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11 avril 2012 3 11 /04 /avril /2012 07:53

En y regardant de près on ne peut pas dire que la campagne électorale soit sans intérêt, axée sur des sujets secondaires. Certes il est difficile d'avoir une vision globale de ce qui nous attend dans cinq ans mais après les promesses non tenues de Nicolas Sarkozy en 2007 d'une République irréprochable et d'une France de propriétaires, on comprend qu'aucun candidat ne veuille rejouer la musique bisounours d'un avenir merveilleux. D'autant que la crise économique et financière que tout le monde peut constater ferait qu'une illusion d'un lendemain enchanteur ne passerait pas auprès des électeurs.

Pour autant nous avons des débats de fond sur les grands thèmes (fiscalité, énergie, éducation, production, désendettement, croissance), et ces débats débouchent sur des propositions, des engagements, qui nous permettent de faire la différence entre les candidat(e)s. Il faut peut être dépasser les titres des journaux télévisées et les manchettes des journaux, pour lire les pages intérieures, écouter et regarder les émissions politiques. Il y a matière à la réflexion et au choix. A nous de ne pas nous laisser bercer par les sondages et les petites phrases dont raffolent les médias. 

Etre citoyen c'est être responsable. En particulier être responsable de ses actes. Celles et ceux qui aujourd'hui se réfugient dans l'abstention démissionnent par paresse intellectuelle, ou par lâcheté devant la crainte de mal choisir. Entre deux maux il y en a toujours un moindre. Prendre ses responsabilités c'est choisir entre plusieurs possibilités. Je ne dis pas que le choix est facile, mais il est un devoir citoyen, contre partie des droits que nous avons. C'est la règle démocratique. C'est parce que nous avons ces droits et ces devoirs que nous sommes une société d'êtres humains libres.

Il nous faut donc sortir de notre enveloppe égoïste où seul nous interésse notre petit monde, nos petits intérêts, pour prendre conscience de l'intérêt général, de l'importance du vivre ensemble, de la nécessaire obligation que nous avons de considérer le monde pour ce qu'il est, et d'oeuvrer au progrès de l'humanité. Il n'est plus possible de continuer à voir le monde à travers le prisme des dogmes politiques, religieux ou économiques. Le dogme c'est la fin de la pensée, le début de la dictature. Ce qui compte ce sont les valeurs. Les engagements politiques, religieux viennent après, ils en sont la conséquence.

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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 06:47

La pratique religieuse fait ces derniers temps la une des médias, soit directement soit indirectement. A cette occasion on se rend compte, s'il en était besoin, de la diversité religieuse qui se développe, comme autant de recherches spirituelles qui tentent de trouver une réponse à la quête éternelle de l'être humain pour comprendre ce qu'il est. Cette diversité est le signe de la remise en cause de la religion "officielle" celle qui donné tant de pages sombres dans notre Histoire. Les "nouvelles" religions ont tiré au moins un enseignement du catholicisme, la suppression d'une hiérarchie pesante qui va de pair avec le rapport individuel direct au dieu vénéré.

La question religieuse s'invite par conséquent dans la campagne électorale, contre son gré ou pas, je ne sais, mais peu importe. Aussi, c'est la question de la laïcité qui se pose, inévitablement. La Laïcité donne un cadre à la pratique religieuse tout en préservant l'espace public et institutionnel de toute intrusion religieuse. Le respect de la Laïcité est une exigence fondamentale du vivre ensemble, de la démocratie, et de la République. Certains, encore récemment ont essayé de donner plus d'importance au fait religieux, enfin celui de la religion "officielle" surtout, et on sent bien que les esprits sont en désarroi souvent. D'autant que la pratique religieuse entend influer sur le mode de vie en collectivité, imposer des pratiques alimentaires et vestimentaires.

S'il fallait inventer la Laïcité aujourd'hui écririons nous les mêmes choses qu'alors ? Peut être pas. Pour autant faut-il modifier le texte fondateur ? Sûrement pas. Ce qui a changé ce ne sont  pas les valeurs de la Laïcité, ce sont les pratiques religieuses. Alors qu'avant nous avions une communauté chrétienne où l'Eglise catholique et le protestantisme luthérien se combattaient, la Laïcité a favorisé la paix religieuse, dans le respect des pratiques de chaque église, dans la mesure où ces pratiques spiritulles n'empiétaient pas sur le temporel. Les communautés religieuses, au sens communautariste, ont pu ainsi se développer, s'organiser, tout en acceptant le cadre de la Laïcité.

