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29 août 2012 3 29 /08 /août /2012 07:13

Les cumulards passent à l'offensive. Ils tentent de convaincre le gouvernemet et le Président, et aussi l'opinion publique que le cumul des mandats est une obligation démocratique pour bien représenter son territoire. Balivernes que ce discours. D'abord pour des raisons constitutionnelles, un député, s'il est élu dans une circonscription, est élu de la nation pour proposer, faire, voter les lois et en surveiller la bonne application. Ce qui, permettez moi de le dire, justifie largement une activité de temps plein. Le sénateur, élu par les "grands électeurs" participe de la même mission, avec un lien particulier vers les collectivités locales. La qualité de ses relations avec les élus et les collectivités locales peuvent suffire amplement à rester en contact avec les territoires, sans empiéter pour autant, ce qui est le cas actuellement sur les fonctions des Conseillers régionaux et départementaux, ni sur celles des maires.

Que chacun se consacre pleinement à sa fonction, tel est l'esprit de nos institutions. Cet esprit a été déformé depuis longtemps pour des comportements de notables et de seigneurs, pour des intérêts personnels (gloire et prébende) ou politiciens (pouvoir par le clientélisme pour assurer le renouvellement électif). Ces pratiques politiques ne sont pas dignes d'une démocratie moderne. Ce sont les restes d'un système féodal qui a traversé l'histoire de france en se parant de vertus à prétention républicaines. Mais cela n'est qu'artifice. Le combat d'arrière garde mené par Rebsamen et une partie des sénateurs est symptomatique de nos difficultés à rompre avec les pratiques anciennes, il est révélateur d'un état d'esprit qui vise à maintenir une caste de professionnels de la politique, comme une charge qui se passe de parents à enfants, ou à des cooptés choisis dans le sérail des bons et loyaux sujets.

Dans le contexte économique que nous connaissons il devient de plus en plus insupportable que toutes les énergies ne soient pas tournées vers le changement, de façon à ce que l'organisation politique et administrative soit un levier pour répondre à la crise et préparer l'avenir, et non, comme aujourd'hui, un outil au service de l'immobilisme. Tous les sondages montrent qu'une très grande majorité des français sont opposés au cumul des mandats. Les adhérents du PS ont voté contre le cumul à 90%. François Hollande en a fait un engagement de campagne. Ce ne sont pas quelques élus, dont  des sénateurs en particulier, qui vont pouvoir s'opposer à cette revendication populaire et militante. Le Président et le gouvernement doivent clairement prendre position. Il n'est pas besoin de créer une commisssion pour cela. Nous devons savoir rapidement ce qu'il en est de cette promesse non seulement symbolique mais vitale pour notre pays.

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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 06:39

Les chiffres du chômage sont alarmants. On savait que le chômage ne pouvait qu'empirer avec les choix mis en oeuvre par l'équipe gouvernementale précédente, et avec la frilosité des entreprises face à l'avenir, phénomène accentué par la restriction des prêts bancaires aux entreprises, et aux particuliers. Rien d'étonnant, malheureusement dans ces chiffres. Sur la tendance actuelle, compte tenu du contexte, la plupart des économistes tablent sur une progression du chômage jusqu'en fin 2013.

Les prévisions c'est une chose, les choix politiques c'est autre chose. On attend du gouvernement de Jean Marc Ayrault la mise en oeuvre d'une politique différente de celle de l'équipe précédente. Par différente j'entends non seulement mettre de la justice sociale là où il y avait de l'injustice. Cette correction des choses a commencé et devrait s'amplifier. Mais j'entends surtout une autre approche des solutions globales qui privilégie l'investissement et la croissance, quitte à décaler les échéances d'équilibre telles que prévues initialement.

Il est préférable de solidifier la reprise en jouant sur la date de retour à l'équilibre que d'être rigide sur cette date ce qui risque d'avoir pour effet de retarder la reprise. C'est un choix économique de fond. On ne sent pas aujourd'hui une vraie rupture avec la politique passée sur ces choix fondamentaux. La présentation du budget 2013 devrait nous apporter l'éclairage nécessaire pour en juger. Ce qui est sûr déjà c'est que l'introductiond'un volet croissance dans le traité européen n'est pas assez significatif pour renverser l'ordre des choses.

