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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 08:55

Les médias sont comme la feuille tombée de l'arbre. Le moindre coup de vent l'envoie virevolter ici où là. En ce moment il souffle un vent contraire contre la gauche qui vient de casser un code "sacré" autour du nucléaire, qui heurte la pensée unique de tous les médias qui sont plus ou moins dépendant des subsides d'Areva et d'un lobby nucléaire qui constitue un réseau beaucoup plus influent que n'importe quel autre réseau, y compris celui des médecins et laboratoires pharmaceutiques. C'est dire !

Sus aux irresponsables qui vont nous renvoyer au moyen-âge nous a fait comprendre Nicolas Sarkozy lors de son discours d'hier. Outre que le moyen âge était loin d'être une période aussi obscurantiste qu'on veut bien le dire, il faut avoir un sacré culot pour sortir des contre-vérités comme celle-là. Le nucléaire n'est pas l'alpho et l'oméga énergétique. Pour preuve beaucoup de pays s'en passent, et d'autres les rejoignent en nombre ces derniers temps, dont l'Allemagne, qui là ne sert plus de référence à Nicolas Sarkozy ! La bonne voie à prendre échappe à ceux qui conduisent en regardant le rétroviseur. C'est le mur qui les attend, et nous avec si on lui fait confiance. Le nucléaire n'est pas la fin de la recherche et de l'innovation énergétique, ce n'est qu'un moment d'un processus qui partout dans le monde se diversifie, sauf chez nous. On nous refait le coup du Concorde, dont on sait comment il s'est lamentablement terminé. Là, les conséquences sont bien plus importantes, pour toute la population.

La sortie du nucléaire aura des effets sur l'emploi, dit-il.  Oui. Mais le maintien du nucléaire en aura aussi. On le voit d'ailleurs avec les difficultés d'Areva actuellement qui avance un plan de réduction d'effectifs compte tenu du désengagement de nombreux pays vis-à-vis de cette solution énergétique. De plus, près de la moitié des centrales actuelles vont arriver en fin de vie dans les décennies à venir, et passeront à un autre stade, mal maîtrisé d'ailleurs aujourd'hui. Si les centrales type EPR les remplacent cela nécessitera moins d'emplois. Il faudra donc de toutes façons reconvertir des emplois. C'est ce que propose l'accord EELV/PS, en anticipant, car gouverner c'est prévoir, avec un engagement de ne laisser personne sur le carreau. La réponse de Nicolas Sarkozy à la baisse d'activité, on la connaît, c'est le chômage. Il est important de souligner que le développement des énergies renouvelables en Allemagne crée plus d'emplois que ceux supprimés par l'abandon du nucléaire.

La sortie du nucléaire aurait pour conséquence une augmentation du prix de l'électricité. Probablement, mais de toutes façons le prix de l'électricité augmente, et il augmentera encore plus fortement avec la prise en compte du démantèlement des centrales en fin de vie jusqu'à maintenant ignoré dans le prix. Le prix actuel de l'électricité est donc bas par rapport aux autres pays parce qu'on n'intègre pas dedans le coût des centrales en fin de vie, et parce qu'une partie est prise en charge par l'impôt. C'est un choix aujourd'hui, il peut en être pareil demain. Cette question du coût de l'énergie est à voir aussi avec la question de la dépense énergétique qu'il faut réduire, comme de nombreux pays l'ont déjà fait, allant parfois jusqu'à une baisse de 30% de consommation énergétique. Il y a donc de la marge, et il n'est pas prouvé que le développement des énergies renouvelables provoquera un coût de l'électricité supérieur au maintien du tout nucléaire. Là Nicolas Sarkozy a sorti sa boule de cristal.

Le nucléaire assure notre indépendance énergétique, nous dit le Président de la République. Combien nous coûte l'extraction du minerai en zone sub saharienne ? Pourquoi alors au moment des pics d'hiver faisons nous appel à de l'électricité venant d'Allemagne ou d'Espagne ? Poudre aux yeux que cette affirmation qui vise à entourer d'un sentiment nationaliste et cocardier ce qui n'est qu'un argument fallacieux.