La multiplicité des pratiques religieuses et donc des communautés religieuses changent la donne. Non pas en remettant en cause les principes de la Laïcité, qui restent d'actualité, mais en nous amenant à avoir un autre regard sur la question communautaire. Deux dangers sont à éviter: lier pratiques religieuses et ethnies, et pratiques religieuses et nationalités. Certaines pratiques religieuses s'enferment dans ce piège ethnique et/ou national, cela porte en germe conflit et confrontation, car c'est alors le renfermement sur ses croyances qui l'emporte sur l'ouverture aux autres. Cette problèmatique porte une majorité des tensions qui existent actellement dans le monde.

Ce thème de la communauté, du communautarisme mérite réflexion et débat. Je vais pour ma part y travailler pour apporter une contribution à ce qui est un des débats majeurs de notre époque. Je n'ai pas de dogme à-priori sur cette question. Je vois des pratiques, des réalités, des dangers, et je vais partir de ces constats pour essayer de progresser dans la compréhension de ce qui se passe pour tenter de définir à qui on se destine. J'ai conscience que ce débat ne doit pas être enfermé dans le cadre d'une campagne électorale, d'autant moins qu'elle est incapable d'appréhender des questions globales tant le marketing et le tactique l'emporte sur les idées.

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9 avril 2012 1 09 /04 /avril /2012 06:17

La démocratie a ses exigences que le débat présidentiel ne fait pas apparaître. Et pour cause, ce débat est complètement phagocyté par le marketing politique et la pression médiatique. Un discours se résume à une petite phrase, une proposition. On a perdu le sens de la synthèse, de l'explication conceptuelle des idées. Et souvent la manière dont une chose est dite est plus importante que la chose elle-même. La politique devient un produit qui obéit aux lois du commerce. La multiplication des sondages transformant la compétition électorale en course de chevaux. Il ne manque que l'organisation de paris par la Française des Jeux ! Les journalistes, nouveaus fous du roi, font et défont la notoriété de tel ou telle.

Comment alors s'étonner que l'abstention tente de plus en plus d'électeurs perdus dans ce marécage nauséabond, où l'apparence des candidat(e)s l'emporte sur leurs idées ? J'ai beau me dire qu'avec dix candidat(e)s il est quand même possible d'y trouver son compte, mais ce qui ressort pour beaucoup de personnes de cet étalage c'est l'impression de brouillon, de fausseté. Désabusés et avec le sentiment d'être manipulés, beaucoup d'électeurs préfèrent se réfugier dans l'abstention, fuir leur responsabilité. Ce comportement là sape directement la démocratie dans sa partie la plus visible, le vote, sans pour autant proposer d'alternative. Il laisse la démocratie orpheline.

Est-on devenu si indifférent au sort de notre monde que nous pouvons nous permettre de bafouer la démocratie et d'ignorer  notre fonction de citoyen ? Si tel est le cas nous courons un grand risque, celui d'ouvrir la voie à un prétendu sauveur suprême qui se fortifierait sur nos démissions collectives, et qui nous éviterait de penser en le faisant pour nous. C'est le populisme, un système qui se renforce aujourd'hui à droite avec la famille Le Pen, à gauche avec Jean Luc Mélenchon. Jouant sur un passé présenté comme glorieux et sur un présent présenté comme décadent, le populisme nous invite avec fort lyrisme à retrouver l'enthousiasme d'antan pour bâtir demain.

Avec le populisme les valeurs sont des dogmes, et les opposants des traîtres, comme dans tout régime dictatorial. Derrière le populisme se cache en effet la dictature, quelque soit sa nature, dictature de type fasciste ou dictature de type communiste. Le populisme sacrifie la liberté à une prétendue efficacité, il la transforme en liberté imposée. Mais ce n'est plus la liberté quand elle est imposée ! Pluricéphale comme l'Hydre de Lerne le populisme est un danger pour la démocratie, d'autant que la crise que nous connaissons en accentue le risque.