Mais les solutions ne sont pas que nationales, peut être même qu'elles ne sont plus nationales. Il faut plus et mieux d'Europe. Le silence du Président dans le débat européen est inquiétant. D'autant qu'Angela Merkel vient de faire des propositions sur cette question et nous sommes toujours en attente d'une prise de position sur ces propositions allemandes. Il est temps que l'Europe devienne un horizon politique crédible. Cela se fera dans une logique de compromis, c'est normal, nous ne sommes plus au temps des dictateurs sanguinaires qui voulaient annexer les pays européens pour constituer une Europe unie !

Si le prix à payer pour avancer sur cette question c'est la signature du traité européen dans sa forme actuelle, il faut le valider. Mais avec cette contre-partie sur le devenir de l'Europe. Encore faudrait-il connaître la vision de la France sur l'Europe. Cette question est incontournable. Ne pas avoir de pensée dessus c'est s'abandonner à d'autres pensées qui s'imposeront à nous sans que soient pris en compte notre histoire, nos valeurs.

Est-ce ainsi que la politique s'écrit ?

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27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 05:49

Arnaud Montebourg au secours du nucléaire. Voilà que le ministre du redressement productif fait le service après vente d'une production énergétique qui commence à poser problème partout dans le monde. Il se base pour cela sur des arguments fallacieux. Le nucléaire n'est pas cher affirme t'il. Faux, le nucléaire est de plus en plus cher car les centrales vieillissent, leur remplacement va en faire monter le coût de manière incommensurable (voir déjà les dépassements financiers pour l'EPR !), et pour reculer l'échéance de cet investissement pharaonique on fait durer des centrales vieillissantes au prix de "pansements" qui en augmentent le coût. Il n'y a qu'à voir les augmentations du prix de la facture de l'électricité actuellement chez nous et les augmentations annoncées pour l'avenir, pour se convaincre de l'absurdité financière de cette énergie. Notre électricité était moins chère dans nos factures hier par rapport à celles de beaucoup de nos voisins parce qu'une partie du coût du nucléaire était subventionnée, c'est-à-dire prit sur l'impôt. Aujourd'hui ce coût est progressivement intégré dans nos factures.

Deuxième argument avancé par Arnaud Montebourg, le nucléaire c'est l'avenir. L'Allemagne a abandonné le nucléaire en investissant de manière importante dans les énergies alternatives. Ces dernières représentent aujourd'hui 60% de la production énergétique de ce pays. Les allemands démontrent qu'il y a un avenir sans le nucléaire. Ils ont développé la recherche/innovation dans les énergies alternatives, alors que nous continuons, tête baissée, à croire au nucléaire dont on connaît aujourd'hui les risques et le coût. Nous prenons du retard sur un secteur économique stratégique. Le nucléaire c'est le passé. Arnaud Montebourg le sait probablement, c'est pour cela d'ailleurs qu'il tente de relancer les expérimentations d'exploitation du gaz de schiste qui se réalise aujourd'hui par le fractionnement de roches sous terre, très profondément, polluant les nappes phréatiques pour longtemps avec des produits chimiques. Décidément Arnaud Montebourg est le représentant des groupes de pression qui n'ont comme intérêt que la finance, sans se soucier d'autre chose, il est pour tout ce qui porte atteinte à la terre et aux êtres humains. Le pourfendeur de la finance prit dans la nasse des lobbies !

Arnaud Montebourg a l'habitude des sorties avec effets de manches, des propos à l'emporte-pièce, et des déclarations intempestives. Là, il va plus loin, il se met au service de groupes financiers qui représentent un danger pour la survie des êtres humains sur terre. Le nucléaire est dangereux. Nul ne peut l'ignorer. Aujourd'hui encore on constate les conséquences de Tchernobyl, comme on constatera encore pour longtemps les conséquences de Fukushima. Personne, et surtout pas un responsable politique, ne peut accepter de continuer à jouer ainsi avec le feu. Gouverner c'est prévoir disait je ne sais plus qui. Il est temps de mettre ce principe à l'ordre du jour sur la question énergétique avant de faire des choix à hauts risques pour les êtres humains et très coûteux.