Le tout nucléaire, que nous sommes le seul pays au monde à défendre, nous mène à la catastrophe économique pour les décennies à venir. Cette position nous empêche d'investir de manière significative dans les énergies renouvelables, et nous prenons du retard sur les autres pays. Ce manque d'investissement et ce retard technologique seront deux points de faiblesse pour demain qui coûteront cher à nos enfants. Mais de cela Nicolas Sarkozy n'à que faire. Seule compte pour lui l'échéance électorale de 2012.

Le choix fait par EELV et le PS est un choix courageux. C'est un choix d'intérêt général. Réaliste parce que chacun sait que la sortie du nucléaire sera un long processus étalé dans le temps, d'autant plus qu'on ne sait pas quoi faire des déchets, à part les enfouir sous terre et attendre des dizaine de milliers d'années que les effets s'estompent ! Préparer l'avenir c'est préparer la diversité énergétique de manière significative. Aucun lobby, aucun corporatisme, ne pourra aller contre ce mouvement historique incontournable. Il revient à la EELV et au PS de le mener. Il revient aux citoyens de soutenir cette évolution.

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25 novembre 2011 5 25 /11 /novembre /2011 07:20

Nicolas Sarkozy vient, une fois de plus, de courber l'échine devant Angela Merkel, dont nous aurons pu remarquer il est vrai hier le sourire moqueur à l'adresse du Président français, et le commentaire de précision rectificative lors de l'intervention de ce dernier. Le Président va donc nous proposer de refaire l'Europe à la mode Merkel. Serait-ce mieux à sa mode ? Je ne le pense pas. La différence entre les deux positions, la plus visible aujourd'hui, porte sur le rôle de la Banque centrale (BCE) seule banque centrale au monde à ne pas émettre de monnaie. Mais là n'est pas le vrai problème. Nous sommes dans un jeu d'ombres qui ne révèle pas le vrai dessous des cartes. La "victimisation" de Nicolas Sarkozy, réellement subie, face à Angela Merkel, va être utilisée par le pouvoir ici pour des buts politiques précis. Il s'agit de développer un antagonisme populaire contre l'Allemagne, et de rassembler ainsi, contre un ennemi extérieur, ceux qu'on divise à l'intérieur.

Dans les faits il y a une vraie différence culturelle entre les deux pays dans la pratique politique et sociale. Nicolas Sarkozy qui n'arrête pas de faire des comparaisons avec l'Allemagne quand celles-ci vont dans le sens de ses intérêtrs politiciens dans l'hexagone, devrait avoir une démarche plus objective et globale. Dans ce cas il n'est pas sûr qu'il aurait un tel regard envieux vers l'Allemagne. D'autant que les comparaisons qu'il fait ces derniers temps sont souvent mensongères. Je ne vais pas développer la litanie de ces mensonges, mais je cite juste le différentiel prétendu du temps de travail, alors que les salariés des deux pays en heures effectives travaillées se situent dans une quasi similitude. A titre d'exemple significatif dans la métallurgie les salariés allemands sont sur 33 heures ! Mieux même la productivité du salarié français serait supérieure à celle du salarié allemand. 

On est loin du tableau noir dressé par le pouvoir en France pour faire passer des réformes, qui n'en sont pas réellement, car il s'agit en fait remettre en cause les acquis et de casser notre pacte social. Les comparaisons de Nicolas Sarkozy ne sont qu'un faire-valoir, trompeur qui plus est, pour cet objectif interne. Nicolas Sarkozy a divisé les français, il continue à l'aube de sa campagne électorale, et il voudrait dans le même temps les rassembler contre l'Allemagne. On est loin d'une démarche européenne, et plus dans un pur réflexe nationaliste qui doit enchanter l'extrême droite et tous les nostalgiques d'une France dominant le monde. Or, nous avons besoin, économiquement, politiquement, socialement, d'une intégration européenne plus poussée, menant à terme au fédéralisme, pour exister dans ce monde globalisé. Certains en sont restés à la guerre d'Algérie dans leur rapport à une partie des citoyens français, d'autres en sont restés à la dernière guerre mondiale dans les relations européennes. Et ces nostalgies là sont dangereuses en tant de crise. 