Il est certain que l'élection présidentielle tel que prévue dans la Constitution et telle que pratiquée depuis Charles De Gaulle est une aberration politique qui personnalise à outrance une élection en la transformant en référendum pour une personne avant d'être un choix pour des idées, faisant du Président une sorte de Roi Républicain. Ce système incite au transfert de responsabilité de l'électeur vers l'élu, et comme le Parlement n'est qu'une chambre d'enregistrement, le citoyen se sent loin de la décision politique, loin du choix. L'omni-présence du candidat sortant a renforcé encore ce sentiment et cette perversion institutionnelle.

Il est donc temps de sortir de ce système dangereux pour la démocratie et de retrouver les fondements de celle-ci. La démocratie représentative implique que le Parlement soit représentatif des citoyens. La proportionnelle doit donc s'appliquer. Le gouvernement doit gouverner, en étant responsable devant le Parlement. Le Président doit présider, pas plus ni moins, c'est à dire veiller au respect institutionnel des choses, à l'indépendance des pouvoirs, au respect des contre-pouvoirs. La 6ème République doit se construire sur ces bases, en y ajoutant un point, le non cumul, pour permettre le renouvellement des responsables politiques, et ne plus voir comme aujourd'hui des élus à vie grâce au cumul, et même la transmission familiale comme les anciens privilèges abolis mais réapparus sous une autre forme.

Vue de l'esprit ? Non ardente obligation si nous ne voulons pas voir notre démocratie sombrer dans l'abîme dictatorial. Le vote pour la Présidentielle doit prendre en compte cela. Souhaitons que la personne qui présente le plus de proximité avec cela soit élue. C'est crucial pour la survie de notere système.

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8 avril 2012 7 08 /04 /avril /2012 07:32

Ciel gris, vent violent, l'air du temps n'est pas à la quiétude. C'est sûrement pour cela que j'ai trouvé dans ma boîte aux lettres ce matin un tract de l'UMP qui ne parle que de sécurité et d'immigration, avec en bonus une photo du candidat de ce parti à la Législative. La peur est en vous braves gens, mais soyez rassurés l'UMP veille. Depuis près de 10 ans elle veille, avec Nicolas Sarkozy comme chef, avec une kyrielle de nouvelles lois qui s'ajoutent les unes aux autres, et la Droite doit encore nous réitérer des promesses sans résultat jusqu'à maintenant sur la sécurité. Quel aveu d'échec ! Et pour bien renforcer la peur le lien est fait, de fait, contre les jeunes, les juges. Pardi, c'est mieux quand il y a des boucs émissaires, comme cela on esquive sa responsabilité en désignant les coupables d'où vient tout le mal.

Cinq ans ça suffit, de mensonges, de promesses non tenues, de prétendues "réformes" en vrais échecs. Le bilan/boulet du candidat sortant suffit à la disqualifier pour un renouvellement. Et en plus il n'a pas de programme sinon une accumulation de mesures sans cohérence, contradictoires les unes avec les autres, car prises certaines pour attirer l'électeur du FN, d'autres pour attirer l'électeur de François Bayrou, et même quelques unes copiées de Jeran Luc Mélenchon pour favoriser l'abstention vis-à-vis de François Hollande. Un conglomérat pour faire perdre ce dernier. 

Il a changé qu'il nous dit. Ce qu'il avait déjà dit en 2007. Pouvez vous me dire en quoi il a changé ? Personne ne sait, même pas lui. C'est du marketing politique qui n'a aucune valeur. Il n'a pas changé, Président de l'injustice et de l'inégalité il a été, et il le resterait s'il était élu. Et il le resterait avec d'autant plus d'impact qu'étant dans son dernier mandat il aurait les mains plus libres pour casser tout ce qui n'a pas été encore cassé, et livrer le pays corps et biens aux griffes du capitalisme spéculatif. Nous finirions alors comme la grèce aujourd'hui. Est-cela que nous voulons ?