Est-ce ainsi que les hommes vivent...

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25 août 2012 6 25 /08 /août /2012 07:12

Les "va-t'en-guerre" y vont actuellement de leurs récriminations par rapport à un soi-disant attentisme du gouvernement. C'est de bonne guerre, si j'ose dire. Mais pour autant les responsables gouvernementaux doivent, eux, garder leur sang froid. La dernière période a vu les démocraties occidentales vouloir régenter le monde à coup de corps expéditionnaires. Malgré toute la technologie dont ils disposent on voit bien que ça ne marche pas, parce que la guerre en dernier ressort c'est toujours hommes contre hommes. Et les pays occidentaux baissent la garde quand les corps des soldats tués rentrent au pays. Et c'est compréhensible.

Il reste l'option moins active de donner des armes aux insurgés. Mais on sait que dans ce cas les armes, tôt ou tard, tombent aux mains de groupes religieux ou terroristes qui imposent une autre dictature, quand elles ne sont pas récupérés par les groupes mafieux du monde entier. On peut descendre dans le niveau de riposte en se contentant de bombarder les sites officiels, ou d'imposer un espace aérien protégé qui garantisse une relative zone de sécurité et empêche des bonbardements de population civile. Mais tout cela est théorique. Une guerre civile comme celle que connaît la Syrie se gagne par les armes, au sol.

Il ne reste que la solution politique, qui relève de la diplomatie et qui nécessite patience et opiniâtreté. C'est la solution qu'ont retenu les pays occidentaux, même si certains menacent de passer à l'intervention militaire parce que la situation au plan diplomatique semble bloquer. Cette solution est moins spectaculaire que les précédentes, et il n'y a que l'ancienne équipe majoritaire pour penser que les roulements de mécaniques peuvent avoir une influence sur la situation. Les responsables chinois et russes n'ont que faire de ces attitudes de cow-boy des années western. Ils ont eu le sentiment, pas faux d'ailleurs, d'avoir été floué dans l'application du mandat de l'ONU en Libye, et ils utilisent cet argument avec force.

Nous payons le prix fort pour avoir soutenu ces dictatures au nom d'intérêts économiques dont on voit aujourd'hui qu'ils ne pèsent pas beaucoup, et d'avoir laissé les religieux comme seule opposition structurée capable d'offrir une alternative politique à ces peuples. Les pays émergents bousculent le système économique dominant, en utilisant ce système, ils n'ont que faire pour la plupart d'entre eux des valeurs démocratiques. Ainsi nous perdons sur les deux tableau, l'économique et le politique. La marge est donc étroite, mais il faut persévérer car il n'y a pas d'autres solutions.

Au lieu de dégrader l'image de la France le monde en mettant en cause sa politique diplomatique, l'opposition ferait mieux de serrer les rangs avec l'équipe gouvernementale pour que la voix de la France soit plus forte dans le concert des nations. Quand Sarkozy continue à faire du Sarkozy en rendant public un contact avec les représentants des insurgés, il donne à voir un spectacle pitoyable. Enfin, une fois de plus on peut regretter que l'Europe ne soit pas capable de se faire entendre avec une représentation politique de niveau européen. Ce sont les valeurs humanistes et démocratiques qui ont tout à perdre de cette situation.


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24 août 2012 5 24 /08 /août /2012 06:21

Lance Armstrong lâché par les siens ! Il annonce sur Twitter qu'il tourne la page. Quel aveu implicite ! Ainsi va se terminer ce qui restera probablement la plus grande supercherie sportive jamais organisée. On le savait, tout le monde le savait dans les milieux sportifs, y compris les journalistes qui l'ont adulé hier et qui vont le vilipender aujourd'hui. Certes, il fallait des preuves. Mais même sans preuves il n'y avait pas besoin de courber l'échine devant ce coureur cycliste insolent. La morale de l'histoire c'est qu'il a été abandonné peu à peu par tous ses complices et par tous ceux dont il avait probablement "acheté" le silence, d'une manière ou d'une autre. Mais le mal est fait, le sport cycliste sort sali de cet épisode, et il faudra bien plus que les belles images de la France profonde à la télévision pour combler le vide des courses qui ne se jouent que dans les derniers kilomètres. La jeune génération de coureurs doit maintenant travailler à redorer le blason d'un sport dont on ne voit aujourd'hui que la face obscure, et les responsables doivent changer les équipes d'encadrement pour que soit mise en oeuvre une autre approche de ce sport. Car c'est tout un système qui est en cause, et les responsabilités sont à tous les niveaux.

