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24 mai 2015 7 24 /05 /mai /2015 09:12

Dans mon article d’hier j’ai constaté l’évolution positive de l’appareil du PS vers une social-démocratie assumée, enfin ! Il était temps en effet que le PS affirme sa volonté de réformer pour prendre en compte la société telle qu’elle est, pour y faire vivre les valeurs d’égalité, de liberté et de progrès.

Aujourd’hui je veux parler du PS lui-même, un parti politique replié sur ses élus (25 000), qui subsiste exclusivement par son organisation clanique et clientéliste. Clanique autour des élus qui organisent leur réseau électoral, clientéliste avec des réseaux d’affidés. Cette réalité n’est pas l’exclusivité du PS, mais elle est probablement plus forte au PS parce que de nombreux adhérents et militants ont quitté, de gré ou de force, ce parti qui n’a pas su, ou pas voulu, ouvrir ses portes et ses fenêtres pour s’immerger dans la société civile. Les responsables du PS ont préféré donner la priorité à l’appareil plutôt qu’aux militants.

Il ne faut pas s’étonner alors de la perte d’adhérents qui s’est accélérée ces dernières années et qui explique en partie à chaque scrutin électoral le taux d’abstention en augmentation. Le PS avant ce dernier scrutin interne rebutait par l’archaïsme de ses idées et par un repli sur les réseaux d’élus. Aujourd’hui un souffle nouveau est arrivé que l’appareil doit prendre en compte. Mais ce souffle nouveau n’aura de sens que si le Parti s’ouvre à la société, s’il s’ouvre aux citoyens, avec la volonté de combattre le clanisme et le clientélisme.

C’est tout le défi qui est posé à Jean Christophe Cambadélis, ainsi qu’à Manuel Valls chef de la majorité. Et ce défi n’est pas gagné à l’avance, loin s’en faut. D’abord parce que le PS depuis longtemps a peur de s’ouvrir à la société civile, parce qu’il n’a pas eu confiance, jusqu’à maintenant du moins, dans la force de ses idées, donc en lui-même. Ensuite parce que les citoyens engagés réagissent plus vite que les gens d’appareil aux évolutions de la société et aux contraintes nouvelles qui apparaissent, et les élus ont peur de ce qui bouge tant qu’ils n’ont pas la sensation de maîtriser ce qui se passe. Enfin, parce que l’émergence du citoyen dans l’appareil marquera la fin d’un certain rapport entre l’élu et le citoyen, rapport aujourd’hui de dépendance.

C’est bien une manière nouvelle de faire de la politique qui est en jeu. L’appareil est-il prêt à aller au bout des choses ? Ce qui est sûr c’est que si rien ne change le nombre d’adhérents va encore baisser, et c’est l’existence même du PS qui se posera à terme. Le choix est clair. Qui osera aujourd’hui se revendiquer d’une conception qui fait d’un parti politique une forteresse où se constitue une caste privilégiée ? Qui revendiquera que le parti ouvre ses portes et ses fenêtres pour laisser entrer les citoyens qui veulent s’engager pour le progrès et la réforme ?

J’ai choisi mon camp depuis longtemps, et bien qu’exclu par le PS, mesure administrative, je n’ai aucun scrupule à parler du PS comme de ma famille politique, parce que je considère que c’est là que se situe l’espoir de voir se mettre en place une démocratie modernisée, une vision nouvelle de l’action politique qui pourra servir d’exemple aux autres formations. Cela ne sera possible qu’en faisant confiance aux citoyens car ce sont eux qui ont l’avenir du pays entre leurs mains.

Cette question devrait être au cœur des débats du Congrès qui va se tenir prochainement. Si c’est le cas il y aura toute raison de se réjouir. Si ce débat n’a pas lieu, c’est qu’encore une fois le PS sera passé à côté de sa responsabilité historique, et ce sera l’annonce d’un retour de la droite au pouvoir à l’occasion de la prochaine présidentielle, parce que les citoyens ont de la mémoire et marqueront leur désaveu d’un parti qui ne tient pas le rôle qu’il devrait tenir.

La situation économique et sociale du pays va aller en s’améliorant, en partie grâce à une politique de réforme audacieuse. La loi s’est adaptée aux nouveaux comportements des femmes et des hommes sur beaucoup de points. Et le gouvernement a su mener courageusement ces combats (mariage pour tous, réforme du Collège, défense des consommateurs,…). Il serait dommage de passer la main alors que les fruits d’une politique volontariste et réformatrice commencent à apparaître. Le gouvernement et l’appareil du PS ont les clés en main pour ouvrir cette nouvelle perspective.

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23 mai 2015 6 23 /05 /mai /2015 07:38

Le vote des adhérents du PS est sans appel. Plus de 60% d’entre eux soutiennent la motion A, une motion de rassemblement qui soutient la politique du Président et du gouvernement, dans une volonté de réformer le pays pour lui permettre d’exister dans un monde globalisé, tout en respectant les valeurs de gauche qui sont de travailler à la réduction des inégalités et de permettre un équilibre harmonieux entre la liberté collective et la liberté individuelle.