Si nous ne voulons pas cela notre vote doit servir à mettre en place un nouveau paradigme qui permette une reprise en main du pays sur des valeurs de justice et d'égalité, avec le souci de réguler le système économique dominant, et l'impérieuse nécessité de relancer la croissance tout en réduisant la dette et le déficit, et d'entamer sérieusement la fin du nucléaire en développant rapidement un mix énergétique créateur d'emplois et de richesse. Point de lyrisme révolutionnaire, le temps n'est pas aux ruptures mais au rétablissement d'un Etat de droit basé sur les valeurs de notre République. Il faut insuffler dans le pays une volonté de rénovation politique, de réforme sociale, de relance productive, et de réel partage redistributif. Tout cela ne passe pas par une violence de classe, ni par de nouveaux clivages après ceux pratiqués par Nicolas Sarkozy, mais par un large rassemblement,  le plus large possible sur l'essentiel, c'est-à-dire autour des valeurs de la France qui doivent retrouver force et vigueur.

L'élection présidentielle de 2012 doit être l'élection de la raison contre la déraison, de l'intelligence contre l'obscurantisme, du rassemblement contre la division.


 

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7 avril 2012 6 07 /04 /avril /2012 07:46

Encore un flop pour Nicolas Sarkozy. La plupart des prétendus "terroristes islamistes" arrêtés devant photographes et caméras convoqués par le Ministère de l'Intérieur sur les lieux mêmes, ont éyé libérés par la Justice faute d'éléments  d'accusation. Ce qui devait être un coup de maître prouvant la détermination du pouvoir à lutter contre le terrorisme se transforme en coup de pub raté, en action minable, qui déshonore la police, à son corps défendant, instrumentalisé par un pouvoir politique aux abois. 

Mais que va t'il encore inventé ? On peut tout craindre, et pire encore, de la part de cet homme qui doit s'affoler à l'idée de se trouver demain sans immunité, dans l'obligation de rendre compte de ses faits et gestes. Nicolas Sarkozy commence à se rendre compte que François Hollande n'est pas si nul qu'il le dit, que les réserves de voix sur la droite sont très réduites, et à gauche perdues depuis 2007. Sa seule arme  c'est le taux d'abstention, ar s'abstenir c'est voter Nicolas Sarkozy. En effet à défaut de rallier sur son nom et son projet, qu'il n'a pas, il peut tenter de décourager des votants potentiels pour la gauche, réduisant ainsi l'écart avec François Hollande au premier tour et limitant par là les reports de voix au second.

Stratégie machiavélique dont personne ne doute qu'il puisse la mettre en oeuvre. Un homme sans foi ni loi est capable de tout, et surtout du pire. Nicolas Sarkozy est aujourd'hui un homme seul, ou presque, car il ne reste autour de lui que Guaino, Guéant et Buisson, la garde rapprochée, et même Nadine Morano est devenue quasi muette, et Valérie Pécresse perd son sang froid. L'UMP est à la ramasse. Pauvre Jean Louis Borloo qui au lieu d'avoir du panache en marquant sa différence, se rend corps et biens, comme à Canossa, dans l'espoir politicien de récupérer quelques sièges par ci par là pour ses amis fidèles.

Ce qui intéresse les commentateurs maintenant, au delà de la troisième place, c'est le duel que se livrent François Hollande et Jean Luc Mélenchon. Ce duel reprend les clivages anciens de la gauche, entre une gauche pragmatique et réaliste, basée sur des valeurs républicaines et démocratiques, et une gauche dogmatique et lyrique qui aspire à un monde déjà condamné par l'Histoire. Derrière Jean Luc Mélenchon se cache le PC dans une opération de réhabilitation politique de grande classe, mais qui ne mêne nul part si ce n'est servir d'aiguillon à la social-démocratie. Mais faut-il un aiguillon à la social-démocratie ? Ou faut-il plutôt renforcer de l'intérieur ce courant pour lui donner les moyens de réformer la France dans la justice et l'égalité ?

C'est ce choix que beaucoup d'électeurs devront faire. 

