne paient pas d'impôt, ne travaillent pas, ne font pas l'armée, vivant aux crochets de la société. Cette demande d'égalité et de justice rend la démocratie israélienne plus compatible avec les valeurs démocratiques universelles. Il faudra attendre un peu pour savoir précisément ce que ce parti pense d'un Etat palestinien, car son leader Yair Lapid a beaucoup parlé des problèmes économiques et sociaux en Israël, peu parlé sur la paix avec les Palestiniens et les les questions internationales.

L'autre surprise, aussi agréable dans un autre sens, c'est l'échec du parti Habayit Hayehudi de Naftali Bennett, ce nouveau héros de la droite religieuse, leader des colons juifs de Cisjordanie qui n'a eu que 11 sièges quand les sondages lui en prédisaient beaucoup plus. Benyamin Netanyahu aura du mal à refaire une coalition droite, extrême droite, religieux, alors que le centre gauche, la gauche, et les laïcs, tous partis confondu, sont quasiment à égalité. Un vrai casse tête pour Benyamin Netanyahu dans la perpective de former une coalition gouvernementale !

La paix pourra-t'elle sortir de ces résultats ? C'est une autre histoire. Ce qui est sûr c'est que Benyamin Netanyahu qui a tenu tête à Barack Obama devra baisser la garde avec les USA, au risque de perdre tout crédit sur la scène internationale. Pour nous autres dans le monde, la question clé c'est celle de la reconnaissance d'un Etat Palestinien par l'Etat d'Israël, avec Jerusalem Est comme capitale et une continuité géographique. L'action pour la paix au proche-orient doit aller dans ce sens, si l'on veut véritablement faire la paix. Le peuple israélien et l'Etat d'Israël veulent-ils la paix ?

 


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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 07:35

La polémique enfle dans les médias et chez certains gouvernements. Il est reproché à l'Algérie d'avoir été très expéditive dans la gestion de la prise d'otages du site gazier d'In Amenas. Voyons les faits. L'intervention de l'armée algérienne a eu lieu au moment où les terroristes tentaient de fuir avec des otages.  Soit il fallait les laisser s'enfuir et après il aurait été très difficile de localiser les otages  qui de toutes façons auraient été disséminés dans de nombreuses caches, soit il fallait empêcher que perdurent des traques qui débouchent rarement sur des libérations, si ce n'est au prix des pièces sonnantes et trébuchantes qui servent après à armer les terroristes, à acheter des complicités pour organiser leurs méfaits.

Triste dilemme. L'armée algérienne a préféré stopper un processus qui aurait plongé le monde dans des négociations sans fin, offrant aux terroristes une couverture médiatiques pour de longs mois. Le prix à payer en est lourd, très lourd. Il aurait peut-être été aussi lourd si la fuite avait été autorisée. En situation du guerre, car c'était bien une situation de guerre, la vie humaine, malheureusement, n'a plus le même prix qu'en temps de paix. La lutte contre le terrorisme rentre aujourd'hui dans cette logique de guerre. Il est dommage que certains pays se voilent encore la face devant cette évidence. L'Allemagne en particulier, trop occupé à vendre ses voitures, et à appauvir les autres pays d'Europe pour assurer sa domination  économique, ne veut pas rentrer dans la logique de guerre. Et l'Angleterre ne s'engagera que si les USA lui dise.

La France ne pourra pas assurer seule la sécurité de l'Europe, encore moins en Afrique. On ne choisit pas le moment où on est prêt à réagir, ce sont les évènement squi commandent. En l'occurence au Mali c'est la décision des terroristes de se diriger vers Bamako pour prendre possession de l'Etat Malien qui a précipité ce qui était en gestation depuis des mois, et qui devait prendre des mois encore pour se mettre en place. Heureusement pour le monde libre que la France avait les moyens de réagir et que le président françois Hollande a eu le courage de prendre la décision d'intervention.

L'Union Européenne est renvoyée à son inexistence politique.  Il faut en tirer les conséquences. Soit on avance très vite vers une Europe politique et de la défense, soit cuaque pays reprends sa liberté d'action, y compris au plan économique. Il n'est pas possible de continuer à perdre autant de temps et d'argent pour prendre des décisions économique aussi désastreuses pour la plupart des pays européens et des peuples, s'il n'y a pas en parallèle une intégration politique qui fasse de l'UE une entité politique qui fonctionne en efficacité. Il est urgent de prendre des décisions.