Le score des « frondeurs » est honorable, avec 30% des voix, mais ne donne pas légitimité aux parlementaires qui se sont opposés frontalement au gouvernement de continuer à le faire de cette manière. Il faudra par conséquent, dans la tradition socialiste, que les frondeurs mettent de l’eau dans leur vin pour apporter une contribution qui peut être positive au travail gouvernemental.

Les deux autres motions, en particulier celle de Karine Berger sont avant tout l’expression d’une volonté que l’adhérent soit plus partie prenante de la vie du PS, au quotidien, et surtout que les pratiques et comportements des responsables et des élus soient en cohérence avec les idéaux qui sont ceux de la gauche. C’est un appel au gouvernement pour que les règles démocratiques évoluent vers la fin du cumul, du clanisme et du clientélisme local.

C’est en définitive un vote riche en enseignement qui vient d’avoir lieu. Il tranche de manière nette sur les lignes qui s’opposaient au Parlement et dans les sections. Il fixe un horizon plus vertueux dans le fonctionnement interne et dans la vie politique. Il permet au Président de continuer à mener une politique qui commence à porter ses fruits. C’est la meilleure manière qui soit d’aborder l’élection présidentielle à venir dans les meilleures conditions.

Jean Christophe Cambadélis aura su travailler au rassemblement dans un souci d’efficacité et de respect de toutes les composantes. C’est un bon point pour lui. Tout cela devrait se concrétiser au Congrès. Bien sûr tout cela ne saura pas empêcher quelque trublion de se faire remarquer, qui ne reconnaît pas dans le résultat des urnes une sanction démocratique. Mais si cela se produit ce ne sera que péripétie sur laquelle les médias s’empresseront certes de zoomer, mais qui relèvera plus du folklore.

Le PS est en passe de réussir sa mutation. Sans casse. C’est un signe de maturité qu’adresse le PS au pays. C’est une récompense pour celles et ceux qui comme moi ont milité auprès de Michel Rocard pour que les socialistes français se mettent en phase avec la réalité du monde. Tout ce travail militant, long, difficile, souvent en butte aux préjugés et à une vision passéiste du monde porte ses fruits. Je ne peux que m’en réjouir.

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21 mai 2015 4 21 /05 /mai /2015 07:43

Coup de force ou procédure qui suit son cours ? Les médias, dans la foulée de responsables politiques de l’opposition, mais pas seulement, ont lancé un débat sur ce thème. Recherche de buzz probablement, mais derrière cette recherche n’y a-t-il pas une volonté de faire l’évènement, d’être l’évènement à la place des acteurs ? C’est une tendance que l’on constate de plus en plus chez les médias. La concurrence est telle entre eux qu’il faut pouvoir créer l’évènement, le grossir quitte à le déformer.

Dans le cas précis qui nous intéresse, celui de la parution du décret sur la réforme du Collège il ne semble pas qu’il y ait eu précipitation. Attendre 1 jour où deux aurait changé quoi ? Le débat dans la société a eu lieu, la concertation avec les enseignants aussi, quoiqu’en disent certains syndicats pour qui la concertation ne peut être que la prise en compte de leurs avis. La procédure pouvait donc suivre son cours.

Ce qui a gêné beaucoup de médias et les responsables de l’opposition c’est que la grève n’a pas eu le retentissement qu’ils en espéraient, les uns pour faire de beaux récits de la colère enseignante, les autres pour justifier leur opposition. La meilleure preuve de cette faible mobilisation c’est le nombre peu élevé de manifestants dans les rues, malgré le soutien de toute la droite et de quelques-uns à gauche qui ont perdu le sens de la mesure pour aller jusqu’à s’opposer à une réforme qui est incontestablement une réforme de gauche.

Pourquoi cette faible mobilisation enseignante ? D’abord parce que les tous les syndicats n’appelaient pas à la grève, même si la majorité d’entre eux étaient dans l’appel. Ensuite parce que parmi les syndicats appelant à la grève il y avait loin d’avoir de la cohérence, entre ceux qui voulaient l’annulation pure et simple de la réforme et ceux qui demandaient encore plus de concertation. Le « brouhaha » syndical a nui à l’appel à la grève, il a démobilisé nombre d’enseignants qui ne sont pas allé manifester.

Sur le fond chacun sait, même si certains ne le reconnaissent pas publiquement, qu’il faut réformer le collège qui dans les dispositions actuelles a montré son échec. Certains souhaitent en profiter pour sonner la fin du Collège unique et créer dès la fin du primaire des filières pour acter les inégalités dans l’accès à l’éducation et favoriser la reproduction sociale. D’autres, dans un réflexe corporatiste ou élitiste veulent conserver les choses telles qu’elles sont avec des options qui là aussi favorisent la reconnaissance des inégalités dans l’accès à l’éducation et laissent sur le carreau des pans entiers d’une génération.