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5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 19:54



Je suis ce soir a Nîmes et je file demain sur Aix en Provence pour une réunion. Sur le parvis des arènes plus de 4000 personnes enthousiastes ont accueilli François Hollande malgré la pluie. Un peu avant Nicolas Sarkozy a présenté son programme. Enfin il a passé plus de temps a critiquer celui de François Hollande qu'a détaillé le sien tant il s'agit de transformer son bilan en programme et de renouveler des promesses déjà faites en 2002 et non tenues. Continuer a sévir contre les classes moyennes et populaires, c'est son programme. Promettre tout après l'austérité c'est son credo. Bref il veut nous mettre à genoux pour que la finance spéculative continue de s'enrichir. Basta, on connait la musique, les grecs en sont victimes, les espagnols demain, après les italiens. Tous ces pays aux mains des technocrates qui viennent de la finance ou de responsables politiques de droite, sont sur le déclin. Il y a une autre voie que celle de l'abandon au seul profit de la finance spéculative, cette voie c'est celle de la croissance par des politiques volontaristes, et celle de l'égalité et de la justice devant l'effort pour réduite le déficit et la dette. Ainsi nous reprendrons nos affaires en main.

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5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 07:17

Enfin il va présenter un programme. Il était temps l'élection c'est dans quelques jours. Jusqu'à maintenant Nicolas Sarkozy nous avait distillé des mesures de bric et de broc, empruntées souvent à ses concurrents, contradictoires entre elles. Ce conglomérat ne constituait pas un programme. On va enfin savoir ce qu'il veut pour la France, car j'avoue avoir pensé qu'il allait escamoté son programme comme il a escamoté son bilan/boulet.

Ceci dit, les fuites qui sont organisées par son équipe semblent très décevantes par rapport à une vision pour la France. Recruter par exemple 200 inspecteurs du permis de conduire pour faciliter l'accès à l'examen, personne n'est contre, mais est-ce bien là un enjeu essentiel pour le pays ? Espérons qu'il a d'autres choses dans son sac. Il ne va pas pouvoir faire durer très longtemps encore la menace terroriste. Tous ceux qui pouvaient représenter un danger ont été arrêtés maintenant, pourquoi pas hier ? Et il y a fort à parier que beaucoup d'entre eux seront libérés faute de véritable motif d'accusation. Mais ce sera après l'élection. Les vieilles ficelles de 2007 ne fonctionnent plus. L'émotion des tueries de Montauban et de Toulouse lui avaient apporté quelques points supplémentaire. Mais la raison reprend le dessus et c'est la gauche qui progresse.

La comparaison entre un candidat à bout de souffle, qui a du mal à trouver des idées et un programme, avec un candidat qui fait connaître ses premières décisions dans un calendrier précis, ne joue pas en faveur de Nicolas Sarkozy. Il est mal, d'autant que la justice progresse dans l'affaire du financement de sa campagne de 2007. Il a tout fait pour retarder l'échéance mais pas assez pour la reporter après l'élection. Il devra rendre des comptes. Lui qui déclarait il y a peu qu'il ne voyait quasiment jamais les Bettencourt, déclare aujourd'hui qu'il les voyait, et que cela est normal. Pourquoi alors avoir menti ? Cette "boule puante" c'est lui qui l'a lancé, c'est lui qui doit en subir les effets. Et s'il est innocent, il n'a rien à craindre de la justice.

L'UMP ne croit plus en la victoire. NKM parle peu. Valérie Pécresse perd son sag froid. Nadine Morano parle dans le désert. Seul Jean François Copé doit en son for intérieur se réjouir car l'échec de Nicolas Sarkozy c'est le meilleur tremplin pour lui en 2017. Nicolas Sarkozy a rallié les cendres de sa majorité, il n'y a plus de flamme.

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4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 07:20

Pas de programme, à court d'idées, avec des sondages qui lui permettent peu d'espoir de l'emporter, Nicolas Sarkozy a recours à la seule chose qu'il sache bien faire, jouer sur les peurs et instrumentaliser les fairs divers et autres évènements médiatiques, tout en utilisant à son profit les moyens de l'Etat, police et justice, en tablant sur des réseaux bien constitués. Cela ne marchera pas une seconde fois. C'est méprisant pour les électeurs, insultant pour les citoyens, et un scandale pour les valeurs démocratiques. Nicolas Sarkozy est sans foi ni loi, mais les Français ont une histoire, des valeurs, et ils en sont fiers.