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19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 08:25

Pendant que des terroristes au Mali et en Algérie, en se drapant du voile de la religion, menacent la liberté, ici en France la croyance religieuse sert de base à tous ceux qui s'opposent à l'extension des libertrés, comme le dans l'épisode du mariage pour tous. Et c'est un mouvement général qui va s'amplifier. En effet le parangon de croyance va se nicher jusque dans les moindres espaces historiques pour faire triompher les idées du passé, pour revenir à un immobilisme social et sociétal. Dernière idée en date, proposée par le FN et l'UMP dans un même élan, faire reconnaître un "génocide" vendéen pendant la Révolution française. Fallait y penser ! 

On va voir se multiplier les actions de ce genre, avec la complicité d'une droite UMP prise en otage par le FN après la déconstruction idéologique de ce parti provoquée par Nicolas Sarkozy et poursuivie par Jean François Copé. Il n'y a plus de droite républicaine en France aujourd'hui, il y a des clans divisés qui font semblant de se croire ensemble. Alors que le FN  peu à peu impose ses thèmes et sa vision du monde qui relèvent plus d'une extrême droite historique qui a toujours pactisée dans l'histoire avec les ennemis de la france du fait de sa haine de la République et de l'Humanisme. Il y a bien la tentative UDI de redorer le blason d'une droite en perdition, mais aujourd'hui ce mouvement est encore trop hétéroclite, sans consistance idéologique, pour qu'on puisse lui attribuer un rôle majeur dans l'évolution de la droite.

Il y a donc péril en la demeure. Non que la gauche soit affaiblie, au contraire elle se renforce en assumant l'extension des libertés et la défense des valeurs contre le terrorisme international. Il y a péril parce qu'un pays démocratique a besoin d'une opposition digne de ce nom. Ce n'est pas le cas aujourd'hui. Le fait que l'opposition de droite soit défaillante, absente du débat, donne un  rôle surévalué à une opposition interne à la gauche qui n'a pas la capacité à prendre la relève demain, faute de pouvoir assumer les responsabilités du pouvoir, engluée qu'elle est encore dans des combats qui ne prennent pas en compte la réalité des choses et du monde, mais qui se basent sur des idées préconçues.

Il revient donc à la gauche réformiste d'assumer une responsabilité historique de perpétuer la République et ses valeurs, tout en s'incluant dans le mouvement mondial qui mène vers une séquence post-capitalisme libéral, post-moderne. Dans la gauche réformiste je compte encore Europe Ecologie/Les Verts, si ce mouvement daigne arrêter de faire le grand écart entre la tentation révolutionnaire et le réformisme. Le quinquennat de François Hollande porte en lui les prémices d'un monde nouveau dans lequel le peuple doit retrouver confiance en lui, en ses capacités à prendre sa part de responsabilité dans l'évolution du monde. C'est cette même tendance qui se jour partout dans le monde. La condition pour être présent, c'est de faire l'Europe politique et sociale sans tarder. Seule la gauche réformiste porte cette ambition. Encore faudrait-il qu'elle soit mise en oeuvre.

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18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 08:13

Lance Armstrong passe aux aveux ! Mais ces aveux ne doivent pas cacher la réalité d'un système dans lequel beaucoup de personnes et d'instances ont joué un rôle, actif ou passif. Sur la base de ces aveux la justice, américaine certes, mais aussi la justice française, doivent ouvrir des procédures. Il faut faire du ménage dans le monde cycliste. Tous ceux qui savaient et qui ont été complices doivent rendre compte de leurs actes, tous ceux qui savaient et qui n'ont pas dénoncé la chose doivent également rendre compte. Cela au nom de l'éthique, et au nom des coureurs, de fait anonymes, qui ne se sont pas drogués et ont fait leur métier avec conscience. Il faut nettoyer les écuries d'Augias pour rendre à ce sport son honneur. Et tant que cela ne sera pas fait il faut interdire le cyclisme au JO, et ne plus retransmettre dans les médias des courses dont on n'a pas la garantie qu'elle soit propre. Les pouvoirs publics ont de ce point de vue un rôle à jouer.