Enfin d’autres, c’est le projet du gouvernement, veulent donner à toutes et tous les mêmes chances afin de réduire les inégalités, de favoriser le mérite et non l’élitisme. Il sera toujours temps ultérieurement d’acter le mérite de chacun par des choix de filières et d’options. C’est une vraie réforme, sur des principes qui sont ceux de l’école laïque dans ses fondements. C’est le sens même de la réforme du Collège dont le décret vient de paraître. Maintenant la concertation va pouvoir se poursuivre sur les contenus de l’enseignement.

Contrairement aux affirmations mensongères des opposants les langues anciennes ne sont pas abandonnées, mais seront accessibles à l’ensemble des élèves dans le contexte historique dans lesquelles elles s’inscrivent. Il faudra veiller, et la concertation à un rôle à jouer pour le faire, à ce que ne se perde pas l’intérêt de marquer dans le latin et le grec la filiation avec le français.

Les langues modernes seront enseignées un an plus tôt, pour tous. Nous devons reconnaître que nous sommes probablement les plus mauvais dans l’apprentissage des langues modernes et qu’il faut remédier à cet état de fait pour pouvoir tenir notre place dans le monde. C’est un long travail que le Collège doit mener.

Le travail interdisciplinaire qui se pratique déjà sur la bonne volonté des équipes sera généralisé. Des pratiques innovantes déjà pratiquées sur le terrain sont ainsi validées et s’inscriront dans un cadre. C’est l’autonomie des équipes éducatives qui se trouve renforcée pour tenir compte de contextes locaux, sans que cela ne remette en cause le caractère national de l’éducation.

Il y a de l’ambition dans cette réforme. Trop, pour ceux qui veulent que rien ne change, pas assez pour ceux qui veulent casser l’éducation nationale au profit d’un système à deux vitesses articulé sur l’inégalité et la reproduction sociale.

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17 mai 2015 7 17 /05 /mai /2015 07:24

La réforme du collège proposée par Najat Vallaud-Belkacem donne l’occasion d’avoir une photo significative de ce qu’est la classe politique en France. Et ce n’est pas joli !

Il y a les propos sur le mode « stand up » de Nicolas Sarkozy qui est la caricature de ceux qui l’imitent tellement il passe son temps à faire rire son auditoire. Mais le rire est un prétexte à dire des choses très fortes, et pas dans le bon sens. De la réforme il ne dit rien sur le fond, si ce n’est qu’elle est néfaste pour la France. Mais aucune proposition ne vient étayer cette affirmation. Ce qui reste de ses propos c’est un relent de racisme et de sexisme, quand il lie le sort de deux ministres femmes, une noire, Christiane Taubira, l’autre d’origine arabe, Najat Vallaud-Belkacem. Hasard ? Bien sûr que non, il s’agit de flatter les électeurs du FN par des attaques personnalisées, ciblées. C’est un non-dit très explicite, et qui porte une odeur nauséabonde venant d’un ancien Président de la République, qui aspire à le redevenir.

Il y a aussi les propos d’élus et de responsables, de droite comme de gauche, qui sont pour que rien ne change, dont beaucoup ont été ministres de l’Education, et qui n’ont pas fait la preuve à ce poste de leurs capacités à réformer. Je pense à François Bayrou en particulier. Beaucoup d’intellectuels ont également pris position, ce qui est la démonstration que le débat est bien dans la société sur le contenu des programmes qui est une proposition d’une commission nationale ad hoc qui doit être mise en débat, et qui l’est. Ce qui montre bien, s’il le fallait, et il le fallait à voir certaines interprétations de politique qui n’ont pas compris que la réforme s’articulait en deux parties, l’une portant sur les principes organisationnels, l’autre sur le contenu des programmes. Mais ont-ils pour certains d’entre eux lu le texte ?

Le seul projet alternatif portant sur le fond est celui proposé par Bruno Lemaire. Il développe ce qui est depuis toujours l’obsession de la droite et d’une partie de la gauche, l’élitisme, qui consiste à sélectionner le plus tôt possible les élèves pour mettre en place des cursus séparés. Cela facilite une reproduction sociale, donc inégalitaire, en évitant de donner à tous les mêmes chances au départ. Ce système élitiste est celui qui est appliqué actuellement, de fait. Bruno Lemaire veut encore le développer pour permettre aux enfants des catégories sociales supérieures d’avoir toutes les chances de réussir et de ne laisser que les miettes aux autres enfants. C’est l’application du système du privé dans le public. On en connaît les résultats !