Il n'a qu'une idée en tête, échapper à son bilan, et pour cela il est prêt à toutes les turpitudes. Reprenant les postures de Cameron en Grande Bretagne et de Hajoy en Espagne, il ne présente pas de programme d'ensemble, juste des mesures qui ne forment pas un ensemble cohérent, mais qui sont là pour appâter l'électeur du FN d'un côté, celui de Bayrou de l'autre. Avec cette stratégie de l'incohérence il ne constituera pas une majorité, même s'il chiffre ses mesures. Et il arriverait ce qui se passe en Espagne et en Grande Bretagne, des larmes, de la sueur pour ne rien résoudre car l'obsession de la dette empêche toute lucidité sur le la nécessaire croissance qui n'est pas dans un second temps mais qui doit se construire avec le désendettement.

Nicolas Sarkozy est aux abois, il va même jusqu'à trouver du bon et du bien chez Jean Luc Mélenchon, dans une dernière tentative pour casser la dynamique de François Hollande. Jean Luc Mélenchon qui n'en demande pas moins, joue les procureurs politiques, menaçant même François Hollande, sans se rendre compte que les voix qu'il retire à François Hollande sur ces bases là ne lui reviendront pas au second tour.. La force de Nicolas Sarkozy c'est qu'il sait détruire, casser, annihiler, mais il ne sait pas construire, rassembler. Sa force c'est qu'il sait exploiter les faiblesses des autres à son profit. Il a trouvéz la faille chez Jean Luc Mélenchon, son côté nostalgique et ringard, et il joue sur les convergences souverainistes et anti-européennes. Cela peut chemar comme dirait Grand Corps Malade.

Dans ce scénario compliqué et pervers il est préférable d'aller à l'essentiel, de voter utile dès le premier tour pour assurer une victoire large au second tour, et donner ainsi à François Hollande la légitimité la plus grande pour sortir la France de la crise par le haut, pas au détriment de l'immense majorité mais avec justice. L'heure n'est plus aux tergiversations sur qui est plus à gauche que qui, ou qui est la vraie gauche. Qui veut vraiment sortir le sortant, et qui peut le faire. Si en plus, comme c'est le cas avec François Hollande il y a un programme global, cohérent et chiffré, e tune majorité parlementaire qui existe avec le PRG, Europe Ecologie/les Verts, le MRC, et peut être le Front de Gauche s'il sait choisir son camp, alors s'il y a tout cela il ne peut plus y avoir d'hésitation.

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3 avril 2012 2 03 /04 /avril /2012 07:46

Nicolas Sarkozy se trouve un nouvel ami. Il ne se lasse pas d'envoyer compliments sur compliments à Jean Luc Mélenchon. Après avoir fait les yeux doux aux électeurs du FN, il tente une opération sourire en direction de Jean Luc Mélenchon, non par adhésion à son programme, bien qu'il ait repris habilement quelques propositions de ce dernier, dont la taxation des exilés fiscaux. Nicolas Sarkozy sent bien que plus Jean Luc Mélenchon montera dans les sondages plus François Hollande baissera. Ce qui lui importe c'est d'arriver en tête à l'issue du premier tour, avec l'écart le plus important possible, pour créer une dynamique irréversible, car on sait bien qu'une partie des électeurs au second tour va au vainquer du premier.

Quoiqu'il en pense, quoiqu'il en dise maintenant, Jean Luc Mélenchon a porté de graves coups à la crédibilité de François Hollande depuis son accusation de "capitaine de pédalo" jusqu'aux menaces véhémentes à l'encontre du candidat du PS. J'ai dénoncé dernièrement Jean Luc Mélenchon comme étant l'idiot utile de Nicolas Sarkozy, les derniers évènements confirment ce jugement. Il y a aujourd'hui à gauche besoin d'une grande clairvoyance. Comme le FN ne gagnerait pas le second tour, Jean Luc Mélenchon ne gagnera pas non plus le second tour. Le vote utile s'impose donc dès le premier tour. Si Jean Luc Mélenchon ne corrige pas d'ores et déjà son discours vis-à-vis de François Hollande, ce dernier doit alors le dénoncer pour ce qu'il est, un ambitieux prêt à pactiser avec la Droite pour avoir le leadership à Gauche. 