Tant qu'on y est, il faut profiter de cet évènement pour lancer un avertissement aux autres sportifs, tous sports confondus, pour faire comprendre que le dopage est interdit, que les fraudeurs seront poursuivis et les complices également. Au moment où des rumeurs ne cessent de se développer concernant le tennis en particulier, mais pas seulement, où un joueur du top 5 n'est plus sur les courts depuis des mois et des mois sans que l'on puisse véritablement savoir quel est le problème qui le touche.  Que font les instances ? Que font les organisateurs de compétition ? Et quand une voix s'élève elle est rabrouée par tout le petit monde des journalistes, des sponsors et autres responsables sportifs. Souvenons nous du coup de gueule de Yannick Noah il y a quelques mois dénonçant des pratiques et des résultats pour le moins étranges, visant le sport espagnol.

Le public ne réclame pas des sportifs surhumains, il réclame des compétitions humaines. Le public ne réclame pas du sang et des morts, il réclame de l'émotion. Et si le système sportif ne sait pas donner cette émotion sans passer par la case triche, il faut alors supprimer ce système. Trop de coureurs, pour rester dans le cyclisme, sont morts pendant leur activité, du fait du dopage, trop sont morts prématurément du fait de l'usage de drogue. L'esprit sportif ne peut justifier ces excès. La marchandisation du sport doit avoir des limites. Les subventions donner par les collectivités doivent autoriser ces dernières à contrôler que cet argent ne sert pas à soutenir des systèmes de dopage. Chacun doit maintenant prendre ses responsabilités. Y compris le public qui est autorisé à refuser d'assister sans réaction au développement de ces systèmes de dopage.

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17 janvier 2013 4 17 /01 /janvier /2013 07:24

L'intervention militaire au Mali prend de l'ampleur non seulement du point de vue militaire, mais déclenche tout un ensemble de conséquences au plan politique. En effet la solidarité internationale exprimée par des paroles prend aujourd'hui une dimension plus concrète. L'Allemagne qui propose des avions Transall pour amener les militaires de la Cédéao (troupes africaines) sur le terrain. La Grande Bretagne qui met à disposition du matériel et des avions. L'Algérie qui autorise le survol de son territoire par l'aviation française. Les USA qui mettent des drones à disposition. Seule l'Union Européene reste pour l'instant sans voix, mettant à nu la triste réalité d'une UE incapable de réagir faute de cohérence politique, de cohésion institutionnelle, et d'instances ad hoc légitimes pour agir. La question européenne doit devenir une priorité politique pour sortir de cette impasse.

L'implication internationale ne fait que commencer, car dans le même temps pour échapper à la pression militaire qui désorganise leurs colonnes, les terroristes prennent des otages en Algérie, de plusieurs nationalités. Geste de désespoir de fanatiques qui se trouvent acculés à cette extrêmité devant l'échec de leur tentative de prise de pouvoir au Mali. Cela confirme bien qu'il était juste d'intervenir. Certes, on peut craindre d'autres prises d'otages dans les jours qui viennent ou des opérations médiatiques partout dans le monde, donc y  compris en France. La lutte contre le terrorisme doit être implacable si l'on veut le réduire. Céder au Mali, comme la communauté internationale va devoir le faire, de fait, en Afghanistan, ce serait reconnaître la faiblesse de la démocratie face au terrorisme fanatique qui veut imposer ses diktats religieux aux peuples du monde en imposant dictature politique et asservissement idéologique.

Là où la religion prend le pouvoir l'humanité régresse. Qu'elle que soit la religion. Les démocraties ne peuvent accepter de se plier au desiderata de terroristes qui veulent imposer leurs principes de vie contraires aux évolutions de l'humanité obtenus de siècle en siècle. Certes, tout n'est pas parfait en démocratie, mais la qualité de ce système c'est qu'on peut le critiquer de l'intérieur, ce qu'aucun autre système ne permet. Tous les démocrates doivent donc se rassembler pour défendre les valeurs universelles des Droits de l'Homme.

 

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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 08:12

Noël Mamère et Dominique de Villepin sont les deux seuls responsables politiques français à avoir exprimé une condamnation de l'intervention militaire française au Mali. En démocratie toute opinion est respectable, et le fait qu'elle soit ultra minoritaire n'est pas une raison pour nier. Il est même rassurant qu'il y ait une contestation, aussi minime soit-elle. Pour autant il me plairait que cette contestation se développe sur des arguments et des faits, ce qui n'est pas le cas en l'occurence. Contestation de principe, qui vise plus, me semble-t'il à permettre à ces deux responsables politiques de se faire entendre plus qu'à constituer une alternative politique à la décision du Président. Mais, faire parler de soi, cela fait partie aussi du "jeu" politique. Je préfère l'intervention de Cohn-Bendit au Parlement Européen demandant à l'Europe ce qu'elle faisait pour accompagner la France au Mali, déplorant l'incapacité européenne à se mobiliser.