Najat Vallaud-Belkacem a du courage face à cet élitisme revendiqué. Elle veut que tous les élèves, de toutes les catégories sociales, aient les mêmes chances au départ. Pour cela elle étend l’apprentissage des langues à tous, plus tôt qu’aujourd’hui. Pour cela elle étend l’apprentissage du latin et du grec à tous, resitué dans le contexte de l’époque. Et après la méritocratie sera la règle. Chacun pourra suivre un cursus différencié en fonction des aptitudes, des capacités, des envies. C’est cela l’école de la République. La méritocratie ce n’est pas l’élitisme de classe, c’est la reconnaissance des aptitudes et des capacités.

Dans ce contexte qui disent les enseignants ? On ne les entend pas beaucoup, si ce n’est du côté de syndicats qui appellent à une journée de grève. Pour quel objectif ? Cela n’est pas bien clair. Une journée de grève, c’est l’habitude, mais est-ce une bonne habitude ? On ne sent pas les enseignants véritablement partie prenante du débat. Le changement, la réforme, tout cela semble les déranger, quel qu’en soit le contenu. Triste constat alors que les écoles privées, confessionnelles ou non font feu de tout bois. Si l’école publique perd de son aura c’est peut être aussi un peu de la responsabilité des enseignants qui ne semblent pas en capacité de tenter de comprendre le monde qui change, de s’y adapter. Le corporatisme l’aurait-il définitivement emporté sur toute autre chose dans l’esprit d’une majorité d’enseignants ? J’espère que non, et qu’ils sauront nous le prouver.

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27 avril 2015 1 27 /04 /avril /2015 07:21

La génération précédente a adoré les boat people. Cela se passait loin de chez nous, on pouvait faire de l’humanitaire sans trop s’inquiéter pour notre petit confort immédiat, bref, c’était l’époque de la solidarité sans risque. Avec ce qui se passe en Méditerranée aujourd’hui c’est différent. C’est sur nos côtes européennes qu’ils arrivent ces migrants, sans qu’on les invite. Pensez donc, nous commençons à sortir de la crise, tout doucement, et ils voudraient déjà que nous partagions avec eux les premiers fruits du retour à la croissance. Quel culot ils ont ! On assiste ainsi ces derniers temps à une théâtralisation pitoyable d’une chose qui fait partie de l’histoire de l’humanité, la migration.

Dans le climat populiste et xénophobe qui se développe en Europe ces migrants sont une aubaine pour celles et ceux qui veulent croire encore que la chrétienté est souillée par un ennemi islamiste qui étendrait son influence chaque jour un peu plus. Tous les territoires dans le monde ont été ou seront terres de migration. Comment s’est composé notre continent européen ? Comment les Etats Unis ont pris forme ? Comment l’Australie est devenu un état moderne ? Nul continent n’a échappé à ce mouvement. La vie du monde est une succession de migration. Et certains voudraient arrêter ce mouvement. Mais agir ainsi c’est remettre en cause le développement humain. Arrêter le temps c’est se condamner à la mort.

Mais les racines chrétiennes dont certains se gargarisent comme s’il s’agissait d’une donnée inamovible et d’une Vérité révélée qui doit s’imposer à tous comme une évidence qui ne peut être contestée, ne sont-elles pas un miroir aux alouettes, une manière de nous faire gober des principes éculés et de redonner vie à une conception du monde qui n’a plus de réalité si ce n’est dans les cerveaux de quelques européens attardés qui ne voient le monde que comme la reproduction de celui d’hier ? C’est la négation du progrès humain.

Il y avait une vie avant la chrétienté, il y en aura une après, et l’idée d’arrêter les pendules du temps pour se regarder le nombril est en fait une idée saugrenue qui germe dans des esprits incapables de comprendre l’évolution du monde et des êtres humains. La question aujourd’hui n’est pas de défendre la chrétienté contre une autre religion, mais de faire que des religions différentes puissent vivre, dans le respect les unes des autres, et dans le respect de celles et ceux qui ne pratiquent pas ou ne croient pas.

La laïcité est la réponse raisonnable pour empêcher une nouvelle guerre des religions, un choc des civilisations que certains appellent de leurs vœux. La laïcité implique que les religions restent dans la sphère privée. Si elles apparaissent en tant que force sociale et ou politique, elles favorisent le communautarisme qui est au contraire à nos valeurs républicaines. Il faut donc limiter au maximum le développement du communautarisme que le repli identitaire religieux favorise. Il faut redonner sens à la solidarité humaine et à la fraternité. Toutes les religions en principe ont ces valeurs dans leurs références spirituelles. Pourtant combien de morts les religions ont-elles causées au long de l’histoire de l’humanité ?

La terre est notre bien à tous, au-delà de nos croyances ou non, au-delà de nos modes d’organisation économique et sociale. Elle n’est propriété d’aucun en particulier. Nous la détruisons quand nous nous tuons pour des histoires de richesse, quand nous nous tuons pour des croyances ou des désirs de puissance sur l’autre. L’Europe dans sa capacité à participer au développement humain sur terre est à la croisée des chemins. Soit elle est capable de trouver les réponses démographiques, sociales et économiques à la crise qu’elle traverse, soit alors elle sera ouverte aux enjeux d’une mise sous domination de tel ou tel ensemble qui l’accaparera pour l’exploiter. Et nous recommencerons un cycle de violence et de désolation.