François Hollande doit s'adresser directement aux électeurs de Jean Luc Mélenchon sur l'urgence de clarifier l'enjeu principal des enjeux secondaires. Il doit faire taire ceux qui dans son camp commencent à dire n'importe quoi (Arnaud Montebourg, mais c'est une habitude chez lui). Il doit durcir son discours, non seulement par des propositions nouvelles, mais par un ton nouveau, plus énergique, plus persuasif, d'autorité. Il doit montrer qu'il a les qualités d'un dirigeant capable de se faire respecter, et non plus celle d'un responsable qui n'arrive pas à trancher, qui se défausse en permanence face aux problèmes. C'est maintenant qu'il joue la crédibilité de sa candidature.

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2 avril 2012 1 02 /04 /avril /2012 07:17

Nicolas Sarkozy n'arrête pas de taper sur les syndicats. Enfin, pas tous. Le Medef et les syndicats patronaux, la FNSEA, eux ne sont pas mis dans le même panier. Pourtant de la politique ils en font. Voir la série de responsables de la FNSEA qui finissent ministres. Mais ils sont du bon côté du manche. A l'opposé la CGT qui demande de ne pas voter Nicolas Sarkozy est l'objet de toutes les attaques démégogiques d'un président sortant qui a su en son temps instrumentaliser Thibault pour s'opposer à Jacques Chirac. Dans sa lutte anti syndicats il englobe tous les syndicars salariés, enfin ceux qui s'opposent à ses projets. Il accuse même la CFDT d'être responsable de la fermeture de Florange ! Pendant ce temps son ami Mital qui a eu des aides de l'Etat et qui a fait des bénéfices colossaux continue à licencier, à fermer des sites, au gré de ses intérêts exclusifs.

Nicolas Sarkozyl agit ainsi parce qu'il est incapable de mettre en oeuvre une politique de dialogue social, comme en Allemagne. Il ne sait pas discuter, échanger, écouter, prendre en compte, il ne sait qu'imposer. Cela est plus grave que beaucoup ne le pensent. La démocratie, je l'écris souvent, ne se réduit pas à l'acte de voter, c'est aussi et tout autant l'existence de contre pouvoirs, et des corps intermédiaires. Les attaques de Nicolas Sarkozy contre les syndicats les menaçant de recourir au référendum contre eux s'ils ne suivent pas sa politique, sont une grave atteinte au fondement même de la démocratie. Et une instrumentalisation du référendum digne d'un pouvoir dictatorial. Il dit qu'il change, non, il va continuer mais, et comme il ne pourra pas se représenter, il aura les mains plus libres pour imposer ses vues sans se soucier de se réélection, considérant qu'après lui pourra venir le déluge.

S'il était réélu nous aurions donc le même en pire. Est-ce cela que la majorité des français veut. Non, car sa réélection en plus d'une remise en cause de nos principes démocratiques ouvrirait la porte à l'instabilité politique, parce que beaucoup refuseraient ce pouvoir autoritaire qu'il nous promet. Le mécontententement est déjà très fort aujourd'hui, il se transformerait en colère et en révolte. Cela pourrait déboucher sur une situation explosive dans un pays à bout de souffle économiquement. Réélire Nicolas Sarkozy c'est prendre le risque d'un climat politique et social dégradé. Mais c'est peut être ce qui lui et la Droite cherchent pour casser à jamais toute vélléité d'opposition.

L'abstention est porteuse de ce risque. Rien aujourd'hui ne peut justifier l'abstention ni même le vote blanc. Il y a dix dandidats. Combien en faudrait-il il pour que chaque citoyen y trouve son compte, 20, 50, 100 ? Les clivages aujourd'hui sont nets. Une extrême droite xénophobe et nationaliste. Une droite qui colle de plus en plus à l'extrême droite. Un centre qui rêve de la troisième force que jamais la Vème République n'a connu. Une gauche social-démocrate qui fonde sa politique sur des valeurs universels. Un mouvement écoligiste qui peine à se faire entendre mais qui porte les espoirs d'un avenir meilleur. Une gauche radicale qui reste marquée par des illusions lyriques et un passé communiste qui a échoué. Bref, il y a le choix. S'abstenir c'est démissionner de son rôle citoyen.



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