Je reste convaincu du bien fondé de l'intervention. Elle s'appuie sur les leçons de l'Afghanistan. Là bas les USA ont préféré soutenir au début les Talibans contre le commandant Massoud qui représentait une alternative laïque, pensant qu'ainsi le pays resterait docile dans la situation géopolitique du secteur, en particulier pour favoriser la défaite des russes qui voulaient s'emparer du pays. Les USA ont joué avec le feu et depuis les choses ne font qu'empirer. Les occidentaux quitteront tous ce pays qu'aucun problème ne sera résolu et il deviendra une base terroriste. Il fallait éviter ce scénario au Mali. Le mérite de François Hollande c'est d'avoir comprit cela. Tuer dans l'oeuf le terrorisme religieux avant qu'il ne s'empare du Mali.

La guerre, toute guerre est un échec de la diplomatie, un recul de l'humanisme. En cela je ne me réjouis pas de cette intervention. Mais l'histoire humaine est ainsi faite, et cela est encore vrai aujourd'hui, que l'affrontement armé est un moyen de résolution des problèmes. Face au fanatisme religieux, face au terrorisme on ne sait pas lutter autrement qu'en répondant par la violence. L'esprit des croisades n'est d'ailleurs pas complètement éteint en occident aussi. Même s'il ne prend pas des formes ultimes, on sent bien qu'il y a une volonté d'en découdre chez certains qui ne me plaît pas. On ne peut pas revivre une guerre des religions au niveau mondial, ce serait suicidaire pour tous les peuples. La religion sert de prétexte à des gens assoiffés de pouvoir qui veulent conquérir le monde  au nom d'un mode de pensée, d'une idéologie. C'est par la lutte contre le terrorisme qu'il faut les combattre.

La religion est le refuge de celles et ceux qui se sentent agressés ou qui veulent agresser. Elle sert de prétexte à la peur de l'autre et à la volonté de l'asservir. C'est toute l'histoire, et tout le drame de l'humanité. Ne nous servons pas de ce qui se passe au Mali pour une guerre de religion, ce serait la victoire politique des jihadistes. La Laïcité permet aujourd'hui d'apaiser les consciences par le respect des croyances, à la condition qu'elle reste du domaine privé et n'imposent pas à la société des principes qui ne concernent que les adeptes. Ce n'est pas toujours facile à faire respecter, mais c'est cela qu'il faut mettre en oeuvre, inlassablement.

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15 janvier 2013 2 15 /01 /janvier /2013 07:49

L'intervention française au Mali s'installe dans la durée. Après avoir bloqué l'avancée des troupes jihadistes, l'armée française et l'armée malienne détruisent les bases arrières des terroristes, et les poursuivront jusqu'à démanteler complétement les colonnes de pick up qui voulaient imposer la charia sur tout le territoire malien et faire de ce pays une base terroriste de grande envergure. L'ensemble de la communauté internationale soutient l'intervention française, qui s'inscrit dans les recommandations de l'ONU. Les troupes africaines vont participer au combat d'ici quelques jours, l'Europe et les USA participent déjà sous forme de matériel, d'aide médicale et humanitaire. Bref, la France prend la tête de la lutte anti-terroriste dans ce secteur. C'est en même temps une rupture avec la Françafrique et une continuité de la politique anti-terroriste de la France.

Nul besoin de BHL au Président François Hollande pour lui dire ce qu'il fallait faire. La décision a été prise avec détermination et fermeté. Elle témoigne d'une réelle capacité d'homme d'Etat du Président. Le peuple français sait aujourd'hui qu'il est dirigé par un homme qui sait prendre ses responsabilités, défendre les valeurs universelles de la République. Nous sommes éloigné des caricatures qui circulent sur internet, souvent sous l'anonymat le plus complet, relayées par certains avec une délectation perverse. La critique et l'humour sont des valeurs de qualités, encore faut-il que cela soit pratiqué par des gens de qualité ! Le quinquennat de François Hollande prend ainsi une nouvelle tournure, rien ne sera plus comme avant.