Pendant ce temps le climat évolue, les matières premières s’appauvrissent, la transition énergétique est ralentie, notre capacité à s’adapter aux évolutions, à toutes les évolutions s’émoussent. Que restera-t’ il de nous, pauvres humains en proie à nos chimères ?

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24 avril 2015 5 24 /04 /avril /2015 07:16

Chasse à l’homme en méditerranée. On pourra dire ce qu’on veut il s’agit bien de cela avec ce qui se passe autour des bateaux de réfugiés qui veulent accoster en Europe. L’Italie, seule ou presque, a plutôt bien géré le problème jusqu’à maintenant, mais il prend une telle ampleur que se pose la question d’une prise en compte européenne et pas seulement italienne.

Revenons aux causes. C’est d’abord la situation chaotique en Libye qui favorise l’organisation mafieuse des passeurs qui bien souvent seraient au service des terroristes islamistes. C’est aussi la situation en Syrie qui sert de point de fixation aux terroristes islamistes. Faute d’avoir réagi à temps en soutenant le mouvement laïc qui était à la pointe de la révolte contre Assad, comme le préconisait la France, les islamistes radicaux se sont précipités dans ce pays en voie de déstabilisation pour en faire un terrain de conquête islamiste, aidé en cela au début par Assad qui voulait ainsi diviser ses opposants et forcer les démocraties occidentales à le soutenir, à terme, devant le risque de victoire des terroristes islamistes. Les causes ce sont aussi les tentatives d’implantation des radicaux islamistes en Afrique subsaharienne, et plus globalement les tentatives de constituer des zones sous charia en Afrique centrale.

Nous payons cher de ne pas avoir fini le travail en Libye, comme si le seul objectif de notre intervention là-bas était la mort de Kadhafi. Heureusement que nous n’avons pas renouvelé cette erreur au Mali et en Centre Afrique. Mais le mal était fait et le prix à payer sera énorme, et ce pour deux raisons, une raison financière et une raison politique. Raison financière parce que les prix demandés par les passeurs et le nombre de réfugiés font que les sommes récupérées sont très importantes, et reviennent probablement en grande partie aux terroristes. Raison politique parce que les islamistes déversent sur l’Europe un flux ininterrompu de réfugiés espérant provoquer ainsi une réaction populiste et xénophobe des européens et de ce fait exacerber la haine de l’islam et des étrangers dont se nourrissent les terroristes pour rallier à leur cause les musulmans en Europe.

Bien sûr Marine Le Pen est tombée dans le panneau et ses propos renforcent le repli identitaire d’une partie des musulmans européens qui rejettent le système républicain et démocratique, désirant le remplacer par la Charia. Marine Le Pen c’est l’alliée objective des terroristes islamistes. Mais les démocrates et républicains sont désemparés et ne trouvent pas de réponse adaptée à la situation. D’abord parce que les positions divergent d’un pays à l’autre, entre les Etats qui accueillent déjà un grand nombre de réfugiés, en tête l’Allemagne, la Finlande, l’Italie, et la Suisse. Et les Etats qui refusent toute entrée, comme l’Angleterre qui joue toujours perso, à tel point qu’on se demande ce que ce pays fait en Europe !

Les conséquences maintenant. A court terme elles sont difficiles à supporter pour des pays encore en crise qui doivent s’accrocher au train de la croissance mondiale tout en résorbant les dettes et en revenant à un équilibre budgétaire acceptable. A moyen terme elles peuvent être bénéfiques pour donner à l’Europe une main d’œuvre qui lui manque pour tenir tête à la concurrence économique qui s’organise au niveau mondial entre les grands ensembles économiques et politiques qui se structurent. Pour le long terme nous avons une occasion à saisir dès maintenant de revoir notre politique vis-à-vis de l’Afrique, un continent en devenir, dont certains pays connaissent une croissance que nous n’avons pas retrouvé encore, et une démographie qui en fera demain le continent le plus peuplé.

La mer Méditerranée est notre bien commun avec l’Afrique. Cela a été de tous temps. Et cela sera aussi demain. Nous devons donc en prendre la mesure en participant au développement de ce continent non plus dans un rapport de colonisateur a colonisé, mais dans un partenariat en coresponsabilité. A l’image de ce que fait Jean Louis Borloo pour l’électrification de ce continent. A sa dimension c’est ce que fait la France, avec parfois encore un réflexe colonialiste qui a du mal à s’estomper. Mais la réponse pertinente est européenne, c’est à ce niveau qu’elle peut être efficace.