Dans un tout autre domaine, mais avec des similitudes frappantes, on trouve dans l'actualité de ces derniers jours le SOS de Nicolas Sarkozy (soit dit en passant , ami avec Amstrong) pour ne pas être oublié, au moment où l'UMP se lance dans la bataille pour son leadership. Cet appel au secours c'est le signe d'un échec prévisible de reconversion professionnelle pourtant annoncée à grands fracas. Gagné sa vie par soi-même, par ses qualités, c'est autre chose que de se faire entretenir au frais de la princesse ou de bénéficier des largesses de ceux qui fréquentent le pouvoir ! Nicolas Sarkozy n'est pas homme à vivre dans l'anonymat, ni dans la morosité de jours sans glore, sans journalistes empressés autour de soi. Il doit s'ennuyer. Et, en  plus, il craint que les siens l'oublient ou pire ne lui reprochent la défaite. Pour l'instant aucun ne parle de droit d'inventaire, de bilan, mais déjà les propos de Fillon ces derniers jours relèvent de fait du droit d'inventaire. Et c'est bien normal. Alors, reviendre ? Reviendra pas ?

Ainsi va la vie...



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23 août 2012 4 23 /08 /août /2012 06:22

Encore ce matin la brume maritime empêche la lumière d'envahir nos maisons. Malgré cela nous connaissons une chaleur étouffante, un peu "poissé" comme après un séjour à la plage et un bain dans les eaux iodées. La politique s'est elle mise au diapason du temps ? Il faut le croire, car les premières annonces de rentrée de jean Luc Ayrault n'ont pas l'air de convaincre les commentateurs. Y aurait-il une difficulté à passer du rêve à la réalité ? Bien sûr que oui, c'est difficile. Personne de raisonnable n'a pu penser que ce serait jeu d'enfant que de donner vie à certains engagements. Sauf peut être Jean Luc Mélenchon !

La vraie question est de savoir si ce qui est décidé, ce qui se fait va dans la bonne direction ou pas. C'est à dire vers plus de justice, plus de partage des efforts, vers une lutte efficace contre les effets de la crise, et la relance pour la croissance. Or, pour l'instant c'est bien la direction indiquée par les mesures prises par le gouvernement et celles qui sont annoncées. Ceci étant dit, on peut désirer plus d'audace, on peut vouloir plus de convictions affirmées, moins d'atermoiements, même si la méthode de concertation qui  a été choisie à une exigence, prendre du temps.

Deux débats sont à venir, importants tous les deux à plus d'un titre. Le premier c'est le bouclage du budget 2013 qui donnera la vraie perspective politique proposée par ce gouvernement. Il resterait 30 milliards à trouver, ce n'est pas rien. Nous verrons alors ce qu'il en est des engagements du candidat et des perspectives de réussite des objectifs. Second débat sur le traité européen L'ajout de la dimension croissance au plan inital de Sarkozy et de Merkel est une réelle avancée pour l'Europe.

Même si le contenu en est encore trop limité, il ouvre une perspective, il annonce une évolution importante du fonctionnement au niveau européen. Le refuser parce qu'il n'est pas idéal, serait faire la même erreur que celle qui a été faite lors du vote sur le Traité constitutionnel. Si ce dernier avait été voté nous aurions une gouvernance européenne économique et politique, nous aurions une politique étrangère commune. Nous aurions enfin un rapprochement des critères sociaux. Et il aurait été acté que les origines spirituelles de l'Europe ne sont pas exclusivement d'origine chrétienne. Mais, rien de tout cela parce que les français ont dit non à ce traité.