Nous avons besoin d'un Président et d'une équipe gouvernementale qui regardent devant, préparent l'avenir en assurant les bases sur lesquelles nous sommes actuellement. Pas d'une équipe qui joue avec les peurs, les fantasmes, et qui pilote la France au rétroviseur. Nous avons à apprendre de l'Allemagne, oui, sur la manière dont vit le dialogue social, sur la manière d'être innovant et réactif en économie, sur une plus grande justice sociale, et sur la manière aussi de faire vivre la démocratie. Alors cessons de fabriquer un antagonisme qui n'a pas lieu d'être, engageons nous dans un vrai dialogue politique avec l'Allemagne dans la perspective de construire une Europe à la dimension du monde et des évolutions qu'il connaît. Ce vrai dialogue il ne doit pas s'inscrire dans une relation dominé/dominant. Il doit ouvrir un débat public et transparent sur comment avancer dans l'intégration européenne, sachant que, comme en toute chose, cela passera par des compromis, des cotes parfois mal taillées, mais aussi par des avancées qui donneront un nouveau souffle à nos peuples, de nouvelles aspirations. 

En résumé, il ne faut pas un nouvel accord fruit de négociations secrètes et validés par les seuls gouvernements. Il faut un débat public, où les peuples puissent donner leur avis, avec les risques que cela comporte, mais pas plus que quand ce sont les seuls politiciens qui font les choses entre eux. L'Europe vaut bien ça !



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24 novembre 2011 4 24 /11 /novembre /2011 09:55

L'accord entre EELV et le PS fait toujours la une des médias, et c'est une bonne chose, car la question du nucléaire est ainsi posée au grand public. Ce débat il fallait l'ouvrir, il est ouvert. Il va falloir le mener maintenant, publiquement, et c'est le rôle de la campagne électorale et de la candidate d'Eva Joly que de le faire, en s'appuyant non pas sur l'accord EELV/PS, qui est un accord de mandature dans l'hypothèse de la victoire de la gauche à la présidentielle, mais sur la base des positions d'EELV.

En signant cet accord EELV n'est pas devenu un satellite ou une une succursale du PS. C'est un accord entre partenaires qui acte les convergences et les désaccords. La candidate d'EELV porte le programme de son parti, dans son intégralité, elle doit, sans renier l'accord et sans renier ses convictions, animer le débat politique devant le pays, pour que demain peut être les citoyens puissent trancher par référendum sur un certain nombre de questions, dont celle de la sortie programmée du nucléaire.

Les médias mettent l'accent sur les désaccords et ont complètement passé sous silence les points de convergence qui sont nombreux, mais là c'est moins vendeur. Le PS prend acte de la réalité politique des écologistes au travers d'EELV en soutenant la constitution d'un groupe parlementaire. Il acte les aspirations à la rénovation de la pratique politique, avec en particulier la prise en compte de la proportionnelle, mais cet accord c'est aussi le respect de la séparation des pouvoirs, la décentralisation, la réforme fiscale pour plus de justice, la reprise en main du système bancaire, c'est aussi produire autrement, et bien sûr, la transition énergétique. Tous ces points, et d'autres, sont développés et font partie de l'accord global entre les deux parties. Ce n'est pas rien !

Pour autant EELV reste un mouvement libre de ses faits et gestes, de ses paroles, tout comme le PS. Cette liberté ne doit pas s'opposer à l'accord, mais elle peut le prolonger, le compléter, pour le propre compte de chacune des parties. Si tel n'était pas le cas, à quoi sert d'avoir une candidate ? Personne n'a d'illusion sur celui qui sera en tête à gauche, il ne s'agit donc pas de contester cela. Tout le monde à EELV et au PS veut la défaite de Nicolas Sarkozy qui a divisé le pays et et l'a offert à l'Allemagne, aux USA, et à la Chine, au détriment de notre spécificité et de l'Europe. Mais ce qu'attendent les citoyens c'est un vrai changement, d'autres orientations, pas un habillage de circonstance et changer pour ne rien changer. De ce point de vue la présence dans la campagne d'Eva Joly est une garantie apportée aux citoyens que les choses changeront vraiment.

C'est pour cela qu'EELV doit marcher sur ses deux jambes. La candidature d'Eva Joly et l'accord de mandature avec le PS. Grand écart peut être, mais indispensable pour sortir du seul témoignage, se donner les moyens de changer vraiment les choses tout en faisant évoluer la manière de le faire. EElV dans la campagne présidentielle doit être la valeur ajoutée qui donne tout sa saveur au partenariat.