La réunion de Bruxelles hier ne donne pas à voir qu’il y ait de ce point de vue une vraie prise de conscience. Il y a donc du travail à faire, des discussions à mener, des propositions à mettre sur la table, pour limiter en amont le flux de réfugiés, pour engager les pays africains dans un partenariat gagnant-gagnant. Cela passe dans les pays européens par le combat politique contre le racisme et la xénophobie, contre les populistes qui voient le monde comme il y a 50 ans. C’est notre responsabilité, chacun dans notre pays de mener ce combat politique. Sinon, nous armons le bras des terroristes, nous acceptons un affrontement religieux et un choc des civilisations. Les enjeux sont clairs. Il faut se déterminer.

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20 avril 2015 1 20 /04 /avril /2015 08:18

François Hollande a parlé pendant plus de deux heures hier sur Canal+ dans le cadre du magazine « Supplément ». L’émission en elle-même fut une réussite, et ce pour plusieurs raisons. La qualité de l’animatrice journaliste, qui sait poser des questions sans faire de longs développements qui font qu’à la fin on ne sait plus quelle est la question précisément. Beaucoup de journalistes présentés comme experts ne sont que des faire-valoir d’eux-mêmes. Le mélange d’information et de divertissement n’était pas prétexte à aller vers le vulgaire. Des séquences fortes, en particulier le dialogue avec de jeunes lycéens du Val de Marne où les problèmes abordés l’étaient sans fioriture et sans démagogie.

Cette émission nous a surtout donné une image à voir de François Hollande, avec ses ombres et ses lumières qui démontrent que l’homme politique ne mérite pas le rejet que beaucoup lui témoigne. Pour autant il n’a pas encore réussi à trouver le ton juste quand il s’adresse aux Français. Soucieux peut être de donner une image solennelle de la fonction qu’il occupe, ou concentré pour ne pas commettre d’impair dans les idées et les formules employées ? Il n’a pas l’aisance devant les caméras d’un Barack Obama, il n’a pas non plus la crispation presque maladive d’un Vladimir Poutine qui regarde rarement ses interlocuteurs dans les yeux.

Sur le fond de l’émission, pas d’annonces tonitruantes, au grand dam des médias qui auraient aimé faire la une avec de telles annonces. Mais était-ce le but de cette émission dans l’esprit du Président ? Probablement pas. Il s’agissait, me semble-t-il, de s’adresser aux jeunes, leur présence sur le plateau en témoigne. Objectif atteint pour le Président ? L’avenir le dira. Les annonces faites sont dans le respect des engagements de la campagne vis-à-vis de la jeunesse. François Hollande sent bien que se joue avec la jeunesse en grande partie la réussite de son quinquennat, avec l’emploi, les deux thèmes étant un peu liés d’ailleurs.

L’autre moment fort de l’émission c’est la comparaison faite du programme de Marine Le Pen dans sa partie sociale avec le contenu des tracts du PCF dans les années 70. Phrase maladroite, politiquement incorrecte, sûrement. Mais si on ne regarde que les faits, la comparaison n’est pas fausse. Désolé pour mes amis communistes. Le PC par la voix de Pierre Laurent demande des excuses, mais faut-il s’excuser de quelque chose qui est vraie ? Jean Luc Mélenchon qui adore se moquer des autres et surtout de François Hollande prend très mal cette phrase. S’il fallait réagir à sa manière chaque fois qu’il insulte le Président et la fonction qu’il assume la vie politique ne serait qu’invectives. Du calme dans les rangs, les citoyens pourront juger par eux-mêmes de la réalité ou pas des propos tenus par François Hollande. On peut ressortir des tracts même plus récents que ceux des années 70 !

En résumé cette émission est une étape dans une volonté de reconquête pour le Président. Elle ne prendra sens véritablement que si les résultats tant attendus sur la croissance et l’emploi sont au rendez-vous… avant 2017 ! Les choses semblent bien parties pour s’inscrire dans cette perspective… mais il suffit de peu pour contrecarrer une perspective !

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12 avril 2015 7 12 /04 /avril /2015 08:08

En allant faire ami-ami avec Poutine à Moscou Tsipras rend un mauvais service à son pays. Et cela pour trois raisons. Il amorce une rupture de fait avec la construction européenne alors que toute la politique de la Russie de Poutine ces derniers temps consiste à tenter de déconstruire l’l’Union Européenne, dans le but de constituer un espace territorial, politique et économique autour de Moscou. Il plonge son pays dans une difficulté financière que les roubles russes n’arriveront pas à compenser, la Russie étant elle-même affaiblie économiquement avec la baisse du prix du pétrole et les sanctions économiques qu’elle subit d’une grande partie du reste du monde du fait de son non-respect des conventions internationales et sa politique agressive et annexionniste en Ukraine. Enfin, Tsipras va devoir affronter le peuple grec qui ne s’y retrouve pas après une campagne électorale qui a fait croire que les problèmes économiques pourraient se régler comme par enchantement, en le voulant simplement.