Pendant ce temps les opposants au mariage pour tous défilaient nombreux dans les rues de Paris. Une manifestation pour refuser l'extension d'un droit à tous, une liberté pour tous, c'est suffisamment rare pour le souligner. C'est le signe d'un appauvrissement spirituel qui n'a d'égal que le dogmatisme religieux ou la survivance d'une incapacité à reconnaître l'évolution des moeurs. Sans remonter au droit de vote des femmes, on retrouve les mêmes qui étaient contre le divorce, contre l'IVG, contre le PACS, aujourd'hui contre la liberté d'accorder à tous le droit au mariage. Avec des arguments qui frisent souvent sinon la malhonnêteté intellectuelle, au moins la bêtise. Par exemple trouver que cette loi proposée par le Président alors qu'il n'est pas marié lui-même, serait une imposture  flagrante. C'est là tout le drame des opposants. Cette loi est une loi de liberté, pas de contrainte, elle n'obligera personne à se marier, elle permettra à ceux qui voudront de le faire. Appréhension de la chose difficile pour certains !

Notre pays est traversé de courants contradictoires. Ce n'est pas nouveau. Le monde change sous nos yeux et beaucoup de celles et ceux qui ont peur du changement, au lieu de l'accompagner pour le maîtriser préfèrent s'y opposer. Attitude vaine car le changement se fera, comme il s'est toujours fait. Mais au prix d'une cassure entre français entretenue par les Eglises et les conservateurs. C'est dommage qu'un grand pays comme la France, porteur d'une histoire sans équivalent, ne soit plus aujourd'hui qu'un petit pays où les petits intérêts communautaristes et religieux prennent le dessus sur l'intérêt général, la laïcité, et s'opposent aux valeurs universelles que la France a porté si haut dans son histoire. Heureusement tous les croyants ne sont pas à mettre dans le même sac. On peut être croyant et être ouvert au monde tel qu'il est. Les Eglises sont porteuses d'un immobilisme dogmatique, beaucoup de croyants ne se reconnaissent pas dans cela.

L'enjeu de ce qui se passe aujourd'hui en France est là. En pointe contre le terrorisme en Afrique, nous devons retrouver un rôle de premier plan sur le thème des libertés et de la tolérance, dans la lignée des Lumières. Le quinquennat de François Hollande doit porter cela.

 

 

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14 janvier 2013 1 14 /01 /janvier /2013 07:15

Ils étaient nombreux dans la rue hier les opposants au cmariage pour tous. Moins nombreux il est vrai que les opposants à la réforme des retraites du temps de Nicolas Sarkozy. Or, les mêmes qui ont soutenu Nicolas Sarkozy quand il déclarait ne pas céder à la rue, demandent aujourd'hui que François Hollande revienne sur le projet de loi, à tout le moins organise un référendum. Combien de référendums sous Nicolas Sarkozy ? Aucun ! Ni sur le traité européen, ni sur la réforme des retraites, alors que ces thèmes cadraient avec la Constitution ce qui n'est pas le cas pour le mariage pour tous. Ce qui était vrai hier ne le serait plus aujourd'hui ? Par quel magie politicienne devrait-on faire aujourd'hui  ce qui n'a pas été fait hier ?

Il faut raison garder. Il faut constater un important mouvement conservateur en France sur les questions sociétales, mais ce mouvement ne doit pas cacher l'immense majorité silencieuse aujourd'hui, qui est favorable au mariage pour tous. L'élection présidentielle et les élections législatives en portent témoignage. La rue doit-elle remplacer la démocratie représentative ? Les opposants au mariage pour tous, mobilisés par l'Eglise catholique et l'UMP, doivent réfléchir sérieusement aux conséquences de revendications populistes. Ils sont porteurs d'une scission profonde de la société, à un moment où le pays a besoin de se rassembler face à la crise économique et sociale, et face à l'intervention militaire au Mali.

Je ne me mêle pas du mariage religieux, respectueux de la séparation des Eglises et de l'Etat. Les religieux, au nom de leur dogme, n'ont pas à s'immiscer en tant que tels dans la question du mariage civil. Les Eglises ont participé fortement à la mobilisation, l'Eglise catholique ayant même trouvé des logements pour héberger les manifestants, ce qu'elle n'avait pas pu faire pour les sans-abri il y a peu.  Cette intrusion nécessite un rappel à la laïcité. Au moment où nos soldats risquent leur vie contre les intégristes islamistes ce n'est pour pour qu'ici, chez nous, les religieux imposent leur dogme à la société ! Les Eglises viennent de tenter de relancer la "guerre" religieuse. Il faut tout faire pour ne pas y rentrer, mais pas au prix d'une remise en cause de la laïcité.


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