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23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 07:24

Les propos de Yannick Noah sur le dopage dans le sport n'arrêtent pas de provoquer des remous dans la sphère médiatique. Le bal des hypocrites est ouvert. Dans le genre David Douillet fait preuve d'une ouverture d'esprit et d'une richesse sémantique que l'on ne lui soupçonnait pas ! Non je rigole là. Le pauvre a trouvé l'occasion de passer à la télé, ne gâchons pas son plaisir, même s'il fût plus pitoyable que persuasif. Là où Yannick Noah était sur le second degré, le pauvre David Douillet s'emmêlait les pinceaux dans une défense de l'éthique sportive à laquelle lui même ne croit pas. La Preuve ? Un jour après son intervention pour casser du Noah nous apprenons que la Fédération française de cyclisme vient d'arrêter les poursuites contre Jeannie Longo. Elle ne s'est donc pas dopée ? Vous n'y êtes pas, ce n'est pas pour cela que les poursuites ont été arrêtées, c'est parce que la Fédération vient de s'apercevoir (ouf, il était temps !) que depuis plusieurs mois elle ne faisait plus partie des sportives de haut niveau, et à ce titre elle n'était plus contrainte aux contôles anti-dopage. Faut le faire ! Que dit David Douillet ? Silence radio. 

Yannick Noah a donc raison de dénoncer l'hypocrisie qui se développe actuellement dans le monde sportif. Soit on lutte véritablement contre le dopage, avec des organismes indépendants des gouvernements et des instances sportives, soit autant autoriser le dopage sous contrôle des fédérations, pour mettre tout le monde avec les mêmes chances de gagner. Vouloir sortir de l'hypocrisie ambiante est-ce condamnable ? Vouloir redonner un sens éthique au sport c'est déjà remettre à leur place toutes celles et tous ceux qui vivent sur le dos du sport et des sportifs et qui protégent ce système mercantile et hypocrite. Et il y a du travail ! Yannick Noah vient d'apporter sa contribution à ce combat. Et tous ceux qui s'indignent de ces propos, comme David Douillet, ferait mieux de s'indigner contre l'injustice sociale, et contre la triche dans le sport plutôt que de vilipender ceux qui en dénoncent les effets pervers, avec esprit. Mais demander à David Douillet d'avoir de l'esprit...

C'est quand même extraordinaire de voir comment les "bonnes âmes" réagissent avec célérité sur un sujet comme la drogue, alors que l'injustice sociale les laisse plutôt froids. L'indignation serait une bonne chose quand elle ne touche pas aux fondements du système, elle est condamnable quand elle s'attaque aux bases de ce système. Bas les masques les hypocrites ! Merci à Yannick Noah de n'être pas dupe d'un système qui se nourrit de la bêtise humaine, pour l'enrichissement de quelques uns, et qui enfume tous les autres dans des jeux du cirque modernes qui ne font même plus rêver tellement l'appât du gain rend tout sale.

Je ne vais pas faire de morale en conclusion de ce papier, je laisse à chacune et à chacun le soin de le faire.

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22 novembre 2011 2 22 /11 /novembre /2011 07:38

L'actualité est riche, riche de faits politiques, riche de faits divers. Parfois les faits divers deviennent des faits politiques. C'est ce qui se produit avec le viol et l'assassinat d'une jeune fille par un jeune récidiviste sous contrôle judiciaire et éducatif. Cette confusion des genres est regrettable, elle a déjà fonctionné en faveur de Nicolas Sarkozy lors de la précédente campagne présidentielle. Les parents de la victime et ceux du présumé coupable sont ainsi pris en "otage", objets d'une manipulation politicienne des plus sordides.  Il faut ajouter au contexte factuel, en arrière plan, la rivalité entre François Fillon et Rachida Dati qui se servent de ce fait divers pour régler leur contentieux sur les perspectives électorales pour la mairie de Paris. Rachida Dati est sur tous les médias pour nous dire qu'elle a toutes les solutions, toutes les réponses, qu'elle en a déjà mises en oeuvre certaines, mais, sous-entendu, François Fillon en bloquerait une partie.