Passée l’élection les réalités et les contraintes sont là. Comme en France la Grèce a dû se rendre à l’évidence, on ne peut pas passer en pertes et profits la dette, on ne peut pas vouloir l’argent sans les réformes. Il en est ainsi. Alors que la France sous l’impulsion de François Hollande et de Manuel Valls a adopté une politique de raison et de bon sens, en mettant en œuvre des réformes structurelles sans pour autant plonger dans l’austérité, donc en jouant avec le temps, Tsipras en Grèce veut tout, tout de suite, sans tirer les leçons des expériences passées. L’Europe a fait montre de bonne volonté. C’est vrai concernant la France, c’est vrai pour la Grèce. Autant la France a su saisir cette opportunité et prendre en main son destin, autant la Grèce se cherche un « maître » qui saura lui accorder tout sans rien en retour. Ce pays se lance dans un jeu de dupes. La Grèce devra passer sous les fourches caudines de Poutine et risque de payer un prix plus élevé que celui que réclame le maintien en Europe.

C’est au peuple grec de dire aujourd’hui ce qu’il veut. Rester dans une Europe démocratique et solidaire ou devenir le sujet d’un seigneur de guerre. Ce qui est sûr c’est que la Grèce ne pourra pas jouer longtemps sur les deux tableaux. L’Union Européenne n’a pas besoin de la Grèce pour exister. Si les Grecs pensent qu’ils n’ont pas besoin de l’Europe ils peuvent très bien s’en séparer. On a déjà connu le scandale des emprunts russes en France on pourra gérer celui des emprunts grecs en Europe. En définitive Tsipras revient à ses premières amours, et fait allégeance au maître du Kremlin comme au temps de l’empire soviétique que Poutine tente de reconstituer. La seule question qui vaille aujourd’hui d’un point de vue démocratique, elle s’adresse au peuple Grec, de savoir s’il a voté pour cela.

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9 avril 2015 4 09 /04 /avril /2015 06:45

Le père provoque, la fille porte le voile. Marine Le Pen veut maintenir caché la réalité de ce qu’est le fond idéologique du FN, et pour cela elle est obligée aujourd’hui d’affronter frontalement et publiquement son père qui n’arrête pas de la provoquer par médias interposés. Certains ironisent sur une histoire de famille qui tourne mal. Il y a cet aspect, mais ce n’est pas le principal. L’important pour les cadres du FN c’est de continuer à faire croire que le FN a évolué, qu’il a rogné les aspérités au goût nauséabond (pétainisme, antisémitisme, xénophobie) au profit d’un recentrage qui se sert de la laïcité comme d’une arme contre les autres religions, qui se dit républicain, démocratique, et social. Mais ça c’est la couverture pour abuser, tromper l’électeur.

Dans les faits le FN reste imprégné d’un fond idéologique qui s’inspire des positions traditionnellement fasciste et pétainiste : la faute aux immigrés, la prédominance de la religion chrétienne sur les autres religions tolérées et encore, au nom d’une histoire révisée, la peur comme terreau du rassemblement, le refus de l’ouverture au monde globalisé, la suprématie « blanche », la nostalgie du temps des colonies, le soutien marqué aux militaires putschistes en Algérie, la remise en cause de l’idée même de démocratie et de la République sur le mode interrogatif… . Autant d’idées exprimées en clair par Jean Marie Le Pen et un nombre conséquent de candidats aux élections départementales, et précédemment aux municipales, que la majorité des cadres du FN veut maintenir sous le manteau.

L’enjeu de tout cela bien évidemment c’est l’élection présidentielle qui doit voir une Marien Le Pen présentable à cette élection suprême pour qu’une majorité d’électeurs tombent dans le panneau de la dédiabolisation et soient persuadés de ses convictions respectueuses de la République et de la démocratie. Poudre aux yeux que tout cela. Marine Le Pen et le FN sont alliés avec tous les partis d’extrême droite européens. Elle fréquente les manifestations où se retrouvent les nazis et les fascistes dans des châteaux en Autriche, elle salue par un communiqué la tenue de réunions avec ces mêmes personnages quand elle ne peut pas y aller, comme dernièrement lors d’un regroupement européen. Marion Maréchal Le Pen est photographié souvent avec les radicaux et les identitaires en France, son milieu politique naturel.

Il y a un jeu de rôle au FN actuellement qui fait partie d’une vaste comédie pour faire croire que le FN est un parti normal alors que c’est un parti qui reste profondément marqué par ses origines idéologiques. Sa conversion au social de ce point de vue n’est pas surprenante, c’est le prix à payer pour gagner des élections, comme Hitler l’a fait en Allemagne dans les années 30. Rien de nouveau donc sous le nuage du fascisme si ce n’est que nous sommes en 2015, que nous avons changé de siècle. Mais l’histoire aspire à se répéter. Les électeurs ont le pouvoir d’empêcher cette répétition sordide et de renvoyer une bonne fois pour toutes ces nostalgiques d’un temps terrible aux poubelles de l’histoire.