Nous en payons encore le prix. Il n'est donc pas question de refuser aujourd'hui un pas en avant, même s'il ne nous semble pas suffisant. Ce qui compte c'est d'avancer, l'immobilisme est une régression, on l'a constaté avec le rejet du Traité constitutionnel. La capacité de ce gouvernement à gérer ces deux dossiers donnera la mesure de sa crédibilité pour changer le pays sur la base des engagements pris par le candidat Hollande.

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22 août 2012 3 22 /08 /août /2012 08:43

La rentrée médiatique de Jean Marc Ayrault à RMC/BFM ce matin n'aura pas provoqué d'enthousiasme, même chez les plus chauds partisans du gouvernement. Cette posture à la "Fillon" doublée de propos prudents et d'annonces de décisions reportées à plus tard, tout cela ne peut effectivement faire sauter au plafond. La forme tristounette à force de rechercher le très sérieux, le fond insipide de peur de prendre des décisions trop hâtives, ne vont pas manquer de faire redoubler les critiques d'attentisme et de développer le sentiment de déception chez beaucoup.

Bon sens et mesure je disais hier, un peu plus de convictions dans les idées et de décisions ne nuiraient pas à la politique du changement sans pour autant tomber dans le "faire pour faire" ou le "parler pour parler". Sur aucun sujet les choses ne sont neutres, aseptisées. Il y a des enjeux et des intérêts qui ne peuvent seulement s'étudier par le simple jeu d'un équilibre entre tout et entre tous. C'est ce à quoi servent les convictions, faire le choix. On n'a pas l'impression que le premier ministre  prenne bien conscience de son rôle, de la responsabilité qui est la sienne. Entre la précipitation et la lenteur il y a la bonne vitesse à trouver. Les évènements, l'accumulation des problèmes, l'expression des attentes relayées par les mouvements sociaux, tout cela va aider Jean Marc Ayrault à s'affirmer et à affirmer son autorité, à dégager une politique de changement à laquelle une majorité de français a adhéré.

Car, attention, le temps joue contre le gouvernement. Il y a un moment où il ne sera plus possible de reporter les décisions. Il pourrait s'avérer assez vite que ce premier ministre ne réponde pas aux attentes et aux espoirs, qu'il ne peut pas transformer en réalité les espoirs nés du programme du candidat Hollande. Nous attendonc donc dans les semaines qui viennent des actes précis, en lien avec les attentes des français. L'atermoiement sur la question du prix de l'essence est de ce point de vue emblématique. Laisser passer l'été sans réagir est déjà une première erreur.

Certes les grandes compagnies pétrolières, les distributeurs et l'Etat se sont remplies les poches pendant cette période. Et l'annonce faite par le premier ministre ce matin ne va en rien apporter une réponse aux attentes des automobilistes. Le baril était hier à 113€, or le prix du litre à la pompe était le même que quand le baril était à 150€, au printemps dernier. Où va la différence, c'est à dire le bénéfice ? Personne ne comprendrait que les compagnies pétrolières et les distributeurs qui sont liés à ces compagnies ne jouent pas sur leurs marges pour participer eux aussi à l'effort commun pour faire baisser le prix de l'essence à la pompe.

Pour autant cela ne doit pas nous faire oublier que nous ne produisons pas de pétrole et que nous serons toujours dépendants d'autres pays pour notre approvisionnement. Il y a donc des choix à long terme à envisager, des décisions à prendre. Pour rappel, l'Allemagne arrive à 35% d'énergie alternative alors que nous en sommes encore, nous, au balbutiement. Empêtrés dans le choix nucléaire nous sommes incapables de penser hors de ce cadre et nous risquons de le payer cher dans les années à venir. Il faut sur cette question comme sur les autres montrer le changement.

Encore un effort camarade.

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21 août 2012 2 21 /08 /août /2012 06:04

On peut comprendre l'impatience de celles et de ceux qui ont voté pour François Hollande et qui ont le sentiment que les changements n'arrivent pas assez vite. On peut comprendre aussi que l'opposition parlementaire critique tous azimuts, à tort et à travers, afin d'éviter de faire un bilan du quinquennat de Nicolas Sarkozy, et faute de projet global pour la France. Maintenant, il est plus difficile de comprendre les propos de Jean Luc Mélanchon, qui fait du Mélanchon, certes, c'est à dire qui dénonce à forte voix et qui fait des propositions qui n'ont aucune consistance politique.