Tout ce ramdam médiatique pour faire croire que la récidive est un problème qui menace notre société, et désigner des coupables à la vindicte populaire, comme si les choses étaient aussi simples ! La récidive reste, en France comme ailleurs, une exception contre laquelle il faut lutter, mais une exception face à toutes les réussites de réinsertion, qui ne font pas à la une des médias. Il n'y a pas de risque zéro, et dans les pays aux pratiques plus libérales comme dans ceux aux pratiques plus strictes, il y a un taux de récidive comparable au nôtre. Arrêtons donc de nous flageller, de grossir de manière exagérée des faits divers, et de chercher des coupables chez les juges, chez les éducateurs, chez les psychiatres, et plus généralement à gauche, pardi ! Ce jeu de fléchettes empoisonnées pour sauver le soldat Sarkozy est particulièrement écoeurant. La campagne présidentielle est placée sur le mode de la perversion politique par une droite apeurée à l'idée de perdre.

Le vrai problème de la justice dans notre pays ce n'est pas celui des peines prononcées, c'est celui de la mise en oeuvre de ces peines, faute de structures et de personnel qualifié en nombre et en qualité. Ilfaut plus de moyens et mieux de moyens, c'est à dire qu'il n'y a pas qu'un problème quantitatif de moyens mais aussi un problème dans la manière de les utiliser, dans le cloisonnement des services et des institutions. Les multiples lois, décretrs circulaires, arrêtés qui ont été produit à foison par Nicolas Sarkozy et François Fillon n'ont rien produit de positif. On est dans l'esbroufe ! Les choix budgétaires de ces dernières années pèseront longtemps dans la dégradation du suivi éducatif et médical des délinquants et des criminels, quand ce n'est pas tout simplement la non application faute de moyens ! Le pouvoir actuel doit rendre des comptes sur ses choix budgétaires. Ce qui est grave c'est qu'en dégradant les conditions de vie des François, en ne faisant pas baisser le taux d'insécurité, en affaiblissant les capacité d'intervention dans les domaines régaliens de l'Etat, en s'attaquant à la qualité des soins, avec tout cela et bien d'autres conséquences pour vous et moi, ce pouvoir n'a pas réussi à remettre le train France sur les rails. La confiance n'est plus là, elle ne reviendra pas.

L'arbre d'un fait divers ne doit pas cacher la forêt du désastre que nous subissons. Pour l'instant, officiellement, nous gardons le AAA, mais dans les faits le taux sur lequel nous empruntons sur les marchés continue à augmenter et le différentiel avec l'Allemagne à se creuser. De fait nous n'avons plus ce triple A. Pourquoi alors continuer dans une politique vouée à l'échec ? Pourquoi persister dans l'erreur ? Ce pouvoir manque d'imagination, c'est certain, et est enfermé dans un cadre idéologique qui est celui du 20ème siècle, incapable d'appréhender ce qu'il y a de nouveau dans le 21ème siècle.  L'émotion, aussi sincère soit elle, ne peut pas remplacer la réflexion.  Faute de réflexion et d'imagination pour reprendre la main sur la campagne on va avoir droit à toutes les actions démogogiques et populistes possibles de la part de Nicolas Sarkozy et de son gouvernement.

Ne tombons pas dans ce piège, car à défaut de remettre complètement le candidat sortant en jeu, il favorise la candidate du Front national.

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21 novembre 2011 1 21 /11 /novembre /2011 07:28

Les vieilles habitudes ont la vie dure. Il en va ainsi de la vision que beaucoup ont de la vie politique. Entre l'homme providentiel (pour l'instant chez nous ce ne fut jamais une femme, excepté Jeannne d'Arc, l'exception historique), et les tripatouillages d'appareils dans le secret des salles du sous sol du Parlement, il n'y aurait soi-disant pas de vie politique possible. Il va nous falloir changer nos lunettes car le monde bouge, et même en France cela commence à bouger, mettant de nombreux observateurs et responsables politiques, qui dans l'embarras, qui dans l'incompréhension.

Les négociations ouvertes, au vu et au su de tous, entre le PS et EELv sont les prémices de cette évolution. Certes il y a de l'improvisition, des tâtonnements, des faux pas. François Hollande lui même a du mal à comprendre ces nouvelles règles, Eva Joly n'a pas compris toutes les subtilités et tous les enjeux de cette nouvelles manière d'agir en  politique, mais ne désespérons pas, les choses vont s'améliorer au fur et à mesure que la pratique va se développer.

Poser publiquement les problèmes, acter les convergences et les désaccords, cela est nouveau. Chercher un compromis, non comme le plus petit dénominateur commun, mais comme le socle à partir duquel les problèmes doivent se régler au fil du temps, c'est cela la nouveauté. La cerise sur le gâteau pour le démocrate que je suis sera de donner la parole aux citoyens sur les sujets d'intérêt général, comme la question du nucléaire par exemple, pour trancher.

Il s'agit bien de faire faire un saut qualitatif à la démocratie dans notre pays, en considérant que le fait d'être élu ne donne pas un blanc seing à l'élu, mais des responsabilités de rendre compte et de consulter les citoyens quand un problème ne peut être résolu par la voie de discussions parlementaire et d'appareils. Le référendum est l'outil pour cela. Il y a une condition pour cela, introduire une dose de proportionnel pour que la représentation à tous les niveaux recouvre une palette plus large d'opinions représentatives des citoyens.

Mettre une dose de proportionnel c'est casser le réflexe monopolistique des partis consacrés majoritaires dans le système actuel, c'est ouvrir le débat démocratique dans une relation transparente entre les citoyens et les élus, c'est responsabiliser les citoyens non plus seulement au moment du vote, mais en permanence. Mettre en place ce système c'est revenir sur la conception du Président de la république tel que prévu par la constitution et renforcé par le quinquennat. Enfin on sortirait de cette vision manarchique de la République ! La responsabilité pour chacun et pour tous, c'est bien le maître mot.

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19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 08:19

La droite, la gauche, deux visions différentes du monde, de la France, deux manières différentes de faire de la politique. Au moment où la gauche organise des primaires pour choisir ses candidat à la Présidentielle (EELV, PS), la droite elle impose le garde à vous devant le candidat auto désigné. Et celles et ceux qui prétendent quand même se présenter à la candidature se trouvent mis en cause dans des affaires financières ou autres. Bizarre, bizarre, vous avez dit bizarre !

Une preuve supplémentaire de cette différence de posture. L'UMP inonde la France d'un tract pour soutenir la candidature de Nicolas Sarkozy, où il n'est question que du PS et de son programme. Pour cause, l'UMP n'a pas de programme, et le président sortant devenu candidat parcourt le pays en faisant prommesses à tous vents, aux uns et aux autres, sans se soucier de cohérence, en montant les catégories de population les unes contre les autres. Mais il y a pire, dans ce tract l'UMP sort des mesonges énormes, avec l'idée que plus c'est gros mieux ça passe. Jean François Copé reconnaissant que dans une campagne tous les coups sont permis. Quel aveu !

Cette droite qui nous gouverne a non seulement l'incompétence comme caractéristique, mais le mensonge comme ligne de conduite. Pour des gens qui réclament l'instruction civique à l'école, faut le faire. D'autant qu'à leur époque ils l'ont connu l'instruction civique obligatoire. Comme quoi... La morale n'est pas leur fort. Pour la droite la fin justifie les moyens. Franchement, dites moi pour quelle raison il faudrait voter Nicolas Sarkozy. Beaucoup ont voulu voir ce que ça donnait. On a tous vu. Tournons la page, une page peu glorieuse de notre histoire.

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18 novembre 2011 5 18 /11 /novembre /2011 07:52

Il y a deux victimes de l'accord entre EELV et le PS. La première c'est Eva Joly qui  a été tenue à l'écart de la négociation et s'est trouvée ainsi en porte-à-faux dans ses déclarations publiques. Erreur technique ou acte volontaire de la direction d'EELV ? Dans les deux cas le résultat est catastrophique. Certes, ce n'est pas la première fois qu'un candidat des Verts se retirerait en cours de campagne présidentielle, mais le fait que cela se reproduise montre la fragilité d'un processus démocratique mal assimilé et la légéreté du débat qui amène à faire des choix qui ne correspondent pas aux objectifs politiques recherchés. Je me posais hier la question du manque de maturité, on voit là qu'il y a encore des progrès à faire chez EELV pour acquérir une maîtrise de la forme et du contenu. La question à laquelle doit répondre aujourd'hui la direction politique d'EELV c'est d'indiquer aux électeurs potentiels quel est l'intérêt de voter pour un candidat EELV, s'il y en a un !