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4 avril 2015 6 04 /04 /avril /2015 07:20

Les élections départementales passées et le FN se dévoile pour ce qu’il est réellement, un parti qui véhicule des idées antisémites, par la voix de son président d’honneur Jean Marie Le Pen. Marine Le Pen n’approuve pas ses propos… mais n’envisage aucune sanction, et ne parle pas d’exclusion. Florian Philippot regrette ces propos et… c’est tout. Quant à Gilbert Collard il les dénonce, sans pour autant demander son exclusion, ni envisager de quitter un mouvement qui revendique l’antisémitisme par la voix de son Président d’honneur. Et puis il y a celles et ceux qui ne disent rien. Marion Maréchal Le Pen dont on connaît les affinités avec les identitaires et l’extrême droite la plus radicale. Le maire de Béziers, Ménard, si prompt à parler aux micros s’impose un silence radio. Honte ? Accord ? Lâcheté ? On ne sait.

Et les électeurs du FN aux élections qui viennent de se terminer, que disent-ils ? On aimerait les entendre. Pas ceux qui sont pétainistes et fascistes assumés, qui sont la matrice fondamentale de ce parti, mais les autres, ceux qui préfèrent se réfugier dans le déni de la réalité plutôt que de l’affronter pour s’y adapter. Ceux qui sont disposés à donner le pouvoir à la famille Le Pen parce qu’on aurait tout essayé, sauf le FN, qui réagissent dans un élan identique à celui qui a amené une majorité de français à se jeter dans les bras de Pétain et à collaborer avec les nazis. Que disent-ils ? Ils ont la mémoire courte ces électeurs. Mais leur conscience où est-elle ? Où est le courage citoyen de ces électeurs qui préfèrent se soumettre que se battre, qui préfèrent abandonner le combat pour les droits de l’Homme pour dans l’espoir de s’en sortir, qui préfèrent s’aventurer dans un chemin qui ne demande pas d’effort plutôt que de se battre pour corriger ce qui ne va pas dans la République et dans la démocratie.

Une partie de la France est avachie dans le regret d’un temps passé idéalisé, dans la dénonciation de l’autre qui n’est pas comme moi, dans la facilité, et qui se raccroche à un nationalisme désuet, refuse le projet européen comme si l’Europe c’était l’enfer sur terre, de peur de se remettre en cause, de regarder le monde tel qu’il est. Voilà une réalité politique qui doit être considérée pour ce qu’elle est. Il faut arrêter de nier cette réalité. Nous avons en France aujourd’hui une partie de la population qui est prête à se soumettre, prête à abandonner ses prérogatives, pourvu qu’on lui promette des lendemains qui chantent. Les temps sont durs, certes, et on ne les rendra pas moins durs en le niant. Chacune et chacun dans ce beau pays de France doit aujourd’hui se poser la question de notre avenir collectif. Comment le voyons-nous ? Comment le voulons-nous ?

Comme l’immense majorité des français je suis déçu par une génération politique qui s’est transformée en caste, par des partis qui vivent pour eux-mêmes, c’est-à-dire pour leur survie. Oui, il y a nécessité d’inventer une forme démocratique qui corresponde à l’époque, aux changements du monde. Oui, il y a nécessité de se réapproprier la République et ses valeurs. Oui, il y a nécessité que les citoyens ne soient plus seulement des spectateurs de la démocratie mais qu’ils en soient les acteurs principaux et pas seulement lors des votes, mais aussi entre deux votes. C’est cela qu’il nous faut inventer. Oui, il y a besoin de renouveler la classe politique et la fonction politique qui ne doit pas être un métier, qui ne doit pas être une carrière. Oui, les partis républicains doivent se remettre en cause en s’attaquant à ce qui les caractérise aujourd’hui, le clanisme et le clientélisme.

Le chantier est immense, et s’il y a une chose dont je suis sûr c’est que la réponse n’est pas dans le recours au FN qui symbolise le retour en arrière. Ce n’est pas en revivant l’aventure hitlérienne, ou l’aventure pétainiste qui nous allons écrire l’avenir de la France et de l’Europe, c’est dans ce cas leur mort qui est en filigrane. Il faut s’engager en politique, s’impliquer dans les partis républicains pour les faire évoluer. Les citoyens doivent s’organiser là où ils sont, non pour détruire mais pour construire. C’est comme cela que nous pourrons bâtir un vaste rassemblement qui nous redonnera la capacité de peser sur l’évolution de notre pays, de l’Europe, et du monde. Tout n’est pas pourri ici, loin s’en faut. Ce qu’il manque c’est notre volonté, notre courage. Si nous ne voulons pas laisser à nos enfants un pays soumis à Le Pen and Co, nous devons réagir.

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