Mettre en oeuvre ce que préconise jean Luc Mélanchon c'est prendre le risque de casser le consensus national sur lequel notre démocratie est construite depuis la fin de la guerre. Or ce projet n'est pas majoritaire en France, loin s'en faut. Ce léninisme politique qui considère qu'une avant garde, bien évidemment éclairée, peut imposer à la majorité ce qu'elle pense bon pour elle, sert surtout à donner du crédit à la droite qui accuse le Président d'inertie. Entre le retour à un léninisme qui a échoué et l'épanouissement d'un système démocratique et participatif, je choisis mon camp camarade.

En trois mois des jalons ont été posés. Les repères sont là, il faut maintenir fixer des échéances. C'est ce qui doit se faire dans les jours qui viennent. Et c'est seulement après cette période à venir que l'on pourra distribuer les bons et les mauvais points. Le faire maintenant, par anticipation, c'est condamner par principe et non par les faits, c'est se joindre à l'opposition. Le temps n'est plus celui du roulement de mécanique, ni celui du fort en gueule, c'est celui du sérieux et de la concertation. Le rythme c'est vrai n'est pas le même, mais il est porteur de plus de consistance sur la durée.

Oui, il nous faut être vigilant pour que les promesses soient tenus. Oui il nous faut être critique quand les décisions prises ne correspondent ni aux engagements ni aux espoirs. Mais en aucun cas nous ne devons tomber dans la critique pour la critique.

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20 août 2012 1 20 /08 /août /2012 06:20

C'est la rentrée. Indéniablement, les faits sont là. Le président est rentré de vacances, Jean Jacques Bourdin estc de nouveau à l'antenne, les annonces de candidature à l'UMP se multiplient, et les journées, ici du moins, ont pris un air d'automne avec des matins brumeux et des soirées qui raccourcissent. Il n'y a que les élèves qui ne sont pas encore rentrer. Mais ce ne saurait tarder. Il fallait bien que la rentrée arrive car les problèmes politiques et économiques ne pouvaient pas rester en suspens encore trop longtemps. Et les problèmes, il n'en manque pas ! La préparatio du budget 2013 est probablement le plus important et le plus vaste, car il doit mettre en perspective la reprise tout en apportant des réponses immédiates aux effets de la crise pour les salariés et pour les entreprises. C'est le grand oral qui se prépare et c'est là que se verra, ou pas, la volonté et la capacité de réforme du gouvernement pour la croissance et la justice. Si le gouvernement s'avérait incapable de répondre aux attentes et d'éclairer la route vers la croissance, on peut prédire que les temps à venir seront difficiles pour lui.

Mais il y a des problèmes plus limités, moins globaux qui touchent les gens dans le quotidien, comme le prix de l'essence. Les représentants des pétroliers nous sortent les arguments habituels pour justifier la hausse des prix, qui se produit de toutes façon irrémédiablement en été. Cherchez pourquoi ! Un jour c'est la crainte de la déstabilisation du moyen-Orient, du fait de l'Irak, ou du fait de l'Iran. Puis c'est le prix du baril qui s'envole. Quand ce n'est pas tout simplement les marges des pétroliers qu'il faut préserver. On est habitué à la chanson. Mais ce que chacun peut constater c'est que quand le prix du baril baisse, la baisse à la pompe n'est pas en corrélation. Où va la différence ? Elle permet aux pétroliers d'afficher des bénéfices en hausse. C'est comme si ces entreprises, dont la première d'entre elles, Total, étaient à l'écart des soubresauts de l'économie et de la vie de tout à chacun, comme une zone protégée des aléas. Et en plus Total ne paie pas d'impôt en france, ou si peu ! A l'extrême vous me direz, laissons faire les choses, le pétrole va tuer la voiture, cette voiture à essence qui pollue. Ce n'est pas sûr. On nous prépare depuis longtemps au litre à 2€, on y viendra et on peut craindre que le surplus à payer se fasse au détriment de l'alimentation ou des loisirs. Car la voiture est une nécessité pour la majorité des gens, faute de transports collectifs suffisamment développés. D'autant que l'industrie automobile nationale en rade d'imagination nous prépare des voitures éléctriques chères et peu autonomes en kilomètres, alors que la solution, du moins dans l'immédiat, c'est l'hybride.