L'autre victime, c'est François Hollande, qui donne dans cette séquence des bâtons pour se faire battre à la droite qui n'attendait que cela. Retirer un paragraphe après signature entre les deux partis, en douce. Déclarer urbi et orbi que ce paragraphe n'existe plus, pour le voir réapparaître ensuite avec une explication de texte, tout cela ne fait pas sérieux, fait même très amateur, et augure mal de la suite... François Hollande qui s'est préparé depuis longtemps pour cette échéance (dixit) fait un faux pas au premier obstacle venu, et ses proches ne sont sûrement pas ses meilleurs conseillers. Il va lui falloir faire oublier vite cet épisode et montrer qu'il a bien la maturité et la volonté d'être ce qu'il prétend être, c'est à dire un homme d'Etat prêt à exercer le mandat suprême. Et montrer que sur ce sujet du nucléaire, comme sur d'autres, il se démarque de Nicolas Sarkozy, ce dont on pourrait à certrains moments douter !

En même temps il faut se réjouir de cette séquence. Elle montre deux mouvements politiques qui négocient au vu et au su de tout le monde, dans la plus grande transparence, si on fait exception du retrait en douce opéré par François Hollande sur injonction du lobby nucléaire. C'est une manière de faire de la politique qui doit réconcilier les français avec les partis. La droite préfère les coups bas via la presse et les tribunaux, ou les négociations d'arrière cour. A chacun sa manière de faire de la politique. Les électeurs choisiront. Il est temps que le débat politique soit l'affaire de tous, et de donner aux citoyens la parole chaque fois que possible. La primaire citoyenne s'inscrivait dans cette démarche. Il est dommage que le débat sur le nucléaire ne puisse être tranché par un référendum.

Il faut souhaiter que ce que nous venons de vivre avec l'accord entre EELV et le PS serve à tous de leçon pour progresser vers plus de transparence, plus de démocratie. Il n'est pas dit qu'électoralement parlant cet épisode soit négatif car il porte sur un thème essentiel pour l'avenir non seulement de notre pays, mais du monde dans lequel nous sommes. Chaque citoyen est directement concerné par ce débat. Personne ne doit pouvoir dire "je ne savais pas". Les peuples allemands, belges, autrichiens, italiens, pour ne parler que d'eux ont tranché sur cette question. Notre pays, anesthésié par 10 ans de sarkozysme, est encore hésitant et privilégie les options de court terme aux choix de long terme. Ce qui est sûr c'est que tout ce qui sera donné au nucléaire ne sera pas donné au développement des énergies renouvelables et de la recherche et du développement énergétique. Ce qui a été à moment donné une avancée, le développement du nucléaire, est déjà aujourd'hui ce qui provoque un retard industriel que nous aurons du mal à rattraper si des décisions ne se prennent pas rapidement. Le rôle d'un homme politique, qui se veut homme d'Etat, c'est de voir loin, et pas seulement d'arrêter son regard à l'échéance électorale à venir.

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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 08:23

Le lobby nucléaire fait pression sur François Hollande, qui s'incline, au détriment de la signature de son parti et de la parole donnée. Cela commence très mal. Pour réaliser un partenariat il faut de la confiance. Difficile d'avoir confiance après ce que nous venons de vivre. J'ai même l'impression que François Hollande a pris aussi à revers le PS car visiblement Martine Aubry a été la première surprise de ce retournement de situation. Beaucoup disent que François  Hollande se "ségolinise" je dirai plutôt qu'il se "chiraquise". C'est bien plus grave.

Ce qu'on pouvait craindre de la posture du candidat de la primaire se transforme en certitude avec le candidat désigné. Flou pour cacher les idées, soumission aux lobbies du nucléaire et de la finance, bref, quest-ce qui le différencie de Nicolas Sarkozy ? Si, une démarche plus en recherche de justice sociale et d'équité, une volonté exprimée de défendre la France et non de la soumettre aux intérêts étrangers (allemands, américains ou chinois). Le choix de réindustrialiser le pays et d'investir dans la croissance. Ce n'est déjà pas rien. 

Mais puisque sur ces points EELV et PS se retrouvent, il est tout à fait possible d'envisager un partenariat non contraignant, mais qui ne le soit pas pour les deux parties. Ce serait une nouvelle approche d'une majorité électorale qui permettrait à cha que partie d'être elle-même, en se retrouvant sur certains thèmes et en se démarquant sur d'autres. Cette approche va très bien avec l'introduction d'une base de proportionnel pour la législative qui suivra et avec la possibilité quand il y a désacccord de l'exprimer haut et fort. Ainsi la vie politique retrouverait du sens avec un Parlement qui pourrait jouer véritablement son rôle et des débats qui soient au vu et au su de tous.

Ainsi il sera possible de contrecarrer le mode monopolistique et autoritaire avec lequel François Hollande a des difficultés à rompre, tout en sauvegardant une logique majoritaire pour permettre à la gauche de l'emporter. Moins de passion, plus de raison, sans nuire aux convictions. Ce qui est sûr c'est que nous sommes à un moment crucial de la campagne à gauche. La capacité des uns et des autres à surmonter cette épreuve sera un élément important d'appréciation de la capacité à gouverner demain.

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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 07:20

Un centre d'étude européen classe la France derrière l'Espagne et considère que notre pays ne mérite pas le triple AAA. Décidément rien ne va en ce moment. Rien ? Si, Nicolas Sarkozy vient de gagner quelques points dans les deux derniers sondages. Paradoxe de la vie politique. Notre pays s'enfonce chaque jour un peu plus dans la crise et Nicolas Sarkozy gagne quelques points dans les sondages. Que faut-il  en penser ? Les sondages sont-ils bidons, ou les sondés irresponsables ? 

Je ne sais qui a parlé de "l'insoutenable légéreté de l'être" (Kundera me semble t-il), mais quand un homme échoue dans presque tout ce qu'il entreprend, se ridiculise en plus, et, cerise sur le gâteau, roule pourtant des mécaniques, on peut se poser la question de la responsabilité, ou plutôt de l'irresponsabilité de celles et de ceux qui sont appelés à s'exprimer en démocratie.

Qui aujourd'hui peut raisonnablement déclarer que Nicolas Sarkozy a maîtrisé les choses, qu'il a fait progresser le pays ? Qui peut prétendre qu'il doit continuer son action alors que nous sommes au bord du gouffre ?

Aujourd'hui il va intervenir sur les fraudes sociales. Non pas contre les médecins qui prescrivent les arrêts maladies, trop d'après lui, mais contre celles et ceux qui en bénéficient. Une drôle de conception de la responsabilité pour lui et ses amis de la droite qui n'ont que ce mot à la bouche. Derrière cette opération politicienne deux objectifs: diviser les français entre ceux qui abusent (abuseraient) des arrêts maladies et les autres, et, en ajoutant un quatrième, un cinquième jour de carence même  pour le privé et les trois premiers jours de carence pour les fonctionnaires, faire payer le déficit par les assurés sociaux seuls.

Pendant ce temps le travail au noir continue à prospérer, avec si peu de contrôle que c'est un encouragement à continuer. Les évadés fiscaux continuent de mettre à l'étranger leur argent tout en paradant sur tous les médias. Pendant ce temps Me Bettencourt qui a reconnu avoir réalisé de l'évasion fiscale n'est toujours pas inquiété. Et toujours pendant ce temps les entreprises du CAC 40 et les grands groupes continuent à payer moins d'impôt que les PME/PMI ! 

Oui, il faut lutter contre la fraude, contre toutes les fraudes, avec le même acharnement. Mais l'exemple vient d'en haut. On a appris hier qu'un Président de la République avait été élu alors qu'il y avait eu non respect de la loi sur le financement des campagnes électorales, et cela validé par le Conseil constitutionnel. Y'a t'il eu enquête ? Non !

Une précision pour terminer. Les quelques points gagnés par Nicolas Sarkozy, faut-il le préciser, le laisse toutefois encore loin derrière François Hollande. Cela va mieux en le disant des fois que certains s'imaginent que Nicolas Sarkozy pourrait gagner l'élection présidentielle ! Ouf, je respire mieux.

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