Il n'y pas pas de petits ou de grands problèmes. Tout est lié. C'est un système qu'il faut réformer pour que le salarié, le consommateur, soient au centre du système, et non plus seulement le bénéfice, la marge ou l'intérêt de la seule entreprise. C'est une révolution des esprits, des comportements, des règles. C'est un chantier immense. L'espoir que les français ont placé en François Hollande est là. Il n'y a que Jean Luc Mélenchon pour penser que cela relève de la magie, et d'un claquement de doigts. Il faut sortir de l'idéologie pour entrer dans le monde réel, celui qui est et que l'on veut changer.

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18 août 2012 6 18 /08 /août /2012 08:12

La canicule objet de toutes nos inquiétudes n'en finit pas d'envahir les médias tel un "marronnier" saisonnier. Que seraient l'audimat et les ventes si un été ne connaissait pas une canicule, même une petite. Alors cette année comme une fille obéissante la canicule est revenue à la grande satisfaction des vendeurs de papier imprimé et des liseurs de prompteurs. Venue après les incendies de forêts, la canicule enrichit un été qui sans cela aurait été bien triste: stagnation économique, atonie gouvernementale sur la scène internationale et nationale, à tel point que même Montebourg on ne l'entend pas ces derniers temps, les britanniques nous devançant aux JO, le chômage qui continue d'augmenter. Bref que de l'angoisse !

Mais ne nous réjouissons pas trop vite. Derrière cette actualité intéressante pour les médias se cachent des drames humains qui ne font que quelques lignes ou ne donnent que quelques mots. Ces drames du quotidiens ne sont pas des marronniers, ce sont des réalités qui frappent des êtres humains sans que rien ni personne ne puisse y apporter remède. Pourtant des questions se posent. Un exemple. Pourquoi les responsables n'ont pas dévié la circulation vers le haut Vallespir au lieu de laisser se faire piéger des centaines d'automobilistes sur les routes escarpées de la côte rocheuse lors du feu qui a démarré au Perthus début août ? Parce que des responsables faisaient bombance en bonne compagnie ? Ou par incompétence ? Etre élu ou responsable administratif ce n'est pas une fin en soi, c'est un devoir envers la population, c'est une exigence envers soi-même et envers les autres. Trop d'élus encore ne sont que dans une perspective d'accumulation de titres et fonctions, d'honneur et d'égocentrisme.

Trop de responsables administratifs ont perdu le sens de la fonction publique, qui s'est évanoui après le passage des cabinets de tous ordres qui vendent l'esprit de compétition, la rentabilité du temps, la perte de l'humain au profit de l'organisation. Qu'à coûté à l'Etat l'intervention tous azimuts de ces cabinets d'experts, vendeurs d'illusions ? Beaucoup d'argent depuis des années et des années, beaucoup de notre argent pour être moins bien aidé par ceux qui en ont la mission, le devoir. Sans vbeaucoup exagérer on pourrait dire que la fonction publique n'aide plus la population mais que c'est à cette dernière de la servir pour qu'elle soit plus rentable. On a vu ainsi se multiplier les centres d'appel, impersonnels, comme dans le privé, qui éloignent le public de celles et ceux qui doivent le servir. 

La fin de l'esprit public ce n'est pas un marronnier, c'est une réalité. Et derrière le recherche de la soi-disant responsabilisation des citoyens se cache la déresponsabilisation des services publics tout en prétendant mettre l'humain au coeur du dispositif ! Nous vivons un monde où les mots perdent leur sens parce qu'ils sont maltraités par les publicitaires qui veulent nous faire croire à un monde qui n'existe pas pour mieux vendre les produits de leursq commanditaires. Est-ce ainsi que les hommes vivent